Backtrack Lane – « Black Truth and White Lies »

- 29/06/13 15:40

Backtrack Lane Black Truth and Whites Lies

 

Ce jeune quatuor français nous livre son premier album et c’est donc vierge de tout a priori que je me lance dans ce disque et dans cette chronique. Pour faire court, Backtrack Lane c’est du rock musclé, teinté d’influences Hard Rock 80’s qui sévit depuis 2009. Après avoir gagné le Fallenfest et foulés de nombreuses scènes, voici Black Truth & White Lies, premier effort peaufiné depuis plus d’un an.

Premier constat : la prod est très bonne et dès le titre d’intro on constate qu’en effet, on a affaire à un album mûrement travaillé et réfléchi. Pour autant je ne suis pas complètement charmé par cette ouverture musicale très classique. C’est principalement ce côté « j’ai entendu ça 20 fois » et surtout une batterie trop peu imposante qui me bloque un petit peu. Quelques effets de DJing mal sentis nous ramènent au pire du début des années 2000 et me voilà un peu inquiet.

Fort heureusement débarque l’excellent « Burn It » et là on décolle. Le groupe dévoile sa vraie force : des riffs acérés et une voix incroyable capable de prouesses folles dans tous les registres.  Bien qu’un peu cliché, il est difficile de trouver à redire ce titre. Saluons les chœurs et les leads de guitare d’une rare efficacité.

On retrouvera cette fougue et cette envie de faire péter les watts sur « Untie Me Now », « Excess » et le très bon « Watch Out » dont l’intro me réconcilie complètement avec le batteur. Là encore, le chant tire clairement le groupe vers le haut.

Parlons également de « Bad Stories », véritable déclaration d’amour au « Kashmir » de Led Zep sur son intro tandis que sur les couplets c’est cette fois à « Antisocial » de Trust que l’on rend hommage. La recette prend et la puissance du mix fait le plus grand bien au combo.

Et voilà, il faut bien que je vous parle de la facette de Backtrack Lane à laquelle je n’accroche pas : les ballades. Je tiens à préciser que je ne remets pas complètement en cause la qualité de ces compositions mais le fait est que j’ai toujours trouvé cet exercice difficile et si les morceaux les plus pêchus de l’album me laissait un arrière goût de déjà vu, on tombe cette fois dans le cliché pur et dur. Alors oui le chanteur est excellent mais voilà 3 ballades et une intro instrumentale du même acabit sur un album de 11 titres, chez moi c’est rédhibitoire. A l’écoute de ces titres, j’essaye de trouver du bon, notamment en me raccrochant aux lyrics mais là aussi, on est dans du très (trop) conventionnel.

Il est toutefois certains que ces morceaux trouveront leur public mais personnellement, j’y suis parfaitement hermétique.

Pour finir sur des notes positives parlons de ma bonne surprise de l’album, le très funk rock « I Live Again ».  Que du bonheur. On notera la participation d’Eddy Santacreu du groupe Australien Koritni de sur ce titre.

Au rang des réussites je tiens à parler de cette jaquette simple, efficace, puissante et pourtant originale.

Je ne peux rien reprocher à Backtrack Lane, je ne suis clairement pas le public cible, amoureux de son trop sale et noisy, pour autant je me suis laissé emporter par de nombreux riffs. Il y a de qualité sur cet album et je ne doute pas que ces 4 là se feront vite un nom en France et ailleurs. Malgré cette copie un peu trop propre sur elle, on vous met les encouragements, rendez-vous au prochain semestre pour une toute autre matière sur laquelle vous serez également notés : Le live.

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