Report: Pulled Apart By Horses + Turbowolf @ La Flèche d’Or (03.03.2012)
-04/03/12 13:34
On avait déjà pu constater la folie des Anglais de Pulled Apart By Horses lors de leur tournée en compagnie d’Anti-Flag et de The Swellers il y a de cela deux ans, ils reviennent désormais armés de leur second opus Tough Love à la Flèche d’Or bien accompagné de leurs compatriotes Turbowolf et du groupe Johnny Boy, ovni complet de cette affiche.
Aussi improbable que le look du chanteur qui monte sur scène vers 20h30, le son de Turbowolf prend au dépourvu. Le set commence et nous voilà pris en tenaille entre le chanteur rappelant un Jesus qui se serait perdu dans San Francisco pendant les 70′s et un batteur arborant un t-shirt du groupe mathcore Dillinger Escape Plan. A priori, pas de point commun, et pourtant tout converge pendant la prestation de Turbowolf. Le combo envoi un mélange de stoner, de punk et de heavy metal agrémenté de quelques touche de psyché et de stroboscopes qui font parfois frôler la crise d’épilepsie. Le tout est complètement fou, inattendu et étonnamment cohérent et fera bien remuer toute la salle. C’est assurément un coup de coeur dont vous entendrez parler. Le groupe termine avec une chanson sur laquelle Tom Hudson (chanteur de Pulled Apart By Horses) viendra faire un featuring pour saluer la fin de la tournée.
Après un set de Johnny Boy que j’ai très peu apprécié (passer après Turbowolf et avoir un style totalement différent n’aide pas, il est vrai), c’est Pulled Apart By Horses qui lance son intro, à savoir la B.O. de Requiem For A Dream, pour monter sur scène et lancer un « I Punched A Lion In The Throat » détonnant. J’avais peur que le public parisien reste stoïque et se contente de hocher la tête et d’applaudir, mais à voir comment la Flèche d’Or moitié pleine reprend les refrains, je me dis qu’après tout je ne suis pas à l’abri d’une surprise. Abandonnant mon poste sur la droite, je viens me placer plus au milieu ou la tension monte petit à petit jusqu’à exploser lorsque Tom (chant) descendra jouer de la guitare en nous donnant de gros coups d’épaule (ou de guitare, dédicace au mec qui a pris le manche dans l’oeil). La setlist mêle habilement les titres des deux albums, ce qui permet à l’enthousiasme de la fosse de ne pas retomber et aux pintes de bières de voler ainsi que de confirmer la puissance du single « V.E.N.O.M. » grâce auquel je perdrais mon dos et mes deux épaules dans les pogos. Sur scène, les Anglais sont eux aussi loin de se calmer puisque James Brown (guitare) escaladera la structure pour nous gratifier d’un saut d’environ 3 mètres, avant de venir slammer pendant que ses comparses mettent leurs cervicales (et le reste) à rude épreuve. Que ce soit sur leur album éponyme ou sur Tough Love, le groupe arrive toujours à nous proposer des chansons avec une identité propre et qui restent en tête. Comment oublier le « When I was a kid I was a dick, and nothing changes » de « Wolf Hand« , le riff et le refrain de « High Five, Swan Dive, Nose Dive » ou encore les « Oh-Oh » de « Moonlight Tallons » ? A en juger par l’ambiance dans la salle ce soir, ces chansons sont aussi extrêmement efficaces en live et nous permettrons de repartir trempés de bière et de sueur après une reprise de « Tourette’s » et un « Back To The Fuck Yeah » pour lequel Tom finira dans la fosse à danser avec tout le monde.
Setlist :
I Punched A Lion In The Throat
Wolf Hand
Get Off My Ghost Train
Meat Balloon
Shake Off The Curse
Some Mothers
E=MC Hammer
V.E.N.O.M.
The Crapsons
Epic Myth
Moonlit Talons
Everything Dipped In Gold
High Five
Encore :
Tourette’s (Nirvana)
Back To The Fuck Yeah
Marjorie
Reagir a ce live report :