Report: The Ghost Inside + Deez Nuts + Stray From The Path + Devil in Me @ Le Divan du Monde (12.02.13)

C’est en ce soir de février que la crème du hardcore couillu moderne se retrouve dans la capitale à l’occasion de la tournée en co-headline de The Ghost Inside et de Deez Nuts. Ils sont pour le coup accompagnés des légendes de Stray From The Path et de Devil in Me. Retour sur cette soirée mouvementé !

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C’est Devil in Me qui ouvre les hostilités. J’avoue que je ne connaissais pas ce groupe avec un chanteur/guitariste (ce qui est assez rare pour le souligner dans ce style de groupe privilégiant bien souvent un frontman libre de tout mouvement). À ma grande surprise, le son est excellent, le set parfaitement maîtrisé et les nombreux passages 2 step du groupe trouvent rapidement écho dans la fosse pas forcément acquis à la cause avant le début du concert. Cependant la formule du groupe est efficace et leur entrain à jouer devant une salle réceptive fait plaisir à voir ! Le groupe ira d’hommages en hommages aux autres groupes de la soirée, leur dédiant une chanson chacun. S’en suit le passage habituel sur l’idéologie même du hardcore ce qui confirme la théorie selon laquelle que « on est tous tatoués, barbus, bourrés H24, mais on est tous des copains ! ». Une petite demi heure de show et puis s’en va, Devil in Me aura bien chauffé la salle et conquis un grand nombre d’oreilles !

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Les choses très sérieuses commencent avec Stray From The Path. Le groupe jouit d’une bonne popularité dans nos contrées et beaucoup de personnes se sont spécialement déplacées pour eux (j’avoue que j’en fait partie). Après un passage extrêmement réussi en première partie de Every Time I Die au mois de novembre dernier, beaucoup s’étonnent de ne pas les voir débarquer en tête d’affiche mais bon… Drew York est toujours affublé de son maillot du F.C Barcelone (faudrait peut-être lui dire que Barcelone c’est en Espagne) et envoie le bois comme à son habitude. Le groupe joue les standards de leur répertoire que le public reprend en chœur. Le groupe est bluffé par cet accueil et n’hésite pas à le faire savoir. L’incroyable frontman n’hésite pas à demander plusieurs fois au public de venir partager la scène avec lui ce qui rend visuellement assez bien puisque les intrusions du public sont maîtrisées. Dans la fosse ça mosh et ça 2 step comme jamais et POUR UNE FOIS, je n’ai pas de fou-rire en voyant ces jeunes gymnastes en herbe exécuter des mouvements aussi cohérents qu’un film de David Lynch. Le set durera une quarantaine de minutes, suffisant pour mettre une claque au public parisien. Stray From The Path, c’est très fort.

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J’avoue ne pas aimer ce que fait Deez Nuts en studio, mais j’étais tout de même curieux de voir ce que donnait le groupe sur scène. Et je dois avouer que je n’ai pas été déçu. Si au début j’ai eu du mal à adhérer à la gestuelle TRÈS prononcée de  JJ. Peter, le frontman du groupe, le charisme des autres musiciens (et notamment Jon green à la basse) permet de donner une assise solide à ce groupe. Musicalement, la recette est basique, mélange de rap et de hardcore bien burné aux valeurs très… subversives. Le groupe est emballé par le public et réciproquement d’ailleurs. Les titres s’enchainent parfaitement et l’ambiance monte de plus en plus tout au long des chansons dont les punchlines sont reprises en chœur par l’assemblée. Force est de reconnaître que le groupe prend toute sa dimension sur scène et qu’ils offrent un défouloir digne de ce nom. C’est littéralement le gros bordel dans la salle et sur scène et le groupe nous balance que c’est la meilleure date qu’ils aient pu faire à Paris. Oui, pour une fois je veux bien le croire car l’engouement provoqué par leurs chansons fait plaisir à voir. Le sample de la voix de Sam Carter raisonne pour « Band of Brothers » et le groupe sera rejoint par le frontman de Devil in Me pour cette chanson hommage à tous leurs copains.

Un set vraiment convainquant de la part de Deez Nuts ! Le groupe se donne sur scène et si leur musique est un peu trop…directe pour moi sur studio, sur scène c’est un régal.

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Enfin, vient le temps de la tête d’affiche, les talentueux The Ghost Inside. Forts d’un dernier album vraiment excellent, les ricains arrivent en terrain conquis. Vigil prouve encore que c’est un excellent frontman tant dans le mouvement que dans la voix. Les passages clairs des chansons du dernier album son exécutés magistralement ce qui renforce leur aspect émotionnel. Car si les 3 groupes précédents versaient dans le hardcore qui tache, The Ghost Inside offre une dimension plus profonde à la soirée notamment grâce aux chansons « Engine 45 » ou encore « Slipping Away ». Faisant la belle part aux 3 derniers albums de la formation, la setlist oscille parfaitement entre moments de hardcore purs et passages plus mélodiques, les deux cas parfaitement joués par le groupe. Le batteur donne l’air d’être une machine tant la précision et la puissance qu’il dégage est impressionnante. Bien sur, le groupe explore aussi les classiques avec la fédératrice « Unspoken » et ses habituels « Give it all »  scandés par le public entier. Celui-ci un peu épuisé par la performance de Deez Nuts offre de véritables moments de furie tout de même. Le groupe semble très heureux d’être là et réussissent l’exploit d’élever encore plus le niveau imposé par les autres groupes. The Ghost Inside est véritablement à prendre très au sérieux dans la scène hardcore moderne. Le groupe jouera une douzaine de chansons et clôturera par l’incroyable « Engine 45 » dont la fin en voix claire me donnera des frissons de ouf. Y’a pas à chier, c’était une prestation extra.

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Un genre souvent décrié pour l’aspect caricatural des musiciens et de son public mais qui répond toujours présent, le hardcore a encore de belles heures devant lui. Mentions spéciales à Deez Nuts et The Ghost Inside pour leurs prestations d’un très haut niveau.

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Nathan

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