Report : Triggerfinger + John Fairhust @Nouveau Casino

- 26/10/12 14:27

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Le Nouveau Casino propose chaque année une programmation des plus eclectique. Ainsi, en une semaine on pouvait voit du black metal, du blues-rock et de l’electro dans la même salle. Ce soir ce sont les stars belges de Triggerfinger qui envahissent la salle du 20^ème arrondissement parisien. Je les avais découvert en première partie d’un autre groupe belge, The Black Box Revelation, il y a 1 an dans la même salle. Les belges l’avenir du rock ? Prochainement dans All The Rage TV !

Le concert affiche complet et pour marquer le coup, nos amis belges ont planifié une Trianon le 13 novembre prochain pour célébrer un peu plus leur succès dans notre contrée. En attendant, c’est John Fairhust qui ouvre le bal, seul en scène avec sa guitare et ses aires de surfeur texan (oui on fait du surf au Texas !). L’homme ne se prend pas la tête, semble hyper heureux de cette première fois à Paris et est ici pour nous distiller du « good old blues ». Allons-y gaiement, ce n’est pas parce que le gars est seul qu’il ne chauffe pas la salle convenablement. Encore mieux ! Son bon vieux blues enthousiasme le public qui lui rend parfaitement sa bonne humeur. Il faut que John de son prénom a tout pour plaire. Une voix profonde et rocailleuse entre Johnny Cash et Dan Roberts de Crash Test Dummies (avant la drogue), les cheveux longs, le sourire charmeur un brin enfantin et surtout il dégage une simplicité déconcertante ! Après une bonne demie heure de chanson country/rock, John nous donne rendez-vous à son stand de merch pour taper la discut ! Trop cool !

Une vingtaine de minute de changement de scène et le trio tant attendu entre en scène. Costard-cravatte pour les trois, « I’m coming for you» pour nous mettre à terre dès le début, décidemment Triggerfinger est devenu une vraie machine de guerre et les riffs assassins nous pulvérisent à chaque chansons. Au même titre que notre ami John de la première partie, les belges ont beau être des bêtes de scène, on sent qu’ils adorent ce qu’ils font et que ce sont des hommes simples qui kiffent littéralement leur vie de rock star. Résultat, Ruben Block le chanteur guitariste exagère considérablement sa gestuelle lorsqu’il nous pond un riff monumental, M.Mario fait de grands gestes derrière sa batterie et tient une cadence d’enfer que son pote bassite, le HUGE M.Paul suit avec virtuosité. La fosse est en délire à chacun des faits et gestes des trois musiciens et une telle ambiance fait vraiment plaisir à voir. (Cependant, petit message à toi, vendeur chez Darty qui a trouvé le moyen de faire chier le monde en filmant le concert avec ton Iphone, ta tablette et ton ivresse, la prochaine fois, évite).

Musicalement, le groupe pioche dans l’ensemble de sa discographie et enchaine les tubes sans aucun remords et aucune pause. Ah si, une toute petite pause : Ruben nous annonce un « good old blues » (décidemment) d’un monsieur prénommé Ray Charles, surement un mec cool. « All Night Long » sera sublimé durant 6 bonnes minutes par le groupe, tout en douceur et en sensualité. Ca commence à transpirer dans la salle, on frôle l’orgie (en témoigne la danse suggestive d’une jeune fille sur la droite de la fosse, oui tout le monde en prend pour son grade). Vient un moment où M.Mario exécute un solo de batterie ultra énergique auquel le public est réceptif au possible.

En guise de rappel, le groupe revient sur leur célèbre reprise de « I follow rivers » de Lykke Li avec M.Mario au tabouret-verre. Le moment est sublime, rarement une reprise n’aura été aussi joliment réinterprétée. Le public s’en donne à cœur-joie sur le refrain. Bref, congrats messieurs les belges ! Après une autre chanson du dernier album, voici l’heure de « Man Down » ou l’association improbable de l’instru de « Kashmir » de Led Zep et du tube de Rihanna oui oui ! La chanson prend une lourdeur incroyable et le refrain est chanté par l’ensemble de la salle. Bam, un dernier riff assassin, une dernière phase ultra rock n roll, une dernière blague lancée au public et après 1h40 d’un show incroyable, nos 3 bonhommes quittent la scène avec un tonerre d’applaudissement. Car même n’étant pas fan, et du style musical et du groupe, ce concert reste une des grosses claques que j’ai pu prendre cette année !

Rendez-vous le 13 novembre au Trianon, j’aurai les cheveux gominés en arrière et mes poils sortiront de ma chemise violette, j’vous attends mes chéries !

Setlist :