#14 Paul & Samy of Smash Hit Combo

- 26/03/13 17:09

smash

À quel âge avez-vous commencé à chanter ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de le faire ?

Paul : J’ai commencé l’écriture à 18 ans.Ca correspondait à un moment de transition, une période de remise en question, l’écriture m’a permis d’exprimer tout ça d’une façon nouvelle. Plus jeune j’avais déjà écris quelques textes mais sans vraiment avoir songé à les poser sur du son. En fait j’ai toujours baigné dans un milieu musical, je pense que ça m’a beaucoup aidé, le fait d’avoir des potes qui font de la zic autour de toi c’est plus simple pour se lancer. J’ai commencé en créant des beats tout seul à la maison et un jour j’ai posé un texte dessus, et c’est comme ça que j’ai commencé à rapper, ce n’est que par la suite que l’idée de chanter en groupe m’est venu.

Samy : J’ai commence le chant à 13 ans dans ma chambre tout seul en me regardant dans un miroir et en me disant que moi aussi un jour je pourrais dire ce que j’avais a dire et que des gens le comprendrons et se retrouverons dans quelques titres. Tout comme ça me le faisait a l’époque sur certaines chansons. Et à 15 ans j’avais déjà fait mon 1er ep avec mon ancien groupe. Ce qui m’a donne envie de le faire ? J’ai eu un déclic en allant voir un groupe sur scène à l’époque du nom de FEVERISH, ce groupe a changé ma vie je crois. Les paroles et le show en lui même du 1er cd m’avais juste mis une énorme claque dans la gueule. Y’avais pas besoin de charisme et de technique vocal, le gars avait juste de la haine à offrir et je me suis vu à travers lui.

Avec le chant vient l’écriture, écrivez-vous vos propres textes ? Si oui, sur quoi aimez-vous écrire ?

Paul : Oui, c’est toujours plus simple d’écrire sur des thèmes qui vous parlent. Moi du coup j’écris des textes sur notre époque, notre culture, nos passions, tout simplement sur la réalité des choses telles que je les perçois. En même temps ça me laisse la possibilité d’étaler ma culture vidéo-ludique et c’est tant mieux ! Les jeux videos me permettent d’avoir un vaste terrain d’écriture, j’ai 32 consoles à la maison donc je ne manque pas de sources d’inspiration sur ce sujet la ! Je pense qu’il est toujours plus efficace de parler de choses qui nous tiennent à coeur ou qu’on a réellement vécu, même si ce n’est pas possible sur tout les textes évidement.

Samy : En général pour SHC c’est Paul le grand manitou, je peux pas rivaliser avec ses textes quand il arrive en répète. Je connais aucun gars qui écrit aussi bien que ce type. Il a tout compris à la composition d’écriture. Et de mon cote j’ai toujours pris l’inspiration de ma propre vie, sur le fait que j’ai été un salaud comme sur le fait que j’ai fait des choses bien qui parfois ont pu me sauver.

Comment choisissez-vous les titres de vos morceaux ?

Paul : En fonction des textes, de l’ambiance, ça vient naturellement en fonction de ce qui colle le mieux. Il y a des titres qui viennent naturellement et d’autres où il faut se casser la tête pendant des semaines!

Samy : Comme l’a dit Paul, l’ambiance et le ressenti fait tout le reste.

Quels sont vos chanteurs modèles ?

Paul : Reuno de Lofofora, Mouss de Mass Hysteria, Rockin’squat, Frankie Palmeri d’Emmure, Tim Williams de Vision of Disorder

Samy : En chanteur modèle je garde le chanteur de Feverish qui avait vraiment une marque à lui je trouve, ensuite il y a le chanteur de Finch, puis celui d’Architetcs, ce mec n’est pas humain. Et bien sûr celui d’Underoath, j’ai tout voulu piquer à ce gars.

Quel est celui qui sort le plus du lot dans la scène française ?

Paul : Pour moi c’est Orelsan, en France c’est le premier artiste avec nous à avoir représenté la cause geek. J’étais tombé sur son myspace 2 ans avant la sortie de son album et je l’avais trouvé super crédible, son univers était très bien amené et je me suis très vite reconnu dans ses textes. J’ai senti un allié. Quand on a commencé avec Smash Hit Combo, parler de jeux videos et revendiquer des délires geek c’était complètement nouveau, maintenant c’est devenu plus commun….

Samy : Il y a Yohann le chanteur de My Only Scenery, j’ai eu l’occasion de le voir en solo puis avec son groupe, ce gars met tellement d’énergie dans tout ce qu’il fait, il vie tellement sa musique à 200% que tu as des frissons partout quand tu l’entends. Et Guillaume Bideau (Mnemic), ce type est une machine de guerre.

Quel est l’album qui vous a le plus marqué d’un point de vue chant ?

