Interview//Five Finger Death Punch

- 27/11/13 18:10

Five Finger Death Punch

A l’occasion de leur passage en première partie d’Avenged Sevenfold au Zénith de Paris, nous avons pu rencontrer le 20 novembre dernier Jeremy Spencer et Jason Hook, respectivement batteur et guitariste de Five Finger Death Punch (5FDP). Retour sur une entrevue avec de sympathiques musiciens ravis de jouer pour la toute première fois en France et contents de l’accueil réservé à leur double album The Wrong Side Of Heaven And The Righteous Side Of Hell !

Vous êtes en tournée en Europe avec Avenged Sevenfold depuis deux semaines maintenant. Comment ça se passe jusqu’ici ?

Jason : Putain de génial !
Jeremy : La plupart des shows sont sold out et on joue dans de grandes arenas. C’est une fantastique opportunité de faire connaître 5FDP à ceux qui ne nous connaissent pas.

Votre musique est très puissante et punchy, n’avez-vous pas peur de faire de l’ombre à Avenged Sevenfold ?

Jeremy : Non pas du tout, on fait notre truc, ils font le leur. On a des similarités et des différences. Les deux groupes sont fantastiques (sourires). On regarde leur show quand on a fini. Les fans semblent apprécier les deux groupes. Il n’y a vraiment aucune compétition, on est tous amis.

Sur cette tournée, vous ne pouvez pas mettre en place votre show avec votre production habituelle je présume ?

Jason : On utilise le matos d’Avenged Sevenfold !
Jeremy : Oui c’est une échelle différente. Ils prennent toute la place (rires). Mais on apportera tout ça au printemps prochain !

Jouez-vous des chansons de Volume 2 sur cette tournée ?

Jason : Pas sur cette tournée non.
Jeremy : Non on a très peu de temps de jeu donc on ne veut pas bombarder les gens avec des chansons avec lesquelles ils ne sont pas familiers. Donc on joue des titres de Volume 1  et des anciens albums. Mais quand on reviendra en tête d’affiche, on jouera bien évidemment des titres de Volume 2 !

Il s’agit de votre première réelle tournée européenne n’est-ce pas ?

Jeremy : Oui, on a déjà joué sur quelques dates par ci par là mais à cette échelle c’est la première fois. Et on prévoit de revenir au printemps prochain en tête d’affiche !
Jason : Le 26 mars ici à Paris précisément.

Savez-vous dans quelle salle vous jouerez ?

Jason : (hésitant) Ban… Band… Bat…

Le Bataclan ?

Jason : Bataclan ! C’est ça !

Est-ce que vous prévoyez également de participer aux festivals cet été ?

Jason : Oui, on nous met un peu partout.
Jeremy : Hellfest !

En ce qui concerne The Wrong Side Of Heaven And The Righteous Side Of Hell, est ce que le titre est un moyen pour vous de dire que tout n’est pas tout noir ou tout blanc ?

Jason : Oui c’est quelque chose comme ça en effet. Je n’ai pas l’explication complète, c’est Ivan (Moody, chant. ndlr) qui a eu l’idée de cette phrase et je pense que ce qu’il voulait dire c’est que les choses se trouvent quelque part entre ces deux extrêmes.
Jeremy : Quelque chose comme le purgatoire.
Jason : Ce qui est aussi le nom du live accompagnant le Volume 2.
Jeremy : Si tu achètes le nouvel album (édition deluxe. ndlr), tu auras un DVD Live avec qui s’appelle Purgatory.

Y a t’il un concept derrière ce double album ?

Jeremy : Pas vraiment. On a été très inspirés dans notre process créatif en studio et on avait 24 ou 25 chansons. Et quand il a fallu choisir lesquelles garder, on s’est dit qu’on ne voulait en enlever aucune. L’ensemble était tellement cohérent qu’on a décidé de sortir deux albums. Il n’y a pas vraiment de concept, tu peux clairement échanger des chansons entre les deux disques.

D’accord, vous ne partiez pas dans l’idée de composer un double album, c’est juste que vous avez écrit tellement de bonnes chansons que ça s’est imposé.

Jeremy : Oui tout à fait ! Des chansons que nous trouvions toutes bonnes et qui avaient toutes leurs places. On ne voulait en perdre aucune. On avait l’idée de le sortir en double album en une fois mais ça faisait beaucoup de nouveautés à digérer donc on a décidé de séparer les deux volumes de quelques mois.

