Modern Life Is War – « Fever Hunting »

- 22/08/13 18:15

modern-life-is-war-fever-hunting-e1373907365937

C’est probablement la sortie hardcore la plus attendue de l’année, car après six années d’absence pour cause de split, le groupe culte Modern Life Is War se reforme, et à l’inverse de pas mal d’autres groupes qui se reforment, c’est avant tout pour nous offrir ce nouvel album Fever Hunting plutôt que pour tourner.

Je ne sais pas si je n’étais pas concentré ou simplement pas en forme lorsque je l’ai écouté pour la première fois, car je l’ai trouvé un peu fade, pas mal mais….fade, sans surprises et sans coup d’éclat. Enfin quand je dis fade je parle par rapport au reste de leur discographie, et je me dis aussi que leur « chasse de la fièvre » n’a pas porté ses fruits. Et puis comme nous ne sommes pas des bêtes, je l’ai écouté une deuxième fois, puis une troisième, puis une quatrième à différents moments de la journée, à différents états d’humeur, de fatigue et de bienêtre. Du coup je ne sais pas exactement ce que j’avais mangé pour le trouver aussi fade, mais une chose est sûr je m’étais trompé et bien comme il faut.

Prenons ne serait-ce que le premier morceau « Health, Wealth & Peace », carte de visite du groupe pour informer le reste du monde qu’ils n’ont rien perdu de leur panache et de leur énergie. Comment ne pas ensuite évoquer la magnificence de « Chasing My Tail » véritable contre-pied du reste de l’album et qui n’en est que plus resplendissant ; les lignes mélodiques discrètes de « Blind Are Breeding » ou encore l’émotion qui se dégage de « Brothers In Arms Forever ». Bien entendu, niveau « raw » hardcore il y a quelques petites perles, dont « Health, Wealth & Peace » mentionné plus tôt mais aussi « Fever Hunting » et « Cracked Sidewalk Surfer ».

La grosse satisfaction de ce quatrième LP est – même si c’est loin d’être une surprise – la constance de Jeffrey Eaton, toujours au sommet de sa forme, qui fait vraiment plaisir à entendre. Sa voix n’a pas vieillit du tout et ses envolées criardes ont le même impact qu’il y a six ans. On retrouve également ce côté « underground » dans la production, qui ne change pas non plus, du hardcore un peu sale, au son qui grésille et au parfum de cave et de bières. Bref Modern Life Is War représente au mieux le dicton disant que l’on ne change pas une équipe qui gagne.

Reagir a cette chronique :