Paul : 3 Dollars Bill de Limp Bizkit. Le mélange était vraiment novateur pour l’époque même si Rage Against the Machine ou Urban Dance Squad avaient déjà largement posé les bases. C’était vraiment l’age d’or du néo metal. C’est grâce à Limp bizkit que j’ai commencé à écouter du rap. Ce qui est balaise c’est que c’était tellement bien fait que ça te donnait envie de découvrir les univers dont ils se sont inspirés pour créer leurs chansons, je connais pleins de potes qui se sont ouverts au hip hop grâce a des groupes comme Limp Bizkit.

Samy : L’album qui m’a plus marque niveau chant c’est tout de même le dernier album d’Architects.

Quel frontman vous a le plus impressionné sur scène ?

Paul : Reuno le chanteur de Lofofora m’avait scotché lors de mon tout premier concert. La facilité qu’il avait à capter la foule à jouer avec eux et les emmener dans son univers m’avait vraiment impressionné.15 ans plus tard rien n’a changé et il le fait toujours avec autant de talent, et malgré que j’ai traversé beaucoup de scènes et vu beaucoup de chanteur, même à l’étranger peu de frontmen ont réussi à me marquer comme lui l’a fait. D’un autre coté Mouss de Mass Hysteria a énormément de talent dans un style complètement différent, il réussit à faire jumper une fosse complète en en temps record, l’osmose qu’il crée avec son public est incroyable !

Samy : Le chanteur de THE CHARIOT, ce gars là c’est le futur.

À qui vous a-t-on déjà comparé vocalement (en bien ou en mal) ?

Paul : Keumar de Pleymo, Bill d’Enhancer, Rockin’squat, Befa de Oneyed Jack

Samy : Au chanteur de Finch, j’ai croise le chanteur de Leto à l’époque lors d’une date à Paris, lui m’a dit que ça lui faisait pense à ça, venant de lui ça m’avais fait plaisir j’avais 17ans. Et en mal, pas vraiment d’idées, on m’a juste dit que j’avais une voix de fiotte. Mais j’ai aimé.

Quel a été le compliment le plus marquant que l’on a fait sur votre voix ?

Paul : Très souvent on vient me complimenter sur le fait que je sache aussi bien crier et rapper et ça me fait toujours autant plaisir !

Samy : « C’est marrant on te voit, t’es petit t’as un short de pd, mais tu viens de me mettre la claque de ma vie ».

Avec qui aimeriez-vous faire un featuring ?

Paul : Mouss de Mass Hysteria parce que je sens qu’on peut être sur la même longueur d’onde, que j’adore son énergie sur scène et que j’ai été marqué par plusieurs de ses textes et de sa façon de faire passer les messages.

Samy : Le chanteur de The Chariot !

Quel est le morceau de votre groupe où vous vous sentez à votre paroxysme ? Celui qui vous rend le plus fier ?

Paul : Une chanson de notre dernier album qui s’appelle « Le Poids des Mots ». Il y a beaucoup d’allusions à ma vie dans ce texte et c’est probablement un des plus personnels que j’ai écrit. La sensation de malaise que j’ai essayé de transmettre me semble assez bien restituée et je pense que beaucoup de personnes peuvent se reconnaître dans ce texte.

Samy : La même chose que Paul cette chanson, l’ambiance l’esprit et les paroles, la première fois que j’ai entendu le master chez Chris Edrich qui a fait tout l’album avec Anthony Chognard. J’ai eu les larmes au yeux sur cette musique.

Donnez-vous un traitement spécial à votre voix avant un concert ? Quel est votre pire souvenir de concert ?

Paul : Un shot de whiskey, un peu d’échauffements et quelques étirements suffisent en général. Mes pires souvenirs sont les concerts où on arrive 5 min avant l’heure du show et où tout le monde s’échauffe dans le van parce qu’on va devoir s’installer et jouer directement, et c’est déjà arrivé tellement souvent….

Samy : Grave, avant chaque concert déjà on s’étirent tous comme des chiens pour être prêt sur l’heure qui va suivre, pour arriver et tout casser. Ensuite pour la voix. Je la chauffe vraiment, pour pas arriver en live et avoir un blocage, et boire, deux ou trois verre de Jack ça chauffe bien le matos. Cependant mon pire souvenirs remonte à loin. Avec mon ancien groupe on avait quelques dates à la suite, et comme par magie j’ai chopé la coqueluche. Donc il m’arrivait de m’étouffer sur scène et à devoir abandonner certaines fins ou milieux de morceaux à genoux car j’étais incapable de respirer. Ça a duré 6 mois puis après tout est redevenu normal.

Avez-vous des conseils à donner aux jeunes qui veulent s’aventurer comme frontman ?

Paul : Assumez ce que vous êtes, aimez ce que vous faites et ne vous laissez pas décourager. Avec la persévérance les résultats arriveront très vite.

Samy : Si t’y crois, et que t’es sur de ce que tu veux faire fonce, fait pas ça pour la gloire.

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