The Descendants de Alexander Payne

- 09/02/12 02:05

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Lauréat du Golden Globe, parmi les favoris des Oscars, Georges Clooney surfe sur la réussite de The Descendants. Ce nouveau film d’Alexander Payne (Sideways) est la sensation hivernale, il accumule les nominations pour l’exercice 2011 et nous permet d’apprécier le jeu de Georges à sa juste valeur. Sans être un grand fan de l’homme qui plait probablement le plus aux femmes, il faut reconnaître qu’il a du talent ; sa filmographie variée oscille entre les films commerciaux (trilogie Danny Ocean, Fantastic Mr. Fox) et les productions à mi chemin entre film de genre et film d’auteur (SyrianaThe Good GermanUp In The Air), ce qui rend l’ensemble assez éclectique et donc susceptible de plaire à tout le monde.

Ce drame familiale qu’est The Descendants a une saveur particulière en ce qu’il n’est pas construit comme les autres. D’abord l’un des deux adultes n’a pas la liberté de parole, le personnage existe mais n’entre jamais en scène, ce qui rend le rôle de Clooney d’autant plus important, puisqu’il est le seul « responsable » de la famille. Ensuite l’histoire se déroule dans l’archipel d’Hawaii, avec des allers-retours entre les îles, nous proposant ainsi un décalage entre le côté sombre du drame que vit Matt (personnage de Clooney) et la clarté des plages ensoleillées et chemises à fleur. C’est l’écriture des personnages qui rend le film si intéressant, d’abord Clooney, un avocat qui se retrouve démunis face aux drames qui le frappent, mais qui relève la tête pour renouer avec ses filles, jouées par l’excellente Shailene Woodley (The Secret Life of the American Teenager), dont on sera témoin de son évolution vers l’âge adulte, et la jeune Amara Miller, garçon manquée qui réagit comme elle peut au coma de sa mère. On est donc confronté à un personnage qui boit la tasse mais qui fait face à ses responsabilités en dépit des mauvaises nouvelles qui s’accumulent ; tout le film tourne autour des responsabilités, et le problème majeur c’est que la personne qui a le plus à les assumer est dans un coma végétatif…

Peu à peu le déroulement des scènes se transforme en une véritable enquête dans laquelle on se plonge parce qu’on s’est véritablement attaché à ce personnage de Matt, ni trop niais, ni trop aigris, tout simplement juste, de la manière dont on voudrait l’être à sa place. Une flopée de personnages secondaires viennent saupoudrer certains passages du film, le rendant encore plus passionnant, je pense surtout au drôle et sincère Nick Krause, qui apporte un côté décalé soulageant. J’évite de spoiler les éléments du film car étant donné que je l’ai particulièrement aimé sans voir sa bande annonce, je ne sais donc pas ce qui y est révélé.

The Descendants c’est un très bon film, peut-être pas le meilleur de 2011, mais probablement l’un des meilleurs, regardez le même si vous n’aimez pas Georges Clooney car c’est probablement l’un des rôles dans lequel il est le plus crédible.

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