Hatebreed – « The Divinity Of Purpose »

- 28/02/13 17:11

Hatebreed-The-Divinity-of-Purpose

Voilà maintenant 20 ans que Hatebreed sillonne les chemins du hardcore en restant un membre éminent de celle-ci. Le groupe su se placer parmi les meilleurs du genre notamment grâce aux albums Perseverance ou encore Satisfaction is the Death of Desire (pour ne citer qu’eux). La bande de Jasta nous avaient laissé avec un album éponyme, il y a de cela 4 ans, tout à fait convenable avec un léger retour aux sources mais sans être transcendant dans l’ensemble. Le groupe revient en 2013 pour défendre ce septième opus intitulé The Divinity Of Purpose.

On commence tout d’abord par l’artwork qui représente une sorte d’ange déchu. Celui-ci n’est pas seul, un autre ange est derrière lui, on remarque également un démon. On peut penser que ces « anges déchus » sont accueillis ou attirés par ledit démon… Pour le reste on peut laisser notre imagination faire le boulot.

Lors de l’écoute du premier morceau « Put It To The Torch», on est tout de suite immergé dans l’univers du groupe, on sait que c’est du Hatebreed! En effet nous avons affaire à un riff d’intro lourd comme le groupe sait les faire, suivi d’un couplet bien rapide, l’ensemble de la chanson nous rappelle les premiers morceaux de la formation par sa courte durée. On enchaine ensuite avec « Honor Never Dies». Une intro avec un larsen accompagné d’une batterie qui s’exprime sur les toms, le tout annonçant un départ imminent avant l’arrivée de backing vocals qui donnent le coup d’envoi. On retrouve ici un morceau qui comporte un petit phrasé à la guitare qui donne son effet sur le refrain, d’un couplet bien sympatoche, et d’un pont « made in hatebreed ». Même recette pour « Own Your World », ici, Jasta joue aux questions/réponses avec un « Who’s got more heart than you ? » lancé par le frontman, qui est ensuite renvoyé par les back par « No one » l’ensemble fait son effet, qui plus est l’intro fait office d’outro musicale. Le couplet est accentué par un gallo à la grosse caisse qui s’enchaine par un dernier refrain soutenu par les chœurs.

Vient ensuite « The Language » lancé par un riff bien efficace. Le combo couplet-refrain suivi d’un solo nous replonge immédiatement dans le thrash. La retombée sur le second couplet est accompagné d’une ligne de chant plus rapide parsemé d’échos fait par les chœurs, la transition de basse nous permet de reprendre nos esprits pour ensuite retomber sur le refrain boosté par les backing vocals avant la fin du titre où est relancé le riff d’intro. En somme une chanson bien costaud, rapide et efficace. On poursuit dans le cassage de dents version hardcore avec « Before The Fight Ends You ». Ici le groupe nous donne un début de chanson basé sur un riff coup de poing, suivi d’un couplet très entrainant grâce à une rythmique assez lente et quelques breaks par-ci par-là. L’ensemble est très groovy avec un riff taillé pour être joué en aller simple au médiator, du Hatebreed. Le refrain se veut plutôt efficace grâce à une de ligne de chant et des chœurs entêtants. Le tout est donc bien ficelé pour nous amener vers la montée musicale fatidique du dernier refrain. Un titre taillé pour le live.

On retombe un peu avec « Indivisible » qui débute par une petite intro basse/batterie qui prépare le terrain aux guitares ; la suite consiste en un va-et-vient de backing vocals épaulé de très près par Jasta. « Dead Man Breathing» comporte une petite touche d’évolution ou plutôt d’originalité dans le chant du fontman qui n’est pas désagréable – toujours aussi bien soutenu par les chœurs – et apporte sa petite patte ambiante. Place ensuite à la basse pour le morceau à l’album, avec son chant clean en intro avant de revenir à un son plus saturé. Ce titre est le plus calme de l’album mais reste lourde à souhait et bien agressif sur les refrains. On repart aussitôt avec « Nothing Scares Me » qui installe une ambiance prononcée avec des guitares situées dans le couplet, le tout est suivi du refrain qui est scindé en deux parties : l’une bien rentre-dedans grâce à ses « Nothing scars me! » scandés avec rage et l’autre  plus calme avec un passage ambiant soutenu pas un chant plus lent. On repart esuite pour un second couplet identique au premier puis sur la deuxième partie du refrain prolongé ici par un semi-solo toujours très ambiant. Enfin on atterrie sur la première partie du refrain épaulé de la montée pour tout casser. Cette structure bien ficelée permet ainsi de conserver un côté mélodique à l’ensemble.

« Bitter Truth» nous rappelle les premières heures du groupe par sa courte durée, le couplet est haché par un riff de guitare qui laisse la basse remplir les pauses, le refrain apporte ensuite sa touche mélodique grâce à une voix semi-chantée, une structure qui sent le réchauffé ceci-dit… Enfin le coup de grâce est donné par « Boundless (Time To Muder It) » qui démarre avec un « Time To Muder It » lancé par Jasta ; le couplet est bien entraînant, tandis que le refrain lui est saccadé par des notes étouffées. Tout s’enchaîne parfaitement pour nous amener vers un bon break, une fin d’album simple mais efficace.

Hatebreed revient donc cette année avec un album bien ficelé. En somme, on appréciera le côté « retour aux sources » du groupe qui garde sa touche hardcore (en même temps c’est du Hatebreed !). Le groupe évolue doucement avec une légère prise de risque (« Dead Man Breathing»), cependant on remarque que la structure est trop souvent assez redondante. Personnellement à la première écoute : rien de transcendant… C’est au fur et à mesure qu’on arrive à distinguer la saveur de certains morceaux. Finalement, on retrouve tout ce qui fait la marque du groupe, backing vocals à gogo, montées musicales rentre dedans, riffs lourds, batteries galopées accompagnées de coups de caisse claire à foisons… Bref, du bon Hatebreed !

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