#32 Alex of The Earl Grey

- 26/03/13 17:28

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À quel âge avez-vous commencé à chanter ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de le faire ?

J’ai commencé à chanter à l’âge de 16 ans. Après avoir écouté en boucle mes disques de rock à la maison, j’ai pris l’initiative de monter un groupe de pop punk et d’en être le chanteur. Pour moi, c’était un rêve d’adolescent de chanter dans un groupe, mais j’étais loin de me douter de la difficulté du travail et de la rigueur que cet apprentissage entraînait.

Avec le chant vient l’écriture, écrivez-vous vos propres textes ? Si oui, sur quoi aimez-vous écrire ?

J’écris tout mes textes en règle générale, sauf sur mon premier album où j’ai laissé mon pianiste Olivier Delattre et mon ingénieur son Kevin écrire deux de mes chansons (« Came Back My First Rock’n'roll » et « All I Want To Say »). Les sujets sont variés: il est difficile pour moi de dire sur quoi j’écris en particulier car ça évolue tout le temps. Pour mes deux premiers disques, j’ai voulu raconter mon histoire, donner l’occasion aux personnes qui m’écoutent de rentrer dans mon monde. C’est quelque chose qui va de pair avec l’écriture musicale: pour le moment je ne peux écrire de la musique sans raconter des choses, et vice-versa.

Comment choisissez-vous les titres de vos morceaux ?

Ca dépend, je ne fais jamais deux fois la même chose. Si la chanson est entraînante et que le refrain reste fortement dans la tête quand je l’écoute, je vais lui donner pour titre une phrase du refrain; par contre, si une composition aborde des sujets plus forts, je vais me laisser guider par l’impression finale que me donne l’oeuvre pour me décider sur un titre.

Quels sont vos chanteurs modèles ?

J’ai été élevé au punk rock, aux chanteurs charismatiques, parfois plus charismatiques que justes: par exemple un chanteur comme celui de Four Year Strong m’impressionnera toujours plus que Bono de U2 (même si j’aime beaucoup U2). Si je dois citer de véritables modèles, je dirais Daryl Palumbo de Glassjaw, Hayley Williams de Paramore, Simon Neil de Biffy Clyro ou même mon mentor Johnny Cash… Et bien sûr, tous ces chanteurs ne représentent qu’une infime partie des artistes que je respecte et qui m’inspirent au quotidien.

Quel est celui qui sort le plus du lot dans la scène française ?

J’aime m’exprimer à ce sujet et je serais incapable de n’en citer qu’un seul. Je reste admiratif desexcellents Ace Out avec qui nous avons joué. Je soutiens également mes amis de Chunk! No, Captain Chunk que je trouve très talentueux. Enfin, Mary Has A Gun reste pour moi une valeur musicale non signée très prometteuse, je suis complètement fan de ce qu’ils font.

Quel est l’album qui vous a le plus marqué d’un point de vue chant ?

Sans aucun doute Juturna de Circa Survive.

Quel frontman vous a le plus impressionné sur scène ?

Bert McCraken de The Used à l’époque de In Love And Death.

À qui vous a-t-on déjà comparé vocalement (en bien ou en mal) ?

Rien ne me fait plus plaisir que lorsqu’on me compare à Daryl Palumbo.

Quel a été le compliment le plus marquant que l’on a fait sur votre voix ?

On me dit assez souvent que je chante juste en live et que je dégage une forte intensité à la voix.

Avec qui aimeriez-vous faire un featuring ?

Bruce Springsteen et Johnny Cash! Je sais, c’est impossible, l’un remplit des stades de France et l’autre est mort.

Quel est le morceau de votre groupe où vous vous sentez à votre paroxysme ? Celui qui vous rend le plus fier ?

« In This Memory » me rend fier, je me sens incroyablement bien quand je le joue. C’est un morceau où tout le monde danse, et rien ne me fait plus plaisir.

Donnez-vous un traitement spécial à votre voix avant un concert ? Quel est votre pire souvenir de concert ?

J’essaye le matin même du concert de boire un thé chaud, ou une infusion citron/miel, rien ne marche mieux que le repos et le miel comme diraient certaines personnes que je connais! Mon pire souvenir reste celui de ma première tournée avec mon ancien groupe, A Thousand Leaves: je suis tombé malade en plein milieu, et la dernière date était une catastrophe musicalement.

Avez-vous des conseils à donner aux jeunes qui veulent s’aventurer comme frontman ?

Il faut travailler, c’est un vrai métier. Être frontman, ce n’est pas que du chant pur. C’est savoir s’exprimer, se préserver certaines fois, tout donner à d’autres moments, diriger un groupe musical… J’apprends de nouvelles choses tous les jours. Beaucoup de frontmen ne fournissent pas le travail nécessaire en amont. C’est comme au thêatre ou au conservatoire, il faut de la rigueur.

Merci à AlltherageTv pour cette interview.

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