Report : Death Mercedes + Lost in Kiev + I Am a Curse + Telegun @Le Klub (11.03.2012)

- 12/03/12 13:26

death mercedes

Alléchante affiche que nous proposait ce soir I-Scream Asso, avec quatre groupes au style différent mais à l’atmosphère si particulière qui, je l’espère, nous fera voyager. Défileront successivement au Klub : Telegun, I Am a Curse, Lost in Kiev et en tête d’affiche le hardcore/screamo de Death Mercedes. Fasciné par l’univers de Lost in Kiev c’est eux que je viens voir ce soir en priorité, même si j’ai également hâte de voir ce que les ex-membres d’Amanda Woodward/Ravi/L’Homme Puma/Sickbag donnent en live. Lorsque j’arrive devant le Klub je manque déjà de me tromper de file, et oui car il y a un concert de rock japonais dans la deuxième salle de ce bar. Une fois leur concert fini certains des fans pré-pubères viendront faire un tour au set de Death Mercedes, peut-être histoire de voir ce que veut dire le mot intensité.

Dès que l’on entre, on apprécie les tables et tabourets mis à notre disposition, on s’ouvre une mousse et on s’apprête à savourer Telegun. Le groupe de « shoegaze » prend place sur scène, un petit bout de chou tout mignon en guise de chanteuse, qui malgré sa voix intense et plutôt belle, aura du mal à se faire entendre, dû à des réglages mettant en avant les instruments au détriment du micro. On se prend assez vite au jeu car ils jouent bien, enchaînant les riffs et abandonnant la voix (la frontgirl choppera au passage une guitare) pour quelque chose de plus « ambiant ». J’ai l’impression qu’ils nous jouent leurs morceaux en continue, sans pause, impression confirmé quand après un bon quart d’heure sans interruption ils quittent la scène de la même manière dont ils l’avaient envahit, sans un mot. Des gros efforts ont été fait, sur les sonorités des guitares notamment, l’ambiance musicale était dingue à défaut de l’ambiance dans la salle. Leurs applaudissements sont timides et pourtant ils sont mérités.

Au tour des manceaux d’I Am a Curse de monter sur scène, eux aussi sans un mot. Ils délivrent un son plus percutant, plus punk, mais toujours avec cette petite touche d’atmo. C’est un peu le gros bémol de la soirée, car l’on entend absolument pas les voix. En clair je vois qu’il chante, met je ne peux entendre sa voix, à part lorsque l’instru se stoppe, et pourtant la voix avait l’air de qualité. Peut-être est-ce le dispositif de la salle qui fait qu’au fond les voix sont inaudibles, mais à voir les réactions de l’assemblée j’en doute. Leur set est nettement plus long que le précédent, donnant lieu à quelques timides échanges avec le public ou pour remercier I-Scream Asso. Je remarque également le point négatif qui va avec l’ameublement banquette, beaucoup de personnes – moi y compris – préfèrent tailler le bout de gras avec leurs amis plutôt que de regarder le groupe. Sur la fin du set quelques cris plaintifs se font enfin entendre, c’est réellement dommage que le son n’ait pas mis plus en valeur les voix et les guitares (au profit d’une batterie un peu assourdissante) car il y a du gros potentiel et de la qualité chez les garçons. Ils finiront leur set en chantant quasi a capela et en choeur. Les applaudissements – comme pour Telegun – restent timides mais se font légèrement plus entendre. Il faut dire que le Klub est loin d’être rempli, et une nouvelle fois c’est dommage. Cependant quant au stoïcisme du public, il faut admettre que mis à part pour Death Mercedes la musique proposé se prête assez peu aux pits et aux pogos, d’où l’intérêt des banquettes pour pouvoir fermer les yeux tranquillement et s’évader.

M’évader c’est justement ce que j’attends du set de Lost in Kiev. Dans les premiers morceaux qu’ils jouent je reconnais « I’m Stuck » de leur (superbe) EP Hopes Fight Desillusions. L’ambiance qu’ils parviennent à créer captive le tout venant, vraiment un excellent groupe que Lost in Kiev, qui confirme en live ce que je pensais d’eux en studios. Leur petite touche reconnaissable est également présente : les samples de voix féminines placés par dessus l’instru. Tantôt minimaliste, tantôt vigoureux, la musique des parisiens oscille parfaitement entre deux univers extrêmement plaisants. Même si sur la scène il y a peu de mouvement, on ne peut pas leur en vouloir, leur musique n’est pas faite pour se balancer dans tous les sens. Même son de cloche au niveau du public qui se contente de hocher la tête généreusement, en revanche les applaudissements seront de sortie. Changement d’ambiance avec quelque chose de plus électronique pour le troisième morceau, de plus superficiel, de plus calme également et où (enfin) la voix du quintet se fera entendre un court instant. Dans une salle quasiment remplie cette fois-ci ils finiront leur set par leur meilleure composition « Under Close Surveillance » toujours issu de Hopes Fight Desillusions. Ce morceau fini la prestation de Lost in Kiev en apothéose, notamment sur un passage de batterie immense et sous une démonstration d’amour du public. Impeccable sur tous les plans, ils auront livré une excellente prestation, quelques jeux de lumière sympa, des zicos au top et une atmosphère froide transcendante. Je préfère retenir cela que les faux départs et/ou les problèmes techniques. Place désormais au seul groupe « chantant » de la soirée, Death Mercedes, headline.

Le quintet screamo parisien monte sur scène survoltés, ils débutent leur set par « Fire Live With Me » issu de leur très bon album Du Soleil Refroidi. Le groupe a deux frontman, l’un est également  guitariste et l’autre est dans la fosse. Le duo marche bien, l’énergie déployée est palpable, c’est rapide, puissant, corrosif, à l’image du hardcore new wave qui me fait penser au dernier EP des Gallows (ndr: Death is Birth). Ils enchaînent ensuite avec une de de leur nouvelle composition qui donne bien envie d’avoir une date de sortie pour leur prochain album. La différence est flagrante avec les autres groupes, alors il y a du chant oui c’est sûr, mais les morceaux durent surtout moins de huit minutes, dans une soirée massivement post-rock ça se ressent. Ce qui est également agréable avec Death Mercedes c’est qu’il y a des morceaux aussi bien en anglais qu’en français (« Encore et Encore »), et il y en a donc pour tous les goûts. Paradoxalement ils auront joués plus de morceaux que les groupes précédents mais seront restés sur scène moins longtemps. Mis à part le problème de musique d’ambiance qui tourne toujours pendant que DM joue, le set sera très propre et efficace, ils boucleront parfaitement la soirée avec la touche d’énergie qu’il fallait, en assurant leur set, tant musicalement que vocalement. Une bonne soirée avec des groupes très intéressants intelligemment regroupés par I-Scream Asso, la prochaine date du collectif est tout aussi attractive, regroupera Closure in Moscow et The Elijah (entre autres) toujours au Klub début Mai, et on essaiera une nouvelle fois d’y être.

 

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