Senses Fail + Keys And Promises + Crown Cardinals + Fight From Silence @ Backstage

- 13/06/13 14:05

flyersensesfail
Groupe rescapé de la vague emo/punk/metal du début des années 2000, Senses Fail revient dans la capitale après 7 ans d’absence. Un dernier concert en compagnie de Thursday et Underoath, deux formations aujourd’hui ne statuant que comme légende de la scène. Une affiche complétée par 3 formations françaises très prometteuses.

La soirée commence avec les de plus en plus présents Fight From Silence. Pour une fois, j’arrive à l’heure afin de pouvoir voir leur set dans son intégralité. Et ce que je vois confirme le début d’opinion que je me suis forgé lors de l’Icarus Festival. Ce groupe a définitivement potentiel. Un frontman au scream très puissant et varié (les parties claires sont encore à travailler mais les bases sont là), de très bons riffs de guitares mais une section rythmique beaucoup trop instable. Les musiciens, surement paralysés par l’affluence énorme de ce soir (environ 10 personnes), ne sont que très peu mobiles et un manque de puissance est à constater. Malgré ces petits défauts, je ne peux m’empêcher d’être enthousiasmé par ce groupe dont l’humilité et l’enthousiasme font plaisir à voir. A revoir après quelques très bonnes répèt’ !

S’en suivent les normands de Crown Cardinals que l’on n’avait pas revu dans la capitale depuis novembre et une date d’anthologie à la Mécanique Ondulatoire. Le groupe a pu, depuis, refaire son set et même y inclure des nouveautés. On rentre dans le lard très vite et le concert commence vraiment bien avec un groupe qui joue une musique incisive et un Max qui multiplie les envolées lyriques et les screams stridents. Ses capacités vocales sont toujours aussi impressionnantes mais son jeu de scène s’est lui aussi grandement amélioré. Si le manque d’audience aurait pu en brider certains, les Crown jouent comme s’ils étaient devant un public normal et cette première moitié de set fait plaisir à voir. Les choses se gâtent un peu par la suite avec une perte d’énergie flagrante et de petites imprécisions musicales qui font que la fin de leur est beaucoup plus laborieuse malgré une nouvelle chanson dévoilée qui s’annonce de très bonne facture. Je reste donc un peu sur ma faim avec ce set des Crown Cardinals qui ont su alterner le très bon et des passages un peu plus faibles. Nul doute que c’est un défaut qu’ils pourront corriger aisément, ce groupe possède un potentiel énorme tant la qualité de leurs musiciens est flagrante.

Dernier groupe français de l’affiche et une véritable découverte. Keys And Promises surfe sur la vague d’un post-hardcore à la Thrice avec un chant écorché oscillant toujours entre le cri et le chant. Le groupe possède une véritable identité et il est vrai que leurs compos font facilement mouche pour peu qu’on soit amateur du style. Les guitares sont incisives, et la section rythmique en béton armé avec un batteur aussi carré qu’on peut espérer l’être. Le groupe découvrait la capitale et, le public parisien s’est montré plutôt heureux de cette prestation ce qui a eu le don de motiver les musiciens. Cependant, à la fin du set difficile de retenir une chanson en particulier. La faute à un chant pas assez varié selon moi (malgré des capacités vocales évidentes). Une très belle découverte dans un style que la scène française n’a pas encore trop ringardisé à coup de t-shirts craignos et de tatouages kikoo. Les Keys And Promises méritent toute notre attention et l’on sent chez ce groupe l’assurance que les groupes ayant percé ont. Revenez vite à Paris !

Nathan

 

Je dois vous avertir, avant d’entrer dans la salle du Backstage O’Sullivans, je ne connaissais de Senses Fail qu’un seul morceau, figurant sur l’une des compil’ de feu Rock Sound de 2004. C’est donc en total étranger que je retourne dans la salle après le set de Keys & Promises. Et de