Report: Arctic Monkeys @Zenith de Toulouse (06.02.12)

- 07/02/12 14:30

arctic

6 mois à peine après leur passage au Bikini, les Arctic Monkeys étaient de retour dans la ville rose et c’est en compagnie de Miles Kane qu’ils ont enflammé le Zenith. Quoi de mieux pour accueillir ces singes polaires que 10 cm de neige et un défilé de gants, d’écharpes et de bonnets ? En cette période de grand froid, les anglais ont su nous réchauffer, que dis-je, nous brûler, nous cuire, nous ébouillanter.

Arrivé au Zenith de Toulouse peu après 20h, je rate le début de Miles Kane, mais arrive pour le titre phare « Rearrange »vous savez, celui qu’on entend dans une pub. « Come Closer » et « Inhaler » seront également joués. Avec une grosse demi-heure de set, Mr Kane nous offre une belle prestation, très énergique, une mise en bouche idéale pour le set à suivre. On remarquera ses nombreux efforts pour communiquer avec le public mais on déplorera une utilisation systématique du même effet de synthé pour meubler les blancs entre chaque titre. Miles Kane, qui n’est autre que la seconde moitié de The Last Shadow Puppets, l’autre groupe d’Alex Turner des Arctic Monkeys – on reprend son souffle – Miles Kane donc, a su me donner envie de me plonger dans son album solo tant chaque titre est un hit en puissance. En revanche le son montre déjà ses limites sur la première partie: basses trop fortes, aigus criards et mediums absents … cela ne laisse rien présager de bon pour la suite.

 

Et quelle suite ! Les Arctic Monkeys débarquent sur scène et les groupies poussent sur leurs cordes de vocales en mêmes temps qu’elles perdent tout sens commun. Le public est assez hétéroclite puisqu’on retrouve aussi bien des collégiens venant à leur premier concert, qu’une tribu d’espagnols (une bonne trentaine vu le volume encaissé par mes oreilles pendant tout le show), ou des rockeurs plus âgés venus écouter la relève du rock « So British ».

C’est avec « Don’t Sit Down Cause I’ve moved Your Chair » que le set démarre. Le son est un poil meilleur que pour Miles Kane mais les défauts demeurent les mêmes. Le public s’éclate et même si on sent que la tournée se fait longue pour la bande à Turner, tout est parfaitement exécuté malgré ce léger manque de fougue. Les tubes s’enchaînent et les citer tous n’aurait aucun sens puisque les Arctic Monkeys sont connus justement pour ce côté « hit machine » (bien qu’aucun d’entre eux ne ressemble à Charly ou Lulu). Parmi ces tubes, je retiendrai « Brianstorm », « I Bet That You Look Good On The Dancefloor », « Library Picture », « Brick by Brick », « View From The Afternoon », « Teddy Picker » ou encore « Do Me A Favor ».

La grosse impression du soir c’est définitivement Matt Helders, divin à la batterie. On peut lire sur son visage le bonheur d’être sur scène et de jouer, tout simplement. Alex Turner lui est aussi impérial à la voix et à la guitare par contre niveau communication avec le public, on repassera. L’avantage est qu’un groupe anglais peut toujours se la jouer désabusé, ça ne le rend que plus crédible.

Parmi les surprises de cette soirée ? Le guest de Miles Kane sur « Little Illusion Machine (Wirral Riddler) ». Rien à dire, lorsque les groupes qui partagent une tournée gratifient le public d’une belle collaboration, ça fait toujours son petit effet. Alors quand en plus il s’agit d’une face B et d’un titre qui n’avait jamais été joué en live avant le début de la tournée, on ne peut que s’en réjouir. On notera également que seulement deux titres d’Humbug ont été joués (Crying Lightnig et Pretty Visitors). Preuve s’il en fallait que le groupe écoute ses fans qui avaient massivement boudé cet album (jugé trop déroutant par les fans de la première heure). « When The Sun Goes Down ». Jolie métaphore pour une fin de show. Bien sûr, il y a un rappel et celui-ci m’a paru bien étrange. Si « Suck It And See » et « Fluorescent Adolescent » m’ont semblé très approprié, je ne suis définitivement pas fan de « 505 » en morceau final. Miles Kane revint prêter main forte au groupe pour ce dernier titre mais pour moi le concert est déjà terminé.

En repartant dans la neige et le froid, je me dis que les Arctic Monkeys n’ont pas volé leur statut de star du rock anglais et que leur show hyper carré (avec la même setlist sur toutes les dates françaises) reste d’une qualité affolante. On pourrait bien sûr espérer un peu plus, un peu plus de communication, un peu plus de surprises, un peu plus de longueur … C’est vrai, mais alors les Arctic Monkeys ne serait plus le meilleur groupe live du Royaume Uni mais le meilleur groupe de live tout court.

 

 

Setlist :

Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair

Teddy Picker

Crying Lightning

Black Treacle

Library Pictures

Brianstorm

The View From The Afternoon

I Bet You Look Good On The Dancefloor

Little Illusion Machine (Wirral Riddler) 
(with Miles Kane)

Brick by Brick

This House Is A Circus

Still Take You Home

Evil Twin

Pretty Visitors

The Hellcat Spangled Shalalala

Do Me A Favour

When The Sun Goes Down

 

Encore:

Suck It and See

Fluorescent Adolescent

505 
(with Miles Kane)

 

 

Matthieu Gdo

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