Rosetta – « The Anaesthete »

- 21/08/13 19:30

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Avec un artwork digne de…digne de….avec un artwork indigne d’un groupe de cette trampe, ceux à qui ils sont inconnus pourraient ne pas s’arrêter sur cette image qui pourrait être sortie d’une mauvaise adaptation live d’un anime, ou d’un jeune graphiste académique qui pense que metal = des flammes. Bref, après avoir chanté « Rosanna » de Toto une bonne quinzaine de fois en remplaçant Rosanna par Rosetta, j’attaque enfin le quatrième long jeu des américains intitulé The Anaesthete.

Un peu moins expérimentale quel leurs précédentes production, cet album s’est défini un terrain de jeu et compte s’y tenir ; certes ledit terrain est plutôt vaste mais il y a moins de digressions et de batifolages que dans Wake/Lift par exemple. Représentant émérite du post metal, Rosetta fait parfaitement son boulot en mélangeant des parties instrumentales très proche du post rock et du shoegaze, tout en ajoutant ce chant hardcore/metal assez profond qui appuie le contraste entre les deux univers, et rend l’ensemble maladivement addictif. Leur côté indie de campagne dans les instrus pourrait offrir un parallèle avec les savants Deafheaven, mais il manquerait l’influence black metal pour que cela tienne réellement la route, c’est pour quoi leur son tend plus à se rapprocher d’un Cult of Luna ou d’un Year of No Light.

L’album nous entraine dans un conte étrange où se succèdent différents poèmes passifs/agressifs qui peuvent laisser de marbre si l’on est habitué à plus de folies, car il est vrai que The Anaesthete fait un peu scolaire par moments, mais fait tout de même passer un bon moment. De plus les pistes post metal/sludge sont entrecoupées par des ballades intégralement instrumentales (ou tout du moins sans cris) comme « Hodoku/Compassion » (qui me fait énormément penser à l’univers des rennais de TotorRo) ou « Ku/Emptiness ». Enfin dans l’ultime piste « Shugyo/Austerity » ils se laissent à nouveau envahir par leurs influences drone, pour une piste enivrante et psyché, histoire de finir en beauté l’heure que l’on vient de passer.

Découvrir Rosetta et s’engouffrer dans leur discographie m’a fait un bien fou, et même si The Anaesthete n’est peut-être pas leur meilleur album, il est d’une très grande qualité et mérite que l’on s’y attarde.

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