#12 Nico & Adri of Aleska

- 26/03/13 17:07

aleska

À quel âge avez-vous commencé à chanter ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de le faire ?

Nico : Depuis mon plus jeune âge, dès que j’ai commencé à écouter de la musique. Dès que cela était possible, je chantais par-dessus mes disques préférés. Lorsque j’ai commencé à écouter des styles plus extrêmes, j’ai toujours voulu comprendre et pouvoir reproduire ce genre de chant. Il m’a fallu attendre plusieurs années et le projet Aleska pour pouvoir vraiment commencer à aborder ce genre de chant. L’envie a toujours été présente même si le courage manquait pour s’y risquer au début. Plus on prend de risques, plus on a envie de continuer.

Adri : Chanter est un grand mot ! J’ai commencé par prendre en parallèle des mes cours de guitare, des cours de chant et ce 4 ans avant Aleska, j’avais 19 ans. Seulement, n’étant pas chanteur dans mes anciens groupes il m’a fallut attendre la formation d’Aleska pour pouvoir m’y consacrer plus sérieusement. Concernant l’envie, je pense qu’elle est présente depuis mes premières écoutes marquantes.

Avec le chant vient l’écriture, écrivez-vous vos propres textes ? Si oui, sur quoi aimez-vous écrire ?

Oui, nous écrivons nos propres textes et c’est un exercice périlleux puisque nous souhaitons qu’un maximum de personnes puissent se retrouver dans nos textes.
 De manière générale, les thèmes apparaissent de façon abstraite. La plupart du temps, nos textes parlent de relation conflictuelle, de traîtrise, d’espoir, de la difficulté de pourvoir réellement partager les choses, de notre vision de la musique ou encore de métaphysique.

Comment choisissez-vous les titres de vos morceaux ?

Les titres des morceaux arrivent en dernier dans le processus d’écriture, ils sont choisis dans le texte une fois le morceau écrit et permettent de proposer une idée générale, un peu comme des leitmotivs.

Quels sont vos chanteurs modèles ?

Nico : Il y en a plusieurs même si leurs styles ne se rapprochent pas forcément de ce que l’on peut reproduire avec Aleska : Les chanteurs de Daïtro, Envy, Thursday, Thrice et beaucoup d’autres.

Adri : Selon les périodes, plusieurs chanteurs m’ont marqué, quand j’avais 11 ans et que je ne comprenais pas vraiment ce que j’écoutais, Corey Taylor m’avait grandement impressionné, même si ce dernier n’est pas resté un modèle ! Ensuite je dirais Chino Moreno des Deftones pour l’émotion qu’il arrive à dégager, mais le must ça reste quand même Daryl Palumbo de Glassjaw, ce type est magique ! Sinon pour le reste, Envy, Daïtro, Saetia, Cult of luna, Modern life is war … et ça c’est pour les plus connus .

Quel est celui qui sort le plus du lot dans la scène française ?

Nico : Il y en a plusieurs mais celui qui pour moi a été le plus marquant c’est le chanteur de Daïtro. Sans lui, je n’aurai toujours pas compris comment parvenir à ce genre de résultat et l’émotion qu’il arrive à faire passer à travers son chant m’a grandement encouragé à tenter l’expérience.

Adri : Je n’arrive pas à me décider entre deux chanteurs alors je mettrai d’un côté Thibault de Tess pour son chant français purement bourrin et maîtrisé et Yoahn des My Only Scenery pour son chant saturé et ses envolées magistrales.

Quel est l’album qui vous a le plus marqué d’un point de vue chant ?

Nico : Somewhere At The Bottom Of The River Between Vega And Altair de La Dispute

Adri : Everything you ever wanted to know about silence de Glassjaw

Quel frontman vous a le plus impressionné sur scène ?

Nico : Après avoir vu Envy en live, tout le monde s’accorde à dire que c’est une véritable claque dans la gueule !

Adri : Encore une fois, Chino Moreno des Deftones lors de leur dernière date de leur tournée européenne à Bruxelles en 2006. C’était la première fois que j’assistais à un de leurs concerts, et le moins qu’on puisse dire c’est que tous les live reports ou presque s’accordaient à dire qu’ils étaient mauvais en live surtout Moreno et bien là, ce ne fut pas le cas, une présence de dingue, peu d’erreurs et une grande complicité avec le public.

À qui vous a-t-on déjà comparé vocalement (en bien ou en mal) ?

Nico : Je n’ai jamais eu de comparaison mais je serais curieux d’avoir quelques avis la dessus.

Adri : Une fois on a rapproché ma voix à celle d’un des chanteurs du groupe I create, mais rien depuis la sortie de notre Ep The waiting, d’ailleurs je serais curieux d’avoir quelques retours critiques là-dessus .

Quel a été le compliment le plus marquant que l’on a fait sur votre voix ?

Aucun en particulier mais on a souvent rapproché le chant de Nico et le mien comme étant proche de la scène screamo Française que nous apprécions beaucoup ce qui est déjà plutôt cool !

Avec qui aimeriez-vous faire un featuring ?

Nico : Geoff Rickly de Thursday ou Dustin Kensrue de Thrice

Adri : La question en or ! Pourquoi pas Jeremy Bolm de Touché Amore

Quel est le morceau de votre groupe où vous vous sentez à votre paroxysme ? Celui qui vous rend le plus fier ?

C’est un morceau qui apparaîtra sur notre prochain skeud d’ici début/milieu 2013 où le chant n’arrive qu’à la toute fin de la chanson, cette dernière est assez progressive et alterne beaucoup d’ambiances différentes.

Donnez-vous un traitement spécial à votre voix avant un concert ? Quel est votre pire souvenir de concert ?

Nico : Pas de traitement spécial. J’essaye juste d’être bien reposé car j’avais lu quelque part qu’il était important de ne pas être trop fatigué pour ce genre de chant. Mon pire souvenir live : une crampe du batteur d’un ancien groupe qui l’a contraint à nous gratifier d’un magnifique blanc de batterie en plein milieu d’une compo !

Adri : Non pas spécialement et ce n’est pas un exemple à suivre, il arrive même qu’on ne se chauffe pas la voix du tout ! Le pire souvenir, surement le dernier plein air de rock (festival à jarny) qu’on a fait avec mon ancien groupe Lokha : son de merde, problèmes techniques et autres erreurs de notre part … ça le fait moyen quand tu sais que le festoch ramène 2000 personnes en moyenne !

Avez-vous des conseils à donner aux jeunes qui veulent s’aventurer comme frontman ?

Nico : Le plus important est de s’amuser et d’avoir envie de transmettre quelque chose. Maitriser un chant ou se lancer dans un projet musical demande beaucoup de temps et un lourd investissement. Il faut avant tout être passionné et trouver les bonnes personnes pour partager ce genre de projet.

Adri : Pareil que Nico.

Quelques morceaux du groupe sur bandcamp

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