A Lot Like Birds – « Conversation Piece »

- 04/11/11 17:18

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Après avoir été jeté comme un traine-savate de Dance Gavin Dance à cause de Johnny « Boulet Officiel » Craig, Kurt Travis n’a pas mis longtemps avant de retrouver du taff. La formation de progressive post-hardcore A Lot Like Birds – ressemblant étrangement (ou pas) à DGD – s’est fait une joie d’engager le vocaliste. Conversation Piece était donc un opus highly anticipated par la communauté post-hardcore et par les fans du DGD version Travis (S/T et Happiness).

À la première écoute je me dis que Kurt a bien amélioré sa scream voice, puis je me rends compte qu’il y a dans ALLB deux chanteurs, je recommence à zéro. Deuxième écoute et je ressors sur ce même sentiment de Dance Gavin Dance 2.0 dont on m’avait parlé, les screams de Will Swan en moins/améliorés. Finalement au fil des écoutes l’album devient de mieux en mieux, on remarque plus les pistes les plus intéressantes et on en tombe rapidement amoureux. L’opus débute assez violemment, en vidant rapidement ses cartouches agressives. Le côté DGD est facilement reconnaissable, les riffs évoluent dans un style similaire et il y a quelques « moves » qui sont également du même acabit, ex: le « la la la la » screamé et les rires introduits en background. Un peu déçu par le premier morceau, Think Dirty Out Loud remonte le niveau avant de laisser place à la première bombe : Vanity’s Fair. Entre influences drum & bass, refrain en semi spoken words et implication collective dans la technicité des mélodies, ce petit bijou égaie la partie « rude » de l’opus.

En fait les morceaux les plus réussi sont les plus doux, ou mêmes les passages doux dans un morceau plus rapide. Exemple avec Properties of Friction qui démarre assez violemment mais qui ralentit considérablement pour laisser la place à des superbes spoken words avant de finir tout en douceur sur de longues notes tenu par Travis. Juste avant la pause instrumentale que sera Abbr. c’est la même recette qui est appliqué à Truly Random Code c’est à dire des tempos assez lent, qui épousent parfaitement les deux voix, que ce soit le cri ou le clair. De plus je remarque une construction des plus poétique dans l’écriture des morceaux, je n’irai pas jusqu’à dire que ce sont des alexandrins mais il y a des similitudes. Après l’interlude les morceaux sont encore plus calme, encore plus doux et enivrant. Mais comme pour pas mal de pistes elles n’atteignent leur paroxysme que sur le tard avec des cassages de rythmes ou des catch phrase, à l’image des « please turn on the lights » de The Blowtorch Is Applied To The Sugar ou le « Hearing you talk makes me want to shut my mouth » de A Satire of a Satire of a Satire is Tiring qui – au passage – me paraît être le second meilleur morceau avec Vanity’s Fair. Tantrum remet la dernière couche d’intensité avant de finir l’album de manière moins flamboyante, grâce à une nouvelle parfaite combinaison scream/clean subjuguée par les différents « moves » musicaux permis par la longueur du morceau.

C’est le genre d’album qui va diviser le peuple, soit on adore, soit on est déçu, moi au bout de six écoutes j’ai complètement adopté A Lot Like Birds même si après deux trois passages en boucle je n’étais que partiellement convaincu. C’est clair, si vous aimez Dance Gavin Dance il y a de grandes chances que vous aimiez cet opus, mais il ne faut pas s’arrêter à cela, puisque ALLB a pas mal de qualités que DGD n’a pas. Si vous ne l’avez pas aimez, réécoutez le, on ne sait jamais.

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ALLB