Malavita de Luc Besson

Luc Besson laisse tomber les Audi et les cascades pour livrer un film plus intime sur un mafieux repenti. La suite des affranchis 25 ans après.

Après avoir balancé sa « famille », Giovanni est placé sous le programme du FBI de la protection des témoins. Cependant celui-ci à bien du mal à refouler ses mauvaises habitudes… Alors que lui, sa femme et ses deux enfants sont déménagés une fois de plus par le FBI, Giovanni entreprend d’écrire ses mémoires et ce n’est pas du goût de tout le monde…

Après le biopic aux images somptueuses à l’autre bout du monde, Luc Besson revient en France. Retour au source donc, un film classique sur un Parrain repenti; Un film à double tranchant… D’un côté, au premier degrés, on suit la banale vie d’un gangster à la retraite, avec les petits tracs du quotidien. De l’autre, au trente sixième degrés, on se retrouve devant une suite pleine d’ironie des Affranchis de Scorsese où De Niro prendrait un malin plaisir à jouer de son image… Si vous cherchez à savoir le secret de son jeu d’acteur ce film est pour vous ! Le problème, c’est que le film ne trouve jamais son ton… Jamais réellement une comédie, jamais réellement un film de gangsters. Cela laisse planer le doute sur les intentions du réalisateur.

Après le film tient la route même si le scénario est loin d’être aussi fort qu’il pourrait l’être (cette écriture de mémoire passe vite au second plan malheureusement) mais il se laisse suivre sans mécontentement malgré quelques longueurs dans la dernière demi heure. Sinon le show est véritablement assuré par les acteurs qui semblent tous comme des poissons dans l’eau ! Que ce soit les vieux très en forme (Robert De Niro, Tommy Lee Jones ou Michelle Pfeiffer absolument démente au début du film !) ou les jeunes pas en reste (Dianna Agron ou John D’Leo) l’alchimie fonctionne allègrement pour créer une famille certes typé mais tout de même attachante.

Un film à double tranchant tantôt kitsch et cliché tantôt plein d’ironie et de cynisme sur le cinéma, la mafia et la famille….   Tout dépendra alors comme on accepte de voir le film puisque le réalisateur ne semble pas vouloir choisir !

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