Don Jon de Joseph Gordon-Levitt

- 15/10/13 11:49

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Pour son premier film Joseph Gordon-Levitt livre une comédie romantique en phase avec son époque très influencé par ses rencontres en tant qu’acteur. Une vraie surprise!

Johnny est un tombeur. Tellement que c’est copain le surnomme « Don Jon ». Sauf que Johnny préfère la pornographie à la véritable sexualité. Un soir, il rencontre une jeune femme dont il tombe amoureux et qui lui demande d’arrêter la pornographie…

Comme Shame de Steve McQueen, Don Jon aborde le problème devenu quasiment commun grâce à internet de l’addiction à la pornographie. Sauf que loin du drame esthétique qu’est le premier le coup d’essai de Joseph Gordon Levitt à l’intelligence de prendre le problème sous l’angle de la comédie romantique. Même si le film est un peu simpliste dans sa conception des choses il n’en reste pas moins très encourageant pour la suite de la carrière de JGL! Un scénario dans l’air du temps qui se permet d’aborder de front plusieurs problèmes inhérents à notre société (la pornographie, les relations jeune vieux, le machisme, les préjugés sexistes dans un sens ou dans l’autre…) et le mélanger à des conceptions qu’on ne pouvait qu’imaginer très éloignées (la religion, la famille… )! Le film souffre par contre de son rythme dans sa première partie alors que celui ci se stabilise dans la seconde. Peut être un problème de cinéma gourmand pressé de mettre trop de choses dans un premier long…

Par delà son rôle de scénariste et réalisateur, JGL joue de son image dans ce film. Interprétant à merveille ce jeune adulescent bloqué entre sa famille, sa religion, ses copines et son porno. Le casting féminin frôle le fantasme: Scarlett Johansson et Julianne Moore. Parfaite toutes les deux, la premiere en croqueuse d’hommes sensuel qui cherche le prince charmant et la seconde en professeur d’éducation sexuelle à la pratique inclus. Mais la vraie trouvaille de ce casting reste Tony Danza qui interprète  avec joie le père de ce jeune paumé et quand il veut il peut être très drôle et très bon!

Une bande son entrainante de bout en bout et un timing serré (1h30 au compteur) Joseph Gordon Levitt signe pour son premier film un exemple de cinéma romantique réel. Loin des comédies anglaise où l’amour n’existe qu’avec un grand A. Pas un coup de maître mais un coup très encourageant!

 

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