Interview//The HAARP Machine

A l’occasion de son passage en France et quelques semaines après la séparation du line-up, nous avons rencontré Al Mu’min, le fondateur de The HAARP Machine et Chris Barretto, ancien chanteur de Periphery, frontman de THM pour la tournée.

Qu’est ce que ça fait d’être en France, à Paris et de jouer sur un bateau ?

Al : On a pas encore joué alors on ne peut pas vraiment se prononcer, mais jouer sur un bateau c’est quelque chose de plutôt cool.

Chris : C’est génial. Quand j’étais petit je venais très souvent à Paris parce que mon père était un musicien et il jouait très souvent à Paris. Alors c’est un très grand honneur pour moi d’avoir la possibilité d’être ici, vingt ans plus tard. Et puis jouer sur un bateau ? C’est super cool ! On est assez excités.

Comment imaginez vous le public français ?

Al : J’apprécie le public français. J’ai déjà pu venir ici quelques fois et j’aime beaucoup la culture française.

Ce soir c’est un évènement important. Qu’est ce que l’on ressent quand on tourne avec un groupe comme Born Of Osiris, qui a déjà joué en France, et Monuments et After The Burial ?

Al : Oh, c’est un grand honneur. Ce sont tous des mecs supers.

Chris : C’est une super tournée, jusqu’ici ça c’est très bien passé. Je n’aurais jamais imaginé que nous partagions une expérience aussi formidable tous ensemble. On va faire en sorte de mériter tout ça !

Comment quelqu’un peut décider d’être musicien et de monter un groupe, lorsqu’au départ et il est tout seul ?

Al : Je suis juste passionné.

Souvent, c’est un groupe d’amis qui décide de jouer ensemble, mais pas vous. Vous, vous avez tout décidé seul. Comment on se prépare à ça ?

Al : À vrai dire, j’ai essayé de faire parti d’un groupe, mais aucun des musiciens ne jouaient la musique que j’avais envie de créer, alors j’ai décidé de faire ça tout seul.

Chris : Parfois, ça marche même mieux comme ça.

Ce soir, le concert est complet. Vous imaginiez vous être aussi attendus en France ?

Al : Oh, eh bien on verra ! Une date complète n’empêche pas de se faire huer sur scène ! Mais, j’ai espoir que ça se passe bien.

Chris : Je suis certain que les français viennent parce qu’ils savent montrer qu’ils aiment la musique en général. Peu importe le style. Bien sur nous, on va jouer du metal ce soir, et le fait que tous les billets aient été vendus prouvent que tout le monde est là pour la même chose et est prêt.

Comment est ce que l’on gère un line-up toujours en mouvement comme celui de The Haarp Machine ?

Al : Je pense que la chose la plus importante c’est que ce soir, ces gars (Chris de Periphery, Nicholas Llerandi de Ever Forthright et John Gillen ..) soient la, pour faire cette tournée, pour jouer. Je ne me concentre que sur les points positifs.

Etait-ce important pour vous de ne pas annuler votre tournée malgré votre perte de musiciens ?

Al : C’était la chose la plus importante. Je voulais montrer à tous ceux qui nous attendaient que c’est possible de réussir malgré tout.

Chris : D’ailleurs, ça m’a donné la possibilité de faire cette tournée. Je n’ai eu que deux semaines pour réunir mon matériel, une seule soirée de répétition mais quand les bons esprits se rencontrent, de bonnes choses arrivent.

Est-ce que l’on peut dire que c’est la « magie » de l’instantanéité ?

Chris : Absolument ! Dès que l’on pense positif, que les gens sont là pour travailler, que l’on fait ce que l’on fait pour les bonnes raisons et que tout ça a un réel sens, alors tout fonctionne parfaitement. On a vraiment beaucoup de chance de s’être trouvés, de pouvoir travailler dans d’aussi bonnes conditions, chacun est très à l’écoute de l’autre et même si tout ça s’est fait un peu précipitamment, ça a quelque chose de génial d’avoir pu réussir à monter ça aussi vite. C’est comme si ce changement de line-up n’avait jamais existé. Mais il existe et nous sommes là.

Craignez-vous un peu la réaction du public vis à vis de votre nouveau line-up ?

Al : Pas le moins du monde. J’ai énormément confiance en Chris, Nick et John. Je me sens très bien et je sais que ça va bien se passer. Aucune inquiétude !

Chris : C’est un peu comme une surprise. Pour l’instant tous les retours que nous avons eu sont positifs. Honnêtement, j’étais moi-même un peu surpris parce qu’à chaque fois qu’il y a quelque chose de nouveau, il y a toujours quelques sceptiques. Mais apparemment, nous avons fait du bon boulot ! Travailler ensemble nous a rapproché et a fait de nous une vraie équipe. Tout ça a fait que nous ne sommes plus effrayés et nous sommes prêts à y aller.

Qu’avez vous justement à dire à ceux qui disent avoir « perdu la foi en The Haarp Machine »?

Al : Je n’ai pas quelque chose de très spécial à leur dire. Si vous avez perdu foi en nous, alors je suis désolé et j’espère que vous nous accorderez une seconde chance, nous ferons toujours de notre mieux. Parfois ça va mal, parfois ça marche bien mais il faut toujours donner le meilleur de soi-même peu importe la situation.

Chris : Il ne faut jamais perdre la foi. Il y a toujours quelque chose en quoi croire. Nous sommes là, nous jouons et finalement peu importe la foi qu’on nous accorde parce que nous, nous y croyons. Et j’invite tout le monde à partager cette croyance avec nous.

Et que dites vous à ceux qui continuent de croire en vous ?

Chris : Nous les remercions, sincèrement. Voir les gens avec de grands sourires et ça fait vraiment énormément de bien de voir ça. Depuis le début de cette tournée, certaines personnes nous ont dit être sceptiques et finalement avoir beaucoup aimé. D’autres sont venus nous voir en nous disant qu’ils ne nous connaissaient pas du tout, mais que nous avions fait un super show et ce sont tous ces retours qui nous poussent à continuer et à faire ce que nous faisons.

Al : C’est incroyable. J’essaye toujours de retirer les points négatifs et positifs de chaque concert afin de rendre le suivant meilleur. Nous apprécions vraiment ceux et celles qui continuent de nous soutenir après chaque étape que nous traversons.

Interview par Kathleen Bousiquier