AQME – « Dévisager Dieu »

Morgan Stark - 09/11/14 20:49

slide1

C’est tout juste deux ans après leur dernière production que les français du groupe AqME reviennent avec un septième album et un changement de line-up. On avait déjà pu avoir un aperçu de cette nouvelle voix qu’apporte Vincent sur l’EP « Les Sentiers De L’Ombre » (qui s’est ensuite ajouté à la version Deluxe du dernier album), et on était impatient de savoir ce qui se tramait en studio. C’est désormais possible avec la sortie cette semaine de « Dévisager Dieu ».

Ouverture sur « Avant Le Jour ». On retrouve d’entrée le son plus lourd vers lequel le groupe s’est dirigé au fil des années. Couplets criés, refrains chantés. On se surprend à chanter dès la première écoute.

Des titres aussi explosifs les uns que les autres avec un passage plus calme : « Un Appel », interlude de 6 minutes au milieu de l’album, qui gagne en puissance tout du long. Une conclusion magnifique et forte  avec « Les Abysses », dont certains passages en guitare claire font vraiment plaisir à entendre, rappelant ainsi les moments plus mélodiques du groupe sur les albums passés.

Pour chaque groupe, il y a toujours le même souci lors d’un changement de line-up : la critique des fans, avec les fameux « c’était mieux avant ». Et c’est encore plus le cas lors d’un changement de chanteur, car c’est la voix même du groupe, celle qui porte son message, son identité.

Le moins que l’on puisse dire dans le cas qui nous intéresse, c’est qu’AqME n’a pas changé. On retrouve les thèmes chers à la bande, le rapport au religieux très présent par exemple. Une production qui s’affirme et grandit à chaque fois, des riffs puissants, un son lourd, ainsi qu’un chant tantôt parlé, tantôt hurlé, ou bien chanté. AqME nous dévoile un album dans la veine de ce que le groupe sait faire de mieux. Le chant de Vincent, sans copier son prédécesseur ni dénaturer l’identité du groupe, parvient à apporter sa patte de belle manière.

Seule déception à noter : 9 titres, un peu court pour un album. Mais avec des titres dépassants les 6 minutes, on ne peut pas leur en vouloir longtemps !

Reagir a cette chronique :