Admiral’s Arms + Branson Hollis + The Prestige + Bufford Tannen @ Le Divan du Monde

- 13/06/13 14:15

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Décidant de rendre les armes (jeux de mot de l’année), les furieux d’Admiral’s Arms souhaitaient de se faire plaisir une ultime fois lors de cette tournée qui s’arrête en France et dans certains pays frontaliers avant de se clôturer en beauté outre-Manche. Pour l’heure, ce sont 4 groupes qui se présentent donc au Divan du Monde pour une soirée forte en sueur et en vibrations très violentes !

On commence avec les Bufford Tannen. Projet assez jeune qui, petit à petit, s’impose de plus en plus sur cette scène post-hardcore française. La musique du groupe est pleine d’émotions et de mélodies qui nous rappellent sans complexe La Dispute, Touché Amoré et même Being As An Ocean. Bien que le groupe fasse face à seulement une vingtaine de personnes dans la salle, les musiciens nous proposent un set efficace et passionné. Le tout ne me transcende pas mais il faut reconnaître que les musiciens savent jouer et font une musique sincère et appliquée. Les titres du mini EP sorti plus tôt dans l’année sont joués tous les deux et mêmes repris par certaines personnes du public ce qui doit faire grand plaisir à un groupe aussi jeune. Après une demie heure de set, les Bufford Tannen quittent la scène en nous donnant rendez-vous à la rentrée pour de toutes nouvelles choses : c’est noté !

Alors que le Divan du Monde se remplit subitement, ce sont les parisiens de The Prestige qui montent sur scène. En réfléchissant à ce report pendant la prestation du groupe emmené par Alex Diaz, je me disais « Tiens c’est le meilleur concert de The Prestige que j’ai pu voir ». Sauf qu’après réflexion, j’ai du me dire ça à chaque fois que j’ai pu les voir. The Prestige sur scène ça ne se raconte pas, ça ne se décrit pas non plus, ça se vit. J’ajouterai juste que le groupe a joué leur tube « The Truth » mais notamment beaucoup de nouvelles chansons qui semblent encore plus incroyables que celles déjà connues. Je vais juste m’arrêter là en vous sommant de bouger votre cul pour aller choper ces mecs sur scène. Préparez-vous juste à comprendre ce que le mot « art » veut dire.

Après l’immense claque The Prestige (mais en était-ce vraiment une puisque le massacre était annoncé et attendu ?), ce sont les Branson Hollis qui montent sur scène. Fort d’un album sorti il y a 15 jours, la formation post hardcore française investit la scène du Divan du Monde avec le désir de montrer que les chansons jalonnant ce Unexpected Way Of Things sonnent aussi bien sur scène qu’en studio. Et, évidemment la réponse est un grand oui. Une setlist extrêmement bien pensée avec, pour moi, les chansons les plus intenses de l’album (non mais sans dec’, vous le sortez d’où ce « The Nearer and Farther » ?) jouée avec une rage et une énergie qui avait manqué au groupe en première partie de Finch notamment. Et si certains passages sont encore brouillons et gâchent un peu les harmonies distillées par le groupe, les musiciens compensent ce petit défaut par une envie non négligeable. Le public est très réceptif au déjà très connu « Maunder’s Tale », sur lequel Alex de The Prestige viendra illuminer avec classe les parties de Cory Brandan, et prend son pied sur « Zemlya Sannikova ». Le groupe termine avec le passage instrumental de « Albina Press », vraiment parfait pour conclure ce set. Je mettrai un point d’honneur à l’étroite relation entre Florian (sample-claviers-percus) et Clément (batterie). Les boucles électroniques sont souvent balancées en même temps que les temps forts rythmiques et Florian, batteur de formation, apporte une véritable énergie visuelle et sonore en jouant des percussions supplémentaires. Gros set des Branson Hollis vraiment.

On passe aux stars de la soirée, les Admiral’s Arms qui passaient une dernière fois par la capitale pour foutre un véritable bordel. Car si je n’ai pas pu assister à l’intégralité du set (merci la SNCF), la première moitié était vraiment sous le signe de la fête. D’une intro foirée à la pyramide humaine brillamment construite par les Branson Hollis, ce dernier concert des Admiral’s Arms partait sous les meilleures hospices. Musicalement parlant, le hardcore burné des parisiens ne faisait que renforcé cet aspect totalement défouloir de leur concert. Je me désole de n’avoir pu rester jusqu’au bout tant ce set s’annonçait grand.

Très belle affiche 100% française donc au Divan du Monde. Cela fait plaisir de constater que le hardcore français peut remplir des salles d’autres choses que de mini-mosheurs-tatoueyy de la tête aux pieeyyyy. Le hardcore n’est pas mort, vive le hardcore !

Immense merci aux filles d’I-Scream Asso !

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