The Cold Harbour – « Homebound »

Les anglais de The Cold Harbour (qui viennent d’une ville trompeuse : Swindon) sont très loin d’être des inconnus au bataillon, leur hardcore mélodique fait frémir les âmes les plus rugueuses depuis plusieurs galettes déjà. Homebound c’est leur deuxième LP après Long Road Blues l’année dernière, et c’est d’ores et déjà un putain de classique.

The Cold Harbour c’est l’essence même du hardcore mélodique, une voix complètement souffrante, des mélodies mélancoliques maitrisées, des passages sobres et intenses, d’autres passages plus énervés, des moments muets magnifiques, bref de l’or en barre. Je pense sincèrement que Homebound devrait être distribué en masse dans les pharmacies comme médicament pour les dépressifs; ce qui peut paraître paradoxal au vue de la forte teneur en mélancolie du produit. Néanmoins ressentir la souffrance des autres à travers certains medium – et tout particulièrement celui qui nous anime – permet d’extérioriser son chagrin, de relativiser les obstacles et finalement de se sentir mieux dans sa peau. C’est en tout cas ce que je ressens lorsque j’entends les magnifiques pistes instrumentales « The Cold Harbour » et « Cellar Door », avant d’être envahi par un sentiment de puissance en écoutant « The Lonely Rose » et autre « Passing Existence ». L’album s’achève avec « The Divinity of Unknown Love », la piste apothéose de l’opus, qui nous met à genou si nous ne l’étions pas déjà.

Sans doute le meilleur album de hardcore mélodique de l’année, ou dans les meilleurs c’en est certain (avec celui de Hospitals). Si vous ne me croyez pas, aller écouter gratuitement l’album sur le bandcamp du groupe. Pour les connaisseurs de The Cold Harbour, cette galette est surement ce que les anglais ont fait de mieux.

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