Report: Justin(e) + The Decline ! + Bias @Dynamo Toulouse (16.04.12)

- 20/04/12 10:51

Justin(e) + The Decline! + Bias à la Dynamo

S’il y a un groupe issu de l’écurie Guerilla Asso auquel je tiens, c’est bien Justin(e). Après les avoir découvert aux côtés d’Unco et Dead Pop Club sur une date à Paris en 2009, je m’étais juré de retourner les voir. Presque 3 ans ont passé et entre temps le groupe a sorti le somptueux Treillères Uber Alles mais également un split remarqué avec Diego Pallavas et plus récemment un autre split avec leurs voisins nantais de Santa Cruz. En 3 ans, j’ai moi aussi changé, je n’ai pas sorti grand-chose et je n’ai fait de split avec personne (ou alors ça devient intime) par contre, j’ai eu le temps de dévorer la discographie Justini(e)nne. Alors quand une date est annoncée à moins d’un kilomètre de chez moi, je fonce. Après de longs mois d’attente j’ai découvert avec satisfaction que Justin(e) partagerait l’affiche avec The Decline !, l’une des grandes révélations punk rock folk de l’année.

Arrivé sur place à 20h en ce lundi soir, il n’y a pas foule devant la Dynamo mais les toulousains ont un peu de sang espagnol dans les veines : 20h, c’est trop tôt. C’est à 21H donc, que Bias, groupe de pop punk local, entame la soirée. Le set est relativement carré, les trois gaillards font tout ce qu’ils peuvent pour mettre l’ambiance et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils y arrivent fort bien. Entre grimaces, blagues et bonds de partout, on se croirait presque revenu à la bonne époque de Blink. Attention toutefois car musicalement, on en est bien loin. Même s’il s’agit de punk rock léger, les rythmiques sont tendues et les changements de rythmes sont monnaie courante. Le guitariste et le bassiste mélangent leurs voix à la perfection (si tant est que l’on apprécie le style) et le batteur s’évertue à donner de la puissance et du coffre au combo. Une bonne entrée en matière même si parfois on regrettera l’absence d’un second guitariste pour donner un peu de corps aux nombreuses parties de guitare solo. Je retiens le titre au nom le plus con de l’histoire du rock : « My girlfriend looks like Eddie from Iron Maiden ». Epique vous dis-je.

Il est 21h50 quand The Decline ! monte sur scène. Le béret est de sortie et dès les premiers mots, on se sent emporté dans quelque chose d’unique. A mi chemin entre Rancid et les Dropkick Murphy’s, le groupe nous offre un punk rock très chansonnier, techniquement impeccable et avec une voix rauque hors du commun. Les titres s’enchainent et le set est un véritable plaisir pour les oreilles. Nos yeux aussi sont ravis de voir à quel point les musiciens prennent du plaisir sur scène. Un petit interlude quasi acoustique vient nous calmer un petit peu avant de repartir de plus belle. Le set se finit comme il a commencé : une grosse claque dans la gueule. Sentiment partagé par tous ceux que j’ai croisé ce soir là.

Il est difficile de retenir un titre tant le set m’a semblé homogène. On pourrait peut être reproché une communication avec le public un peu légère mais paradoxalement, la communion avec le public, elle, était bien présente. Mention spéciale à « Let’s get drunk » et « A Punch In Your Head », les deux singles du premier album du groupe mais aussi à « Concrete » à laquelle j’ai instantanément accroché. Je salue encore la prestation et je vous dis à bientôt, je ne manquerai pas de retourner vous voir sur scène.

Le temps de reprendre une bière, euh, je veux dire un verre de coca avec une paille rouge et Justin(e) monte sur scène. Je ne tenterai pas de faire aussi court que le groupe, je ne suis pas aussi bon qu’eux dans cet exercice. Trois gros quart d’heures de set et plus de 20 titres joués, c’est ce que j’appelle de l’expéditif. Le set commence par «Accident N°7 » et dès les premières secondes, je me rends compte que la salle s’est remplie et que tout le public connait les titres par cœur. C’est donc dans un esprit de franche camaraderie que toute la salle reprend chaque parole lâchée par le groupe. Je n’avais pas vécu une telle symbiose dans un concert de punk rock depuis bien longtemps. Tous les tubes d’Accident n°7 seront bien sûr joués mais le groupe se permettra aussi de jouer quelques titres du premier album. « L’adversaire » tiré du split avec Diego Pallavas, sera dédié à ces derniers et « Que les sufreurs nazis meurent », reprise en français du titre en anglais de Santa Cruz, nous sera offert en fin de set. L’album mis en avant ce soir restait Treillères Uber Alles et « l’Ode à la mort » restera l’un des grands temps fort du show. Je retiens en vrac : « Jean Claude Suaudeau »« Festen »« Parles Moi »« Vie de Merde »« Circulez » ou encore « De l’indirect et des mots d’ordres » qui viendra clore le show.

Scéniquement rien à redire, Justin(e) a réellement progressé depuis la dernière fois et on pardonne bien vite le jogging du chanteur car il faut l’admettre, c’est un sans faute. Les lignes de basses sont toujours aussi agréables (la Rickenbaker leur réussit à merveille) et l’équilibre basse / guitare est simplement parfait. A la batterie Fixce se démène, sourire aux lèvres. Non vraiment, j’ai beau chercher je ne vois rien à leur reprocher.

Pendant le set, je me retrouve côte à côte avec le batteur de The Decline ! qui, des suites malheureuses d’un pogo involontaire, me versera une bonne lampée de bière sur le bras mais cet évènement minime ne fait que rajouter au caractère unique de cette soirée décidément bien punk.

Je ne vais pas épiloguer sur les qualités de Justin(e) en live ou en album mais je conseillerai simplement à tous ceux qui sont fâchés avec le punk en français dans le texte, d’aller y jeter une oreille. C’est finement écrit, c’est parfaitement interprété, le tout dans la bonne humeur et l’humilité. Messieurs, je vous tire mon chapeau. Il me reste à trouver une fin pour cette review … allez, une petite fin, rien qu’une petite chute, juste une ? Justin(e).

Cellar.

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