My Enemies & I – « We Will Become Ghosts EP »

Tout droit venu de la contrée de Williamsburg en Virginie, My Enemies & I arrivent sur la scène metalcore avec un premier extended play de cinq titres intitulé We Will Become Ghosts. Autoproduit, ce premier effort regorge de bons titres qui sans se montrer révolutionnaires restent sincères et joliment foutus.

Et la mayonnaise prend tout de suite. « YFDTM »  pose d’entrée de jeu les bases sur lesquelles vont reposer la musique des cinq américains : un metalcore emprunté à Motionless In White ou encore Memphis May Fire qui mise sur les changements de tempos et qui alterne couplets lourds et criés et refrains mélodiques emmenés par un chant clair – légèrement autotuné. Ce qu’il faut comprendre c’est que sur les quatre premiers titres de We Will Become Ghosts, les cinq ME&I ne se distinguent des autres formations mainstream que par leur facilité à manipuler les mélodies et à pondre des refrains plus qu’exceptionels. Impossible donc de s’empêcher de répéter en yahourt les refrains de « YFDTM » et de « Learning to BreatheAgain » qui sont magnifiquement accompagnés par une batterie qui accélère progressivement le tempo à chaque fois. Mention spéciale pour le deuxième morceau de l’EP, « Complacency », où Brandon Roundtree de Conditions vient pousser la chansonnette – et putain quel refrain encore !!

Cependant la petite notoriété de cet EP ne va pas uniquement reposer sur la grande qualité des mélodies des quatre premiers morceaux. We Will Become Ghosts se termine sur « Apparitions pt. II » qu’on pourrait apparenter à la ballade mielleuse de fin d’album. Pas du tout. Fini les screams, les breakdowns et la double pédale qui file à cent à l’heure et place à un bien jolie morceau qui laisse transparaître toute les capacités vocales du frontman qui emmène avec brio le reste de la bande dans un raz de marée d’émotion marqué par l’arrivée de chordes sur la fin. Un spectacle de toute beauté assuré.

Non loin de ses maîtres et de ses homologues, My Enemies & I n’est pas LA surprise de fin d’année. Encore trop facilement comparable à d’autres formations comme My Ticket Home, Fit For A King ou encore For All Eternity, le quintette de Virginie manque un peu de sincérité malgré de très bons refrains et un dernier morceau qui coupe les ponts avec les quatre premiers. Le résultat de We Will Become Ghosts est donc très mitigé mais conviendra parfaitement aux adeptes des groupes cités précédemment.

Alex’