#10 Aimless Arrow

- 24/08/13 02:05

converge

The Lyrics :
To live the life you want
You’ve abandoned those in need
A necessary casualty
Or so you believe
Your wake will always travel
And well up in the eyes
Of those that you sacrificed
In order to survive

I’m that aimless arrow
Lost from my very start
Violence without purpose
Born of broken hearts
No one will ever guide me
As I sail through the air
Now I just bring sadness
In those who choose to care

I know the tears they’re weeping
And the damage they will take
It’s the curse of restlessness
And the weight of your mistakes
They are those that love you
And those that need you more
Then the sense gravity
Banging down your door

I’m that aimless arrow
Lost from my very start
Violence without purpose
Born of broken hearts
No one will ever guide me
As I sail through the air
Now I just bring sadness
In those who choose to care

Aimless arrow
Aimless arrow
Aimless arrow
Lost from the start

 

 

Qu’en dire ?

C’est assez rare pour le souligner alors faisons le lorsque c’est le cas, cette chronique sera – à la différence des neuf précédents articles – assez brève. Le morceau choisi est intéressant, comme presque toujours avec Converge, mais il est plutôt rapide à analyser, puisque assez courts avec deux gros passages qui se répètent. Mais encore une fois, les fabulations de mon esprit m’ont peut-être emmené là où il ne fallait pas.

En fait j’ai envie de prendre ce morceau comme si il était écrit par ce que l’on appelle dans le langage courant « une bonne conscience ». Tout comme en droit afin de juger une faute in abstracto, le juge doit se demander si l’acte que l’accusé a commis aurait été commis de la même manière par un « bon père de famille » ; on va ici utiliser le point de vue du narrateur non pas comme une personne physique mais comme la petite voix dans la tête qui nous aide à distinguer le bien du mal. Comme nous sommes des créatures imparfaites, il est normal que nous fassions parfois taire cette voix, ou que bien qu’on l’entende, on décide de l’ignorer, d’où le titre : aimless arrow (une flèche sans but). En effet la flèche a souvent été un instrument de messager, un outil qui permettait de transmettre un parchemin ou une lettre à autrui, de ce fait une lettre qui n’a pas de destinataire est une lettre perdue, et une flèche qui n’a pas de cible, est tout aussi vaine. Le refrain fait d’ailleurs état de ce statut désespérant : Je suis cette flèche sans but, perdue dès le départ ; une violence sans raison née des cœurs brisés ; personne ne me guidera jamais lorsque je navigue dans les airs ; je ne fais qu’apporter la tristesse à ceux qui choisissent de s’en soucier. C’est cette dernière phrase qui est symptomatique de la maladie de la race humaine ; la raison et la conscience nous sont désormais assimilées à de la souffrance et de la tristesse, et non plus à une nécessité pour survivre. Il est donc plus facile de l’ignorer dès le départ pour s’épargner notre propre souffrance, quitte à provoquer celle d’autrui.

Le reste du morceau est une sorte de sermon sur l’égoïsme et sur le fait de mettre sa propre personne avant le reste, au mépris du bien commun. La première phrase « To live the life you want you’ve abandoned those in needs » (pour vivre la vie que tu voulais tu as abandonné ceux dans le besoin) fera planer son ombre sur le reste des paroles jusqu’à ce que l’on nous explique que les conséquences de nos actions finissent toujours par venir frapper à notre porte : « It’s the curse of restlessness, and the weight of your mistakes » (c’est le fardeau de l’inquiétude, et le poids de tes erreurs).

Aimless arrow, lost from the start.

Reagir a cette nouvelle :