Green Lantern de Martin Campbell

- 01/09/11 02:46

Green Lantern poster http://teaser-trailer.com

Face à la vague Marvel qui s’apprête ou qui a déjà envahi les grands écrans (X-Men First ClassThorCaptain Americathe Avengers), DC Comics tente de répliquer au coup par coup avec ce qu’elle peut. Car en attendant the Dark Knight Rises et le reboot Superman : Man of Steel par Zack Snyder (300WatchmenSucker Punch) c’est avec le Green Lantern – ce héros peu médiatisé – qu’ils nous font patienter. Je préviens le lectorat que je ne suis pas quelqu’un de difficile lorsqu’il s’agit de super-héros et que mon esprit est déjà bien influencé. Utilisant l’arme commerciale 3D (grâce à laquelle je n’ai vibrée que pendant la bande annonce de The Amazing Spiderman) et l’ex Monsieur Scarlett Johansson Ryan Reynolds (qui joue par ailleurs Dead Pool chez Marvel), je me suis méfié comme de la peste bubonique de cette pellicule, tant un air kitsch flottait dans l’air ambiant.

Je me désole d’avance de ne pouvoir voir ce film en V.O, ne serait-ce que pour la phrase « In the brightest day or in the darkest night ». Bref, de quoi ça parle finalement et qui est ce super-héros ? Le Green Lantern n’est ni plus ni moins qu’un policier intergalactique qui grâce à la force de la volonté (représenté par la couleur verte) est capable de déplacer des montagnes. Le speech du film est amené assez rapidement et le réalisateur ne perd pas de temps à nous expliquer en détail d’où vient tout ce qu’il nous montre, on en voit assez pour comprendre et c’est suffisant (le film dure déjà 2h13). Comme pour Thor l’univers spatiale et les galaxies sont magnifiquement représentés, la beauté prends à la gorge malgré une noirceur inévitable due aux lunettes 3D. Faites le test pendant le film, soulevez vos lunettes un instant, vous verrez que l’on est clairement dans un autre monde.

Il y a donc deux espaces distincts, la Terre, et l’espace, majoritairement OA le repère des green lanterns. Il y a donc logiquement deux bad guys, l’un venant de l’espace et l’autre de la Terre. Cependant les deux sont reliés et ne représentent ni plus ni moins que la peur elle même, l’opposé de la volonté. Elle est elle représentée par la couleur jaune et par un monstre gazeux. Cependant sa forme la plus intéressante dans le film reste la peur intérieure, celle qui n’est pas palpable et qui est un ennemi beaucoup plus coriace et intéressant que le « monstre » en question. C’est une idée qui se veut au centre du film : comment le dépassement de soi et de ses peurs peut venir à bout des pires dangers, avec l’idée que si on n’essaie pas de se surpasser, on est condamner d’avance. Elle n’est cependant pas assez développée à mon goût. De plus le film souffre d’un manque de evil touch, les bad guys ne sont clairement pas à la hauteur. Ici le principal méchant est un homme qui a une hypertrophie encéphale et son charisme est à peu près aussi grand que celui d’un poireau, rien à voir avec un Joker, un Red Skull ou un Lex Luthor.

Le plus gros problème du film est à l’image du héros, si on entre dans la salle en ayant la volonté de voir un bon film on passera un bon moment, mais si on y va avec la peur de payer pour un navet, on commencera par collectionner les défauts de ce métrage au lieu d’en récolter les qualités indéniables. La gente masculine sera ravie d’y retrouver Blake Lively a.k.a Serena van der Woodsen de Gossip Girl, qui tient un rôle qui pourrait s’avérer plus intéressant et plus « bad » par la suite (qui se réfère à son nom de code de pilote Star Sapphire). Pour les autres personnages j’ai eu un peu de mal, les extra-terrestres par exemple ont un physique au bord du ridicule (m’enfin ils sont comme cela dans la B.D), notamment Sinestro, le probable futur bad guy étant donné sa moustache perfide (si…si) et la dernière scène.

Martin Campbell qui n’en est pourtant pas à son premier film d’action (deux James Bond, deux Zoro, Vertical Limit) préfère s’effacer de la mise en scène pour une réalisation discrète voire même un peu lente. Les effets spéciaux sont corrects, le costume est – pour moi – convainquant et la direction de Reynolds est surprenante, moi qui avait été le premier à cracher sur ce choix. Il est parfois bon de se tromper. Je n’en reste pas moins globalement convaincu par ce film.

PS: Un ami a repéré le symbole Illuminati sur un disque dur contenant des infos sur Abin Sur, l’extra-terrestre qui s’écrase sur Terre. Alors, Green Lantern serait-il un énorme complot ?

PPS : Pour plus d’infos ou pour vérifier la véracité de mes propos je vous recommande le nerd class n°11 de Doug Attal dont voici le lien.

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