After Earth

Synopsis :

Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash.
Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance…

Mon Avis :

After Earth s’engage sur les projets futuristes post-apocalyptique de cette année 2013 qui en fut très riche (Oblivion, Elysium et d’autres sous un autre format mais restant très proche tel que Pacific Rim ou encore World War Z), il faut donc partir sur le principe que ces films sur un univers futuristes ont eu une possible tendance à lasser leur public tant ils étaient nombreux. After Earth, tout comme les autres est un véritable blockbuster, un budget assez élevé, au moins une grande personnalité au sein de son casting et surtout une bonne dose d’effets spéciaux un peu partout. Malheureusement, ce fut un échec pour celui-ci qui n’a clairement pas réussi à sortir en terme de rentabilité et se vu donc attribuer un titre très distinctif, celui d’échec commercial du mois.

Outre cet échec, le film est réalisé par M. Night Shyamalan qui à une époque pouvait réaliser n’importe quel film, puisque les spectateurs l’adulait grâce à son célébrissime et surtout merveilleusement angoissant « Le Sixième Sens ». Mais cependant, les films suivants dont il était le réalisateur, furent littéralement démonté par la critique et les spectateurs, « La Jeune Fille de l’Eau », « Le Dernier Maître de l’Air » ou encore « Phénomènes ». Seuls « Incassable », « Signes » ou encore « Le Village » ont réussis à se sortir de l’après Sixième Sens et rester corrects en tous points. Ici, il ne signe absolument pas le scénario, il le complète ici et là avec deux autres scénaristes et partant d’une idée signée Will Smith, voilà une des erreurs que l’on pourrait reprocher dès le début. Quand on sait que Shyamalan a entièrement scénarisé à lui seul Sixième Sens, lui laisser la main en totalité sur ce projet plus qu’ambitieux aurait pu être une bonne idée, mais ceci reste une hypothèse au vu des récents échecs commerciaux du réalisateur.

Côté scénario, nous avons donc ici, un pêle-mêle de « On l’a déjà vu ça » ou encore de « Regarde bien ce passage, je suis sûr de ce qui va se passer » et c’est effectivement le cas et le pire reste qu’en réfléchissant un minimum, on ne peut pas se tromper sur la suite des évènements. Le scénario n’offre rien de neuf, du basique et ce du début à la fin sans aucun retournement de situation. On ne peut alors que se dire que celui-ci n’était finalement que le prétexte pour réunir de nouveau (« A la Recherche du Bonheur ») Will Smith et son jeune fils Jadden Smith, et le fait que l’idée vienne de Will Smith en personne peut très bien confirmé cette pensée. Le scénario est en conclusion très prometteur voir même ambitieux mais ne remplit absolument pas son cahier des charges, on a là l’exemple même du cinéma hyper commercial, du tout simple et réchauffé mais avec une star donc le film sera une réussite commercial. Erreur pour les studios qui doivent alors s’en mordre les doigts.

Au niveau du casting, nous n’avons pratiquement à faire qu’a deux protagonistes, Will et Jadden Smith. Et attention, bien que cela puisse paraitre impossible c’est pourtant le cas, ici Will Smith s’efface totalement, il est à la limité de la mono-expression continuelle de ranger de l’espace et c’est à nouveau une déception, peu importe les goûts, Will Smith reste un très bon acteur et sait jouer sur tous les registres, ici on a un petit pincement au cœur de le voir absolument amorphe du début à la fin. Mais finalement, ne serait-ce pas une stratégie de la part de Will Smith afin de s’effacer pour son fils et le mettre en avant… encore une fois, c’est quelque chose de très probable. Et c’est en tout cas réussi, puisque Jadden, qui a été critiqué bien avant la sortie du film du simple fait d’un très controversé pistonnage, s’extirpe du film pour être le point positif du film, il est assez bon dans l’ensemble pour son âge, arrive à jouer un petit peu sur tous les plans et ce en changeant régulièrement et surtout assez rapidement. Il sert ici le film avec un jeu de rôle convaincant que l’on n’attendait absolument pas. Des deux on ne peut que regretter le rôle de Will Smith et son interprétation qui finalement se retrouve presque inutile au récit. Pour le reste du casting, ce ne sont pratiquement que des apparitions, seule Zoe Kravitz, qui se trouve être la fille de Lenny Kravitz marque quelqu’un points avec un rôle certes plus que secondaire mais qui arrive de plus en plus sur nos écrans et deviens une future actrice qu’il va falloir surveiller de très près (Vous avez notamment pu la voir dans « X-Men Le Commencement » « Californication », et vous la verrez à nouveau dans le prochain reboot de la saga « Mad Max »).

Les décors du films sont eux très « spartiates », le vaisseau nous offre un tableau de bord fait de triangles ou autres formes géométriques dignes d’un ancien film de Science-Fiction, tout comme le long couloir blanc qui n’est pas sans rappeler Alien, peut être un clin d’œil, mais on peut plutôt penser à une non-envie d’y consacrer du budget et de tout mettre dans les effets spéciaux. Et en voilà une bonne chose, les effets spéciaux qui sont globalement bons, sauf pour toutes les créatures (mis à part les espèces de tigres à dents de sabre), les singes n’ont même pas le droit à un gros plan et on se contente d’admirer des formes pixélisées ressemblant en tous points à de simples de babouins, l’oiseau qui d’après les plans devrait être gigantesque et humanisé dans le film perds ces attributs avec une image de synthèse tout ce qu’il y a de plus simple, et enfin l’USRA (la grosse bêbête du film) est assez belle, seul hic, une atroce ressemblance avec les créatures de « Pitch Black » sans les ailes et en plus gros, bref un dommage partagé.

La Bande Originale est, elle, signée par le grand James Newton Howard qui nous à servis les BO de « Pretty Woman », « Le Fugitif », « Waterworld », « Space Jam », ou encore plus récemment « The Dark Knight », « Batman Begins », ou encore « La Planète au Trésor », signe ici une BO et un thème qui ne marque pas vraiment, comparée aux œuvres précédentes ou rien que les premières secondes suffisent à nous rappeler la totalité des films, elle n’est ici à nouveau que secondaire, sans réelle grande intensité ou autre et c’est encore une petite déception quand on voit la talent de ce compositeur de génie.

Finalement, tous les éléments sont réunis en second plan pour mettre en avant Jadden Smith. Le film ne sert ici que de prétexte pour amener le fils prodigue sur les planches, et c’est une opération réussie quand on voit qu’il est le seul à marquer dans le film. Pour conclure, After Earth est un film de Science-Fiction raté mais qui reste tout de même divertissant mais ne marquera malheureusement que très peu les esprits et ce, malgré la promesse merveilleuse qu’il amenait avec ce casting et ce réalisateur.

Fiche Détaillée

Réalisé par : M. Night Shyamalan

Scenario de: M Night Shyamalan sur une idée de Will Smith

Acteurs: Jaden Smith, Will Smith, Sophie Okonedo, Zoe Kravitz

Année de production : 2013

Date de sortie cinéma en France : 05/06/2013

Pays : Etats-Unis