Report: Pelican + OM + Barn Owl @La Maroquinerie (15.04.2012)

- 21/04/12 14:41

pelican

Parfois, les tournées ne passent pas par Paris, et c’est rageant (je ne pointe pas du tout Brand New ni Every Time I Die du doigt…). Parfois aussi, comme pour se rattraper, deux plateaux se réunissent pour nous fournir une soirée exceptionnelle, comme ce soir avec à l’affiche Pelican, OM et en ouverture Barn Owl.

Barn Owl, c’est un duo aux cheveux mi-longs et aux idées sans limites. Pas un mot, pas une coupure dans leur prestation puisque les titres s’enchaînent en se fondant les uns dans les autres, si bien que l’on est plus très sûrs de savoir s’il s’agit d’une entité à part entière – une chanson qui durerait 25 minutes – , ou bien d’un set aux enchaînement ultra travaillés.  L’ambiant n’a jamais aussi bien porté son nom qu’avec Barn Owl : pas une note plus haute que l’autre, tous les changements d’ambiance se font très progressivement et l’on se perd dans le monde ainsi créé autant que dans ses propres pensées.

Autre groupe, autre ambiance mais même effet de « transe », OM s’empare de la scène avec Al Cisneros en maître de cérémonie accompagné par ses Rickenbacker et par Emil Amos derrière les fûts et l’étonnant Rob Lowe qui officiera ce soir au chant à la guitares mais aussi aux tambourins. Dès les premières notes, l’ambiance est lourde et le stoner du groupe prend tout le monde aux tripes. Le combo basse/batterie fait immédiatement bouger la tête d’avant en arrière avant que tout le corps ne se mette à osciller et la voix grave d’Al vient se superposer au tout comme une sorte de prière. D’ailleurs pas besoin d’aller lorgner du coté des paroles ni des artworks pour comprendre que la musique d’OM véhicule un message au moins spirituel si ça n’est religieux. C’est hypnotique, ça sent le produit illicite (dont l’odeur envahira d’ailleurs la salle assez rapidement), mais même pour moi qui ne suis pas attirée plus que ça par le stoner, le set ne tourne pas en rond. Malgré la relative limite qu’impose un duo basse batterie, le tout se renouvelle assez pour ne pas perdre en intérêt et Rob Lowe sur la droite de la scène attire l’oeil à chaque changement d’instrument ainsi que par sa voix qui s’ajoute de ci de là comme si elle était un instrument de plus. Seul bémol, la basse était tellement en avant que tout mes organes internes en tremblaient ce qui, au bout d’un moment devient franchement désagréable.

Quelques minutes et un changement de plateau plus tard, c’est à Pelican d’arriver avec pour intro « Ataraxia » , premier titre de l’EP récemment sorti. La magie de Pelican réside sans doute dans ses riffs de guitares inoubliables mais aussi sa capacité à passer d’une ambiance aérienne et légère à quelque chose de beaucoup plus lourd et plus sombre, comme sur « Ephemeral » . Ces instants un peu plus violents permettent aux musiciens de bien bouger sur scène, surtout Trevor De Brauw (guitare) pour qui il semble difficile de rester en place. Côté fosse, certains déclencheront même quelques pogos histoire de se dérouiller un peu les jambes.  Les titres les plus marquants du groupe seront joués et accueillis chaleureusement, comme « Bliss In Concrete » ou « Dead Between The Walls » et bien entendu « Last Day of Winter » dont on n’aurait pas pu se passer ce soir. C’est aussi l’occasion de présenter les titres du nouvel EP qui, on l’espère, ouvre la voie à un nouvel album. Les titres « Parasite Colony » et « Lathe Biosas » restent dans la veine du Pelican que l’on connait, très bien travaillé et avec une complémentarité basse/guitares remarquable. D’ailleurs Trevor viendra prendre la basse de Bryan pendant un morceau et cette inversion de rôle étonnante fonctionne plutôt bien et permet au bassiste de montrer qu’il se débrouille plutôt pas mal sur une Telecaster. En bref, Pelican nous sert là un live aussi énergique qu’efficace avec des passages totalement planants et toujours maîtrisés, un vrai régal qui vient prouver avec brio que le chant n’est pas forcément indispensable.

 

Marjorie

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