Weekend – Jinx
-03/09/13 20:00
En 2010, Le combo shoegaze américain Weekend sortait son premier album intitulé Sports et fit quasiment l’unanimité auprès de la presse du monde entier. Pour nous faire patienter jusqu’à son deuxième long jeu, le trio sortait ensuite en 2011 l’extended play Red, puis le titre « End Times » rendu célèbre grâce à la série Dexter. Trois années après Sports, voici Jinx, qui marque le retour en grande pompe du trio désormais devenu quatuor.
Sorti le 23 Juillet dernier sur le label Slumberland Records, Jinx débute par son premier single « Mirror », le parfait exemple d’un groupe qui sait renouveler sa musique. L’intro ambiante et shoegaze laisse ensuite place à une instru des années 80 avec ce son de guitare qui semblent tout droit sortis d’un album de Billy Idol et cette rythmique d’un opus de Depeche Mode. Le chant, quant à lui, nous emmène vers des horizons dream-pop et n’est pas sans nous rappeler celui de Robert Smith. Du 90’s « Oubliette » à l’aérien low-tempo « Rosaries », on découvre au fil de Jinx, des titres tous plus envoûtants les uns que les autres.
Si le groupe se veut un poil plus sombre sur « Sirens », le titre suivant, « Adelaide », est plus léger et semble tout droit sorti d’une sitcom des 80’s – à noter également qu’on distingue des traces de musique industrielle sur le rêveur « It’s Alrignt ». Notre coup de cœur ira cependant à l’excellent « Celebration, FL » qui nous fait passer d’un Deftones post¬rock à un véritable hit new wave très funky dont le pont nous transperce de part en part. Jinx s’achève par le très bon enchaînement de « Scream Queen » et de « Just Drive » qui viennent parachever l’album et sonnent le glas.
Il est tout de même nécessaire de l’asseoir cinq minutes pour récupérer du périple Jinx. Le quatuor délivre ici un peu plus de trois quart d’heures d’un son tout à fait en marge des modes qui rodent et qui s’inscrit dans un paysage musical complètement indépendant. Alors de l’indie? Du post-punk ? De l’électro-shoegaze-dream-pop-rock ? Rien ne sert de vouloir coller une étiquette à ce nouvel opus de Weekend, il est bon néanmoins de le savourer de savoir en parler autour de vous.
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