Slowrun – « Prologue » EP

- 14/08/13 19:37

81. Slowrun - Prologue EP

Slowrun est un tandem de deux finlandais qui nous livre un premier effort sous forme d’un long extended play, six titres pour un peu plus de trois quarts d’heure de son, intitulé Prologue. Sorti chez Slow Burn Records début mai, le binôme a d’ores et déjà rencontré un certain succès sur internet, qui m’a conduit à me pencher dessus.

Les aficionados du post-rock instrumental qui se tiennent au courant des sorties récentes remarqueront sans doute combien la pochette de l’objet ressemble étroitement à celle de Reanimation, l’excellent album de Lights & Motion dévoilé en début d’année, mais une fois ce petit détail laissé de côté la musique des finlandais n’a vraiment rien à envier à celle de Franzén. En effet, dès les premières notes d’ « Approaching » on se sent porté par ce post-rock exclusivement instrumental qui ne brise pas les codes du style mais parvient à nous procurer le même effet qu’un bon This Will Destroy You ou un Red Sparowes ; douceur et puissance se réunissent pour créer cette alchimie propre au style (si elle est bien faite).

Nos deux chefs de cabines scandinaves envoient ensuite « On a Fading Road » puis « Ripples and Time » qui créent une sensation de légèreté infinie en se rapprochant cette fois d’avantage de mes petits chouchous d’outre-Atlantique If These Trees Could Talk – le côté heavy en mois ceci dit. Après ce combo des plus anthologique, on ne distingue même plus les titres qui défilent (« Glow in Isolation » puis « Escapism ») le voyage entrepris il y a près de vingt minutes continue de plus belle et nous laisse dans cet état léthargique jusqu’aux dernières notes de Prologue qui s’achève avec « Void » où le groupe tend légèrement vers le post-metal.

Disponible sur leur page bandcamp pour huit dollars (quatre pour la version digitale), Prologue est un véritable petit bijou estival. Malgré cela, le seul petit reproche que l’on pourrait suggérer serait l’absence de montées épiques qui auraient pu rendre les morceaux encore plus enivrants. Bref, pas assez pour gâcher la beauté qui émane de ce premier EP. Reste à voir si ce n’était qu’un passage éclair ou si le meilleur est encore à venir.

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