Time Out de Andrew Niccol

- 14/12/11 02:36

Time-Out-affiche

Habitué aux films post-moderne, Andrew Niccol n’en est pas à son premier coup d’essai avec l’étonnement agréable Time Out. En effet il porte à son étendard des films comme Bienvenue à Gattaca ou Lord of War côté réalisation et The Truman Show en tant que scénariste. Tout cela est alléchant, et le casting pantagruélique n’a fait que raviver la tentation de jeter un œil au projet, surtout quand on a un scenario dont les protagonistes ont arrêté de vieillir à 25 ans. C’est donc une belle brochette de beaux jeunes gens et de belles jeunes filles qui vont se dandiner devant nous : Justin Timberlake (Alpha Dog, The Social Network), Amanda Seyfried (Jennifer’s Body, Chloé, Le Chaperon Rouge), Alexis Pettyfer (I Am Number Four), Cillian Murphy (Batman Begins, Inception), Olivia Wilde (Dr House, Tron Legacy), Johnny Galecki (The Big Bang Theory), Matthew Bomer (Massacre à la Tronçonneuse : Le Commencement) ou encore Vincent Kartheiser (Mad Men).

Le film présente une histoire similaire à celle de Robin des Bois, dans lequel la forêt de Sherwood est remplacée par une Amérique quasi apocalyptique et où au lieu de bourses volées aux riches c’est du temps qui est dérobé, celui-ci étant devenu la nouvelle unité monétaire. Un Justin qui s’améliore de rôle en rôle et une Amanda Seyfried over-sexy tout au long du film (on passera au dessus du fait qu’elle court avec ses talons aiguilles aussi vite que l’ex-Backstreet Boy) portent avec leur énergie cette histoire farfelue qui se transforme à mi-film en Bonnie And Clyde. On s’arrêtera là pour les comparaisons. Le problème de l’histoire c’est qu’avec autant de personnages Andrew Niccol ne sait plus vraiment quoi en faire, à part Vincent Kartheiser le magnat de la finance moderne, aucun des « bad guy » ne fait l’affaire. Cillian Murphy, le flic increvable rebaptisé gardien du temps pour la stylistique, est vite énervant, sa relation de doppelgänger avec le héros aurait pu être plus approfondie, quant à Pettyfer la petite frappe du film, il n’a d’intérêt que de démontrer qu’en 2011 un héros peut se salir les mains. Oui car c’est en cela que réside tout le film, Timberlake veut se venger et réduire à néant la société dans laquelle il vit, et contrairement à des héros tout gentils tout mignons il n’hésite pas à faire des choses sales, à la limite de la moralité : c’est tant mieux. J’ai dit plus haut que je trouvais le film étonnement agréable, car j’ai encore du mal à voir une (ex-)popstar en tête d’affiche d’un film, même de science fiction, mais il a su me démontrer que mes préjugés étaient infondés.

Outre quelques failles dans le scenario comme la question du « pourquoi, comment » balayé plus ou moins habilement d’un revers de la main ou encore des problèmes de pertinence au niveau de la gestion du temps, le film reste vraiment plaisant à regarder. Niccol s’attaque toujours aux problèmes sociétaires brûlant, ici la morale c’est que peu importe les richesses de l’homme, il y aura toujours des pauvres malheureux et des riches malsains. Le problème ne résidant pas dans le système mais bien dans les hommes, rongés de l’intérieur par leur soif de pouvoir.

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