Report: Refused + The Bots + Sna Fu @Bataclan (09.10.12)

- 14/10/12 13:56

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En ce mardi 9 octobre, le Bataclan s’apprête à accueillir les pionniers du punk-hardcore contestataire : les légendaires Refused. Après un hiatus de près de 15 ans, les suédois se sont reformés d’abord pour quelques dates, puis pour une tournée des festivals (passages au Hellfest et aux Eurocks notamment) et puis finalement pour une tournée qui court jusque fin 2012. Ils nous font l’honneur de passer à Paris alors, après un burger à l’Est Side et une photo avec Dennis Lyxzen, direction le Bataclan pour les hostilités !

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Arrivé dans la salle, l’effroi me gagne en constatant que nous sommes, à 19h, en tout et pour tout 30 ! Pauvres Sna Fu qui débarquent sur cette non-ambiance mais qui entament tout de même un set très énergique et quasi-parfaitement maîtrisé (je ne mentionnerai pas la perte de baguette par le batteur dès la 7ème seconde du show !). Les compos passent toutes seules et le public se montre de plus en plus réceptif au hardcore mélodique envoyé par le groupe français.

Après une petite demie heure de show, ils laissent la scène avec, je l’espère pour eux, le sentiment d’avoir conquis des cœurs et des oreilles.

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Petit changement de scène d’une vingtaine et ce sont les très en vogue The Bots qui entrent en scène. La salle est déjà beaucoup plus remplie et c’est alors que mon cerveau se met en marche : réfléchissons à l’âge des gens fans de Refused au milieu des années 90 aujourd’hui… Oui cette population doit travaillé aujourd’hui et n’a pas la chance de pouvoir assister à toutes les premières parties !

The Bots ce sont deux frères mineurs noirs américains venant de L.A qui en formation réduite (le jeune virtuose de la batterie et le plus vieux en frontman-guitariste-clavieriste complètement allumé) envoie du vrai rock n roll avec des relents de punk, parfois. Ca joue vite et déstructuré, sans complexes et la bonne humeur ahurissante des musiciens se repend très facilement ce qui réussit à instaurer une ambiance incroyable dans la fosse. A première vue, leur musique ne convient pas vraiment à une première partie de Refused mais le public présent ce soir est ici parce qu’ils n’ont pas renoncés leur coté « wild » ! 40 minutes de show et puis s’en vont, mission accomplie pour les californiens, l’ambiance est brulante dans la fosse et les gens ont le sourire !

Notons la présence des musiciens de Refused dans la foule regardant les deux sets de première partie, chose assez rare pour le souligner et prouvant l’incroyable état d’esprit des suédois.

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Un rideau est dressé sur le devant de la scène pour l’entrée des musiciens et, après une très longue intro toute en ambiance et en jeux de lumière, on découvre ENFIN les suédois sur scène. Ceux qui ont eu la chance de voir leurs prestations de l’été (proclamé meilleur show du Hellfest malgré l’horaire et la météo et… bon il aurait pu être aussi bon si les Eurockéennes n’était pas devenu un festival de hipsters : big up aux suédois qui s’étaient déplacés pour l’occasion), ne seront pas surpris parce qu’ils verront ce soir. Nos quadras ont concocté une set-list best of de leur discographie et n’ont rien modifié durant l’intégralité de leur tournée de retour-adieu. Le truc avec Refused, c’est qu’ils ont gardé malgré les années et leur look très soignés (ils ont la ligne ces enfoirés !) une primalité dans leurs prestations qui rend chaque concert unique. La première demie heure du show est un véritable brasier : « The Refused Party Programm » ; « Liberation Frequency » et surtout la brulante et brutale « Rather Be Dead » y seront jouées et reprises par l’ensemble de la foule comme de véritables hymnes.

Sur scène, les musiciens ont la méga pêche et se montrent très heureux d’être présent à Paris. Dennis Lyxzen tiendra plusieurs laïus sous forme d’hommage à l’esprit punk-rock se montrant toujours optimiste quant à l’idée que la musique peut changer le monde. Il explique la reformation du groupe par le simple fait qu’en y regardant de plus près, ils ont quand même quelques bonnes chansons qui trouvent toujours leur place dans la société actuelle qui n’a pas franchement bougé depuis le milieu des 90’s. Certes l’ambiance est moins destroy ce soir et on sait que la foule rentrera tranquillement chez soi après le concert plutôt que d’organiser un coup d’état ou de monter un groupuscule anarchiste mais après tout, on est là pour la musique et ce soir, elle est excellente ! Le son est tout à fait maîtrisé et malgré ses 42 piges, Lyxzen en a toujours dans le ventre. Il interprète les compositions du groupe avec toujours autant de passion, de gaieté et de rage. Le reste des musiciens se montrera plus discret si ce n’est Jon Brännström qui encouragera plusieurs fois la foule à scander les paroles et à bouger le plus possible.

L’ambiance ce soir est excellente car on sent que Paris est heureux de voir Refused et c’est réciproque, et même si les brulots « Circle Pit » ou encore « Coup d’Etat » provoque des mosh et des pogos monstrueux, l’idée est vraiment de s’amuser ensemble et de profiter du concert de ce soir pour se défouler d’un été qui n’a jamais vraiment existé. Pour preuve, je me suis moi-même mêlé à ces fous (ceci étant un qualificatif extrêmement affectif) qui sautent partout et il en faut vraiment pour susciter autant mon courage !

Au bout de 50 minutes de show, Refused sort de scène et laisse vide qui va exciter la quasi-totalité de la foule. On sait que le rappel, c’est la fameuse « New Noise », et que ce sera maintenant ou jamais de faire la guerre au plancher du Bataclan. On sait que toutes les cordes vocales vont se péter dans une série de cris vindicatifs et que l’orgasme générale que cela provoquera, nous cois durant de longues minutes.

Les musiciens reviennent enfin sur scène et balancent le riff incendiaire de ce chef d’œuvre punk moderne. « Can I Scream ? » la réponse est oui et en fait personne n’a vraiment demandé l’autorisation vu que je n’avais tout simplement jamais vu une salle de concert autant retournée. Il s’opère une sorte de magie durant cette chanson pendant laquelle le public se fout complètement de ce qu’il peut se passer sur scène mais vit ces 5 minutes comme si le groupe jouait cette chanson pour la dernière fois.

Une dernière chanson en guise d’outro et un discours de remerciement du frontman qui, comme l’ensemble du groupe, semble vraiment très heureux de la prestation accomplie ce soir et puis s’en va !

Alors oui 35€ pour seulement 1h05 de show, certains gueuleront mais c’est le prix à payer pour assister au dernier concert parisien d’un véritable monument de la musique.

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Refused wasn’t fuckin’ dead !

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Setlist:

The Shape of Punk to Come

The Refused Party Program

Liberation Frequency

Rather Be Dead

Coup d’état

Summerholidays vs. Punkroutine

The Deadly Rhythm

Hook, Line and Sinker

Circle Pit

Refused Are Fucking Dead

Life Support Addiction

Worms of the Senses / Faculties of the Skull

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Encore:

New Noise

Tannhäuser / Derivè

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Nathan

Reagir a ce live report :

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