Famous Last Words – « Pick Your Poison EP »

Signé chez le label ricain à la mode, InVogue Records, le quintet du Michigan, Famous Last Words nous délivre un premier extented-play de sept titres intitulé Pick Your Poison plein de bonne volonté mais en vain…

Au départ, cet EP pourrait être pris à la dérision avec sa pochette ridicule et son titre plutôt commun (pour euphémiser) mais ce serait passer à côté de quelques bonnes tournures et idées parfois exquises. Si l’intro de « Labyrinth«  nous laisse perplexes avec son sample électro crescendo balancé à toutes les sauces par tous les groupes du même genre, le refrain qui s’en suit entre dans la tête immédiatement (malgré une plume très pauvre) « The sunrise after this night of hell / It’s a butcher baby, massacre, A thrilling kill. / Can I linger on with this pain inside me? /(they’ll chew you up and spit you back to hell) ». Instrumentalement, il est inutile de nier qu’il n’y a aucune originalité apparente, l’enchaînement des refrains catchy et mélodiques à souhait, et des breaks lourds saupoudrés de samples électros se fait sans concession et nous donne parfois l’impression de ne voir aucune évolution aux morceaux. « I’ll Get You Next Time, Gadget! » ne déroge pas à la règle mais dévoile une autre facette du chanteur JT qui réalise une splendide montée dans les aiguës comme Michael Jagmin de A Skylit Drive ou Kellin Quinn de Sleeping With Sirens savent si bien le faire. Alors merci les arrangements studio ou pas? La réponse serait à voir en live…

« This Isn’t Blackmail, This Is War » continue sur la même lancée que le reste de Pick Your Poison mais révèle une plus grande recherche dans l’évolution du morceau. Ce dernier est coupé en deux par un riff à deux cents à l’heure précédant une batterie qui blast à mort et des screams torturés qui nous laissent sans voix, le tout avant de se finir par un sample angoissant, faisant de ce titre le plus abouti et le plus intéressant de la galette. S’en suit un long interlude de trois minutes qui reprend la fin du sample de « This Isn’t Blackmail, This Is War » puis enchaîne sur une ligne de synthé et une rythmique qui pourrait officier sur le single de retour de O-Zone. Sans intérêt. « Snowmageddon » et « Bob Cox Lives In Ohio » clôturent ce premier EP plutôt mal car dans ces deux morceaux, le groupe retombe dans le cliché des deux premiers titres ajoutant une navrante touche Motionless In White montrant que le groupe ne sait pas encore quel chemin fouler sans être sûre de ne pas en emprunter un qui est bouché quelques miles plus loin.

Un premier essai peu concluant donc qui reflète à quel point la scène post-hardcore/screamo avec des touches d’électro se mort la queue. On avait l’habitude InVogue Records nous sortent des petites perles de son chapeau (Chunk! No, Captain Chunk!, The Plot In You ou encore Before Their Eyes pour ne citer qu’eux), nous voilà déçus face à ce premier EP de Famous Last Words qui regorge de mauvais choix et d’ homogénéité malgré quelques efforts comme sur « I’ll Get You Next Time, Gadget! » ou sur « This Isn’t Blackmail, This Is War« . On y reviendra sûrement pas.