The Avengers de Joss Whedon

Il est enfin arrivé, le projet ambitieux des studios Marvel, le rendez-vous printanier incontournable de tout fan de comics, la clique de The Avengers est enfin sur nos écrans. L’initiative débutée en 2008 par Iron Man et suivie chronologiquement de L’Incroyable Hulk, Iron Man 2, Thor et enfin Captain America en août dernier pointe finalement le bout de sa truffe. Le choix de Joss Whedon pour la réalisation était discutable puisque celui-ci étant connu principalement pour son travail dans des séries télévisées (Buffy contre les Vampires), un film de 2h30 avec six personnages principaux et où il n’y aurait pas spécialement le temps de développer un background pour chaque tête ne collait pas spécialement au style du bonhomme. Force est de constater que la tâche a été remplie avec brio, puisque le film est tout ce qu’on lui demandait d’être : divertissant.

Certes, certes, le scénario est un peu creux ou tout au plus n’est que la continuité des intrigues intra-personnelles développées dans les films précédents. Néanmoins, il faut reconnaître au film de grandes qualités, comme le charisme de la nemesis, ici l’excellent Loki joué par le non moins excellent Tom Hiddleston, sans oublier les grosses bêbêtes qui ressemblent étrangement au Sin de Final Fantasy X. Ajoutons à cela des effets spéciaux convaincants, un nouveau Hulk – Mark Ruffalo – qui surclasse ses prédécesseurs Eric Bana et Edward Norton, une Scarlett Johansson enivrante et quelques scènes particulièrement jouissives, vous avez là le parfait divertissement du dimanche. Personnellement je n’en demande pas plus à un film de super-héros. The Avengers est à prendre comme une étape au développement de l’univers Marvel au grand écran, comme la ramification obligatoire qui permettra de rendre ce qui va suivre meilleur. À ceux qui réclament une introspection plus encrée de chaque personnage pour un film de super-héros « en bande » je leur réponds qu’un film de 4h n’était – à mon grand désespoir – pas envisageable. Marvel aura donc réussi à mêler humour, action et héroïsme pour son premier gallo d’essai, à déguster sans modération.

Aujourd’hui je ne vois chez DC Comics que la trilogie Batman pour déloger les héros de Marvel du haut de la pyramide, néanmoins l’idée d’une Justice League of America au cinéma ne peut être que réjouissante, quand bien même elle n’est pas planifiée. Enfin comme dirait Boromir « One does not simply leave a Marvel movie before the end of credits ».