Y a t’il des groupes que vous avez écoutés récemment qui vous ont inspirés ?

Jeremy : Non. Je veux dire on écoute tout le temps de la musique, ce qui évidemment nous inspire, mais ce n’est pas ça qui a fait qu’on a sorti un double album. On est allés en studio, on a composé sans se poser de questions. Parce que quand ça coule comme ça, tu ne sais pas quand ça va s’arrêter (rires). (se tournant vers Jason) N’est-ce pas ?
Jason : (visiblement moins inspiré que pour l’album) Ouais !

Comment travaillez-vous dans le process d’écriture ?

Jason : C’est simple, j’écris tout ! (rires)
Jeremy : Tout commence avec une idée, ça peut être Jason, ou on jamme. En temps normal en tout cas on complète une chanson musicalement et Ivan pose ses paroles dessus. Et il réussit plutôt bien. Mais c’est toujours la musique en premier.
Jason : Avant on bossait avec Kevin un peu différemment. Maintenant chacun apporte ses idées au studio et on part de là. Et celles qui s’avèrent bonnes finissent dans les mains d’Ivan.

Sur Volume 1, il y a une chanson appelée « Wrong Side Of Heaven » , pourquoi ne pas avoir appelé une chanson « Righteous Side Of Hell » sur Volume 2 ?

Jeremy : Et bien Ivan dit le titre complet dans « Wrong Side Of Heaven » et c’est d’ailleurs de cette phrase que vient le titre de l’album. On a donc pensé que c’était déjà assez d’avoir cette chanson et l’album qui s’appelait comme ça tout simplement.

Vos artworks sont toujours très visuels et colorés. Cela vient-il toujours de la même personne ?

Jason : La direction artistique est gérée par Zoltan (Bathory, guitariste. ndlr), qu’il fasse lui-même les artworks ou qu’il supervise quelqu’un. Sur cet album, c’est un artiste dont j’ai oublié le nom…
Jeremy : Je ne sais plus. Greg je crois.
Jason : Il est connu, il a travaillé sur des bandes dessinées.
Jeremy : Batman, Spawn…

(après recherche, il s’avère effectivement qu’il s’agit de Greg Capullo connu pour son travail sur Batman, Spawn, Gunslinger. Il a également travaillé sur des artworks pour d’autres artistes comme Korn, Disturbed et Iced Earth. ndlr)

Vous avez l’air d’aimer les reprises. Comment les choisissez-vous ? Par exemple, qui a eu l’idée de cette reprise du classique « House Of The Rising Sun » ?

Jeremy : C’était l’idée d’Ivan. Il a toujours été fan de cette chanson. Je suppose que je peux comprendre qu’étant chanteur il l’aime. C’est une chanson très forte vocalement. C’était un challenge pour nous de faire que ça fonctionne et de la faire sonner comme du 5FDP parce que c’est complètement différent de ce qu’on fait. La signature, le timing sont très rock old school. On l’a mise dans le mixeur 5FDP et je pense qu’il s’avère que c’est une des chansons les plus cools de l’album.

Pourquoi avoir choisi de mettre tous les invités sur Volume 1 et aucun sur Volume 2 ?

Jeremy : On pensait avoir des invités sur Volume 2, et on a d’ailleurs enregistré quelques chansons avec d’autres artistes, mais on ne voulait pas faire deux albums identiques en tous points. Ces chansons finiront peut-être par sortir un jour, je ne sais pas comment et quand, mais en tout cas on a enregistré quelques chansons avec d’autres chanteurs.

Vous travaillez avec le producteur Kevin Churko depuis War Is The Answer. Est-ce qu’il est un peu maintenant comme le sixième membre du groupe ?

Jeremy : Tout à fait oui ! On adore travailler avec lui. Il sort le meilleur de chacun de nous, on a une super relation de travail et on est très proches, on se respecte. On passe du bon temps en studio. Il est très talentueux et c’est un batteur, donc personnellement c’est super de travailler avec lui, on peut échanger des idées, il me pousse à faire des choses que je ne ferais pas en temps normal. Et je pense que le résultat s’avère toujours être le meilleur possible. J’adore vraiment travailler avec Kevin.
Jason : Ho oui nous aimons Kevin ! (sourires)

Donc vous ne prévoyez pas de changer pour le prochain album ?

Jeremy : Non, pas que je sache ! A moins qu’il en ait marre de travailler avec nous ! (rires)

N’est-il pas difficile de faire la promotion de deux albums en l’espace de quatre mois ?

Jeremy : Si !
Jason : C’est le boulot ! (rires)
Jeremy : Oui ça l’est vraiment. On est venus deux fois à Paris rencontrer la presse. En plus de nos tournées ou des festivals comme le Rockstar Mayhem. C’est beaucoup de travail mais c’est ce qu’il faut faire. En gros, on double notre travail en sortant deux albums. Mais je pense que le jeu en vaut la chandelle. Je suis très content de l’accueil réservé. La réponse des fans a été plus que positive et les ventes le reflètent donc c’est fantastique !

Volume 1 est en effet un gros succès, qu’attendez-vous pour Volume 2 ?

Jason : La même chose ! (rires)
Jeremy : On espère mais on ne peut jamais vraiment savoir, ce ne sont pas des choses qu’on peut contrôler. D’autres artistes plus gros peuvent sortir un album en même temps par exemple. Eminem vient de sortir son nouvel album, il va vendre plus que nous, c’est un fait aujourd’hui. Mais on a une super fanbase, les fans sont impatients d’avoir cet album. Jusqu’à aujourd’hui la réponse n’a été que positive. C’est tout ce qu’on peut demander, c’est vraiment fantastique.

Ne va t’il pas être difficile de choisir vos futures setlists avec deux nouveaux albums et 23 nouveaux titres ?

Jason : A chaque nouvelle sortie ça l’est. Plus tu as de nouvelles chansons, plus les gens veulent entendre certains titres. Et bien sûr on ne peut pas tout jouer. On ne peut pas contenter tout le monde.  Donc on essaye de choisir les chansons incontournables, les plus populaires que les gens s’attendent à entendre. Pour le reste on peut se permettre de choisir des titres plus « obscurs » .
Jeremy : Ou alors on peut foutre le bordel et prendre tout le monde à contre pieds en jouant une chansons 10 fois ! (rires)

Quels sont vos doubles albums favoris ?

Jason : Ho merde ! (rires)
Jeremy : The Wall de Pink Floyd, c’est probablement mon double album préféré.
Jason : Kiss, Alive II ou Kiss, Alive I. Mais ce sont des albums live… (blanc)
Jeremy : The Wall est définitivement mon préféré. Jason a dit Alive II de Kiss, question suivante ? (rires)
Jason : Je dirais The Wall de Pink Floyd aussi.

Five Finger Death Punch Interview

Vous vous appelez 5FDP, votre musique est très punchy, votre logo est un poing américain, vous êtes (un peu) tatoués, vous avez des chansons comme « Burn Motherfucker » … Est-ce que vous êtes des bad boys qui veulent effrayer les gens ? (rires)

Jeremy : (rires) Pas vraiment. Ivan écrit des paroles à propos de ce qu’il ressent à un moment donné. Sil il est énervé, vous le saurez, si il a des problèmes relationnels pareil. Tout est réel, c’est pour ça que les gens peuvent s’identifier car ses paroles sont souvent basées sur du relationnel. Mais ce que vous entendez et voyez est ce qu’on vous donne, on ne cherche pas la merde (sourires).
Jason : Oui il est colérique.
Jeremy : Haha c’est un mec souvent en colère ouais !

Vous vous apprêtez à jouer pour la toute première fois en France ce soir. Comment vous sentez-vous ?

Jason : C’est vraiment super !
Jeremy : On est super excités.
Jason : Je sais qu’on est venus en France uniquement pour de la presse mais c’était cool de voir qu’on avait du soutien ici.
Jeremy : On reçoit tout le temps des messages nous demandant quand on viendra ici, et bien ça y est ! Enfin on est là et on reviendra le 26 mars !

Vous avez vu la salle ? C’est un grand Zénith pour une première !

Jeremy : Ouais, elle a l’air super ! (mimant de se manger les doigts) Mais on a peur ! (rires)
Jason : On vient ici en essayant du gagner de la popularité. Et plus on peut jouer devant du monde, mieux c’est !

Un message pour vos fans français ?

Jason : (en français) Puis-je aller à la salle de bains ? (rires)
Jeremy : On est très heureux d’être là ! Venez-nous voir le 26 mars et on repassera également plus tard !

 

Questions et Interview par Geoffrey.
Merci à Jeremy et à Jason.

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