#3 Ambitions

- 27/03/13 22:00

dream

 

The Lyrics :

With your heart in my hands
and the ambition of things to change
Do we understand why or is it just so we remember our names?

Remember to breathe as it gets colder
Remember to write as you get older
Are you happy as your smile shows?

To make this never go away
(Somewhere, anywhere, everywhere)

How much longer, do I have to balance you and refine you, to walk with me
Too long have i lived with those that hate peace 
Another one and we can surely make it

With delivered phrases of pleased memories
He will remember those lines, he will remember you this time
I built this all, with my own eager hands 
Never been touched with velvet gloves or hatched in golden hay 
I’ve left scars in a million places to make myself explained

(I sing the champion theme
 only when you know it’s real)

I sing this song to express myself in feelings 
I sing those words to show you how my life really assists. 
I sing these melodies to survive in people’s minds. 
I sing those words so you can see and notice that I’m alive

My words, My everything.

 

 

Qu’en dire ?

Comment laisser une trace de son passage sur Terre ? Comment rappeler aux générations futures que l’on a bel et bien foulé cette planète et que l’on a tout fait pour faire la différence ? Voilà un peu le dilemme présenté par Dream on, Dreamer dans le morceau « Ambitions ». Ces ambitions sont bien définies : changer les choses, laisser le monde plus propre que l’état dans lequel il était lorsque nous sommes arrivés. Magnifique ode à tous les songwriters et à leurs muses.

Dans la mythologie grecque les muses (dont les nombres varient de trois à neuf) sont les filles de Zeus et de Mnémosyne, accompagnant souvent Apollon. Elles sont synonymes d’inspiration dans les arts, qu’ils soient lyriques ou manuels. Si on parle ici de muses c’est parce que le pronom « you » qui revient de nombreuses fois pourrait y faire référence, non pas au sens mythologique du terme, mais en tant que symbole. Celle qui introduit le morceau semble avoir perdu foi en son poète, qui va donc s’efforcer de la reconquérir en lui prouvant que ses mots peuvent laisser une trace indélébile de son passage sur Terre.

Notre brave « héros » se décide donc de mettre à nue ses ambitions d’héritage ainsi que son vœu farouche de faire le bien et la paix (« Too long I have lived with those who hate peace », j’ai vécu trop longtemps à côté de ceux qui haïssent la paix ; « I sing those words to show you how my life really assists », je chante ces mots pour te montrer à quel point ma vie aide réellement). Ce message il le délivre en son âme et conscience, il ne veut que le bien des autres, redonner de l’espoir là où il n’y en a pas, faire stopper les flots de sang pour les remplacer par des sanglots de joies. Sa victime n’est autre que l’ignorance elle même, l’anti-reconnaissance. Et alors il crie, il lui hurle qu’il se souviendra de ses mots et qu’il se souviendra d’elle (« He will remember those lines, he will remember you this time »).

Laisser une trace, c’est finalement ce que l’on aimerait tous faire, et c’est ici l’idée générale qui prévaut le plus : écrire sa propre vie pour exister dans l’histoire (« Remember to write as you get older »), avoir l’ambition de faire une véritable différence à une échelle qui dépasse son propre nombril (« Do we understand why or is it just so we remember our names? »), partager ses souffrances et accueillir celles des autres avec empathie (« I’ve left scars in a million places to make myself explained »), et enfin chanter, exprimer sa colère, sa joie, sa tristesse, son désespoir, pour voir cette lueur dans les yeux des gens, cette lueur de la souffrance partagée, celle qui dit : « je sais ». Le dernière paragraphe est l’un des passages les plus émotionnels qu’il m’ait été donné d’entendre, Marcel (le frontman) nous crie les larmes aux yeux qu’il veut survivre dans l’esprit des gens, que c’est la seule façon pour lui de se sentir en vie. L’art ultime de l’écrivain, qui ne se sent vivant qu’à travers ses mots, puissent-ils non pas s’étendre par delà les frontières mais au moins survivre dans les esprits, afin de proroger la mémoire d’une pensée positive, un vœu insensé, celui de l’amour (un dernier paragraphe à lire, à méditer, et à vivre absolument en live).

Mes mots, ma vie..

 

Le morceau:

 

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