Barbarian Koala – « Coming Down With A Crash »

- 22/02/13 21:28

BARBARIAN KOALA – COMING DOWN WITH A CRASH

Avec un nom pareil, vous attendez-vous vraiment à autre chose que du génial-o en barre ? Moi non, et j’ai eu bien raison, car Coming Down With A Crash est l’un de ces albums pêchus qui vous rappelle qu’on peut faire compliquer au lieu de simple, et qui vous dit que votre scène nationale est tout de même bien bonne (et que votre blanquette aussi).

Auto-produit, le premier EP des Barbarian Koala (Limoges) est plein de surprises et de rebondissements. Qu’on se le dise tout de suite, c’est du bon gros mathcore empiffré d’hormones. On le voit d’ailleurs avec la première fournée : « Eyeless », une piste en trompe l’oeil qui d’apparence est une introduction bien montée, avant de basculé dans le tricot et dans le groove. Ça sent l’eucalyptus dites-vous ? Vous n’êtes pas au bout de vos surprises car le morceau dure plus de 6minutes, et il est complètement dingue. Tout comme son homologue « Koala Fury » il va passer pendant lesdites six minutes par le mathcore, le math rock, le noise rock, le chaotic hardcore, le tout orchestré par un batteur d’exception, et un chanteur époustouflant dans son panel vocal. J’ai volontairement laissé de côté les grattes et basse, pas parce qu’elles ne m’ont pas touché, mais parce que les mots « mathcore » et « groove » devraient suffire à plaider en leurs faveur, car du groove il y en a, je peux vous dire que le pit à de quoi danser pendant une bonne demie heure avec Coming Down With A Crash.

Les parties uniquement instrumentales de l’EP sont d’ailleurs parfaitement réussies, elles semblent naturelles et parviennent à s’imposer d’elles-mêmes sans forcer, tout comme les passages plus légers aux fûts et à la basse, qui lâchent un peu de lest et permettent de sortir la tête du vasistas des enfers. Le postulat des Barbarian Koala pourrait très facilement être : « On sait tout faire et on va vous le prouver » ; tant il y a d’habileté sur la galette.

Mais il n’y a point de travail parfait et exempt de tout reproche, j’irai donc du petit défaut de la longueur – certes relative – de ce premier jet, qui avec une demie heure n’est pas excessif, mais peut faire saigner le cerveau malgré les temps morts – eux aussi relatifs – offerts par le groupe. Avec ou sans cette critique finale, je ne peux que dire bravo.

 

Reagir a cette chronique :