Converge – « All We Love We Leave Behind »

dw19ht - 16/10/12 18:14

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On va pas se voiler la face, ça fait dix ans que Converge nous met une branlée à chaque album. Et All We Love We Leave Behind ne va pas seulement confirmer la règle, il instaure définitivement Converge au rang d’icône inébranlable de la scène hardcore (s’il fallait encore une preuve). Sans même compter tout ce que le groupe donne pour cette scène, comme le label Deathwish ou le studio de Kurt Balou.

A l’instar du titre qui ouvre, « Aimless Arrow« , l’album est sûrement celui qui retranscrit le mieux Converge : authentique et indéniablement viscéral. Bannon en est d’autant plus incroyable qu’il se séparerait presque de la braille pure pour un chant désespéré et à bout de souffle.

Certains titres ont tendance à nous rappeler Jane Doe, comme « Trespasses » ou « Sparrow’s Fall« , vraie débauche d’énergie dans un hardcore hargneux et rapide, à l’ancienne. Mais encore une fois avec une maitrise et un son implacable, ce qu’ils n’étaient pas en mesure d’avoir il y a dix ans.

D’autres entremêlent à nouveau toute l’urgence du groupe et des riffs stoner et gras, comme « Sadness Comes Home« , « A Glacial Pace » et « Coral Blue » (même à base de tambourin sur l’intro de « Vicious Muse« ) qui permettent de faire redescendre le rythme (et encore) mais pas forcément la tension. Et puis il y a le titre éponyme qui clôt l’album. Comme pour faire un dernier résumé en 3″36 de toute la démonstration de force du combo sur cet opus. Argument invalide sur l’édition bonus, qui comprend trois morceaux de plus, et pas des moindres avec notamment « No Light Escapes » qui démontrer la qualité du nouvel album lors de leur split avec Napalm Death.

Pour faire simple (et éviter de tourner en rond sur comment le combo du Massachusetts est le meilleur groupe du monde), Converge nous livre à nouveau un chef d’œuvre. Beaucoup diront qu’ils sont revenus aux sources, je dirais que ça reste un album dans la continuité d’Axe To Fall, mais avec l’urgence et la sincérité exacerbe des premiers albums. À écouter de toute urgence, mode « repeat » activé.

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