The Phantom Carriage – « Falls »

Dieu que c’est sombre, mais dieu que c’est bon. La nouvelle galette des quasi-prodiges de The Phantom Carriage m’a donné froid dans le dos et m’a réveillé en pleine nuit couvert de sueur, griffé au sang par mes propres ongles (car oui, je suis un chat). Trêve de blagues, les poitevins de Throatruiner nous offre pour leur deuxième opus Falls quelque chose de bouleversant tout en étant physiquement éprouvant.

Au fur et à mesure où l’on parcourt Falls, il devient de plus en plus viscéral, et il devient de plus en plus vital de regarder une lumière forte pour ne pas sombrer définitivement dans un gouffre de solitude. Mais moi j’y suis allé au fond de ce gouffre, et j’ai adoré ce que j’y ai trouvé. Mon cerveau à vif essaie encore de comprendre comment ils ont fait pour si bien mixer le black metal et le chaotic hardcore, et le faire d’une meilleure manière encore que sur New Thing. Entre les passages ambiancés qui rappellent Celeste ou Amenra, les gros blasts et doubles pédales accompagnés par une voix d’outre tombe, et les envolées presque mystiques, il y en a de toutes les couleurs et sans se forcer. Sans déconner, « Dreamers Will Never Stop Dreaming » est le meilleur morceau de ce début 2013 ; imaginez 7:30min d’un condensé de ce que je viens de vous décrire, et ce n’est que le début du voyage.

Évidemment Falls n’est pas le genre d’album à se mettre à Noël, tout comme n’importe quel album qui vient de chez Throatruiner d’ailleurs, vos aïeuls ne s’en remettraient pas. Mais finalement il reste les 364 autres jours de merde où vous pourrez sombrer avec élégance grâce à The Phantom Carriage qui est bien plus qu’un groupe mêlant black et hardcore. Il y a du génie dans les têtes de ces garçons et chaque morceau est bourré de bonnes idées, de la musique faite intelligemment et jamais pompeuse. Tout semble naturelle sur Falls, mais je n’ose imaginer le travail fournit par les gratteux pour placer leurs riffs ou à la force mentale du batteur, purement exceptionnel. La première claque de 2013 on l’attendait, ne la cherchez plus.

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