La vie d’Adèle Chapitre 1 et 2 d’Abdellatif Kechiche

Une belle histoire gâchée par une mise en scène barbare. Pas un film fait par le « mauvais arabe » mais juste un mauvais film.

Adèle est une jeune lycéenne qui cherche sa place dans le monde. Pas forcément à l’aise avec des garçons, elle se lance à corps perdu dans une histoire avec une femme plus âgée qu’elle aux cheveux bleus…

Tout a été dit ou tout se dit sur La vie d’Adèle… Beaucoup de bruit pour rien ou pour pas grand chose si ce n’est les deux interprètes du film. Impressionnantes de bout en bout, elles portent la véracité de cette histoire d’amour sur leur visage. D’ailleurs leur visages, en dehors des scènes érotiques, c’est bien la seule chose que l’on voit d’elle autour de cet interminable voyage dans l’éducation sentimentale d’une jeune femme ! Kechiche Semble ne vouloir montrer que l’émotion de ses personnages au risque de lasser inévitablement le spectateur avec une mise en scène composée à 85% de gros plans.

Ce n’est pas juste une question de polémique ou de sujet sectaire. Une histoire d’amour, qu’elle soit entre deux hommes, deux femmes ou un un homme et une femme, se doit d’être belle. Celle-ci l’est dans son fond mais pas dans sa forme. Le problème est avant tout cet aspect décorticage de l’homosexualité féminine, déshumanisé et chirurgicale. Il suffit de prendre les scènes « érotiques » (bien qu’on soit plus proche du porno que de l’érotisme) qui ne sont qu’un kamasutra lesbien pour les nuls. Toutes les positions y passe, les moindres détails des corps sont scrutés, observés décortiqués dans des séquences qui n’en finissent plus, provocant souvent la gêne et le malaise plus qu’un quelconque intérêt ou stimulation.

Une palme d’or controversée donc à plus d’un titre qui est plus un choix politique et un remerciement à deux actrices qui se donnent à fond pour l’image et le film (le débat intéressant que ce film aurait pu/du ouvrir est justement celui de la question qu’est-il décent de demander ou non à un acteur)! une belle histoire qui se voulait didactique mais qui ne contente que d’être démagogue et prétentieuse. Pas la Palme du cœur, ni le chef d’œuvre annoncé donc !

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