The Amity Affliction + Landscapes + In Hearts Wake @ Le Batofar

- 30/09/13 17:03

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Bientôt un an que je n’avais pas vu un groupe se produire  sur la scène du batofar. Pour ce retour dans les cales de l’emblématique bateau, c’était aux australiens de The Amity Affliction de faire tanguer le navire.

J’entre donc dans la salle, et déjà une bonne surprise pour moi, on a le droit à du Devil Sold His Soul pour patienter. Vers 20h, c’est à In Hearts Wake de s’installer. Je suis ravi de les voir, car je suis ce groupe depuis un bon moment. Ils font un  petit Line Check puis la salle est plongée dans l’obscurité et l’intro démarre. Soudain, « Neverland » retentit.  Ce titre frappe aussi puissamment mes oreilles qu’une gifle en pleine tête. La formation impose un charisme impressionnant sur scène. Les parties  lourdes avec la puissante voix du screamer s’enchainent parfaitement avec les phases plus mélodiques et la voix clean du bassiste. Le public réagit instantanément à la musique du groupe. Et vas-y que ça mouline dans la fosse. Les musiciens occupent bien l’espace scénique à l’image du bassiste qui se détache de son micro pour bouger quand il n’est pas en train de chanter. Puis nous aurons le plaisir d’entendre le frontman qui s’essaye au français entre deux chansons. « Bonjour Paris, Je t’aime », tel seront ses mots.  S’en suivra le titre « Traveler ». La maitrise des compositions se fait également ressentir. Les breakdowns transitent à la perfection avec les moments planants. C’est d’ailleurs ce qui m’avait plu dans l’album « Divination ». La superposition du rugissement du screamer, au chant intense apporte vraiment une profondeur aux titres du groupe sur scène.  Kyle Erich déposera ensuite sa basse pour interpréter le magnifique titre « Inertia ». Et quelle voix qui résonne dans le batofar. A la fois puissante et granuleuse. Celle-ci me fait penser à celle d’un Johnny Craig.  Le groupe clôturera son set du « Departure » pour le plaisir de ceux qui connaissent la musique des australiens. Le public semble ravi et pour ma part, je le suis.

Setlist :

Neverland
Survival
Traveller
Inertia
Loreley
Unkwown
Departure

C’est 15 minutes plus tard que les anglais de Landscapes prennent place sur scène. La salle est de nouveau plongée dans le noir, et l’introduction s’installe et prend la place du silence naissant. Puis les premiers accords retentissent mais, les musiciens semblent se tromper et s’arrêtent de jouer. Le groupe relance l’introduction et repart dans sa musique de plus belle. Ils sont déjà plus énergiques que lors du 1er essai. Le cri puissant et écorché du chanteur frappe la fosse alors que la musique planante et mélodieuse nous emporte. J’adhère vraiment à ce scream,  un cri qui vient du fond des tripes. Landscapes semble habité par sa musique, semblable à une poésie torturée. Le frontman ira même chanter au milieu du public, se roulant par terre en partageant le micro avec une fan. Son chant déclamé, à la limite du parler/crier, s’associe parfaitement à la musique mélodieuse des instrumentistes. Les deux problèmes sur le set des anglais, ce sont dans un premier temps le très bon système de diffusion du batofar (ironie) et dans un second temps, ces individus qui agitent leurs bras comme si le bateau coulait et qu’ils se noyaient. Ah non, pardon, c’est cette « danse » qu’on appelle « mosh ». La formation nous offre un instant de sincérité, nous fait passer un message, joue une musique puissante et intense. Elle est basée sur l’émotion et le groupe le fait vraiment bien transparaître. Le chanteur utilisera même le larsen de son micro sur le titre « Paradox » pour accompagner les musiciens.  Je me laisse emporter par ce groupe que j’avais découvert  6 mois auparavant. Et c’est déjà la fin du set. Pour ma part, j’ai pris une claque monumentale. Je suis conquis.

A la fin du set, je demande au guitariste du groupe la setlist et c’est très gentiment qu’il me l’écrira sur un bout de carton de pack de bières en me disant « Sorry, But That’s Rock »

Setlist :

Cemetery
D.R.E.A.M
No Love
Providence
C.O.A
Epilogy
Paradox

C’est enfin au tour du tant attendu The Amity Affliction de jouer. C’est un groupe que j’attends vraiment depuis longtemps. J’ai vraiment été fan du dernier album. C’est au bout de 40min et d’un Line Check interminable que le set du groupe commence enfin. L’introduction du groupe plantera deux fois.  C’est sous les acclamations et au 3ème essai que le groupe arrivera sur la scène. A la seconde où ils se mettent à jouer, le public devient complètement fou. L’ambiance est électrique mais ça fait vraiment plaisir à voir. Le premier titre que la formation joue est « Greens Avenue ».  Les musiciens sont vraiment bons et en place. La musique est carrée et irréprochable. Le chant du bassiste est totalement contrôlé et juste. Il n’y a rien à redire sur l’aspect sonore du groupe qui fait preuve d’une maitrise vraiment impressionnante. Les breaks du groupe frappent fort, et nous arrivent dessus tel une vague se fracassant sur un rocher. L’annonce du titre « Young Blood », extrait de l’album précédent provoquera la joie d’un bon nombre dans la foule. Mais malgré cette bonne prestation, je ne suis pas emporté par la musique. Pourtant j’aime énormément The Amity Affliction. Je trouve les musiciens relativement mous sur scène, se contentant d’agiter timidement la tête comme des métronomes. Le charismatique frontman au scream enragé restera tout le concert en majeure partie le pied sur le retour. Seul le bassiste semble emporté par la musique. J’ai l’impression que les deux guitaristes semble s’emmerder. Du coup je n’arrive pas à être emporté par l’excellente prestation du groupe. J’ai juste l’impression de regarder un Clip Live sur YouTube. Nous aurons le droit à la très bonne reprise du titre de Lana Del Rey « Born To Die » mais rien n’y fait, je n’arrive pas à me laisser embarquer par la musique.

Setlist :

Greens Avenue
R.I.P Bon
Chasing Ghosts
Young Blood
Anchors
Born To Die
Hartley
Life Underground
Open Letter

J’ai vraiment passé une bonne soirée, avec des groupes assez différents les uns des autres. Je reste quand même sur la fin par rapport à The Amity Affliction mais très convaincu par Landscapes et les très bons In Hearts Wake.

David

In Heats Wake

In Hearts Wake

In Hearts Wake

Landscapes

Landscapes

Landscapes

Landscapes

The Amity Affliction

The Amity Affliction

The Amity Affliction

Photos : Charlotte Dupont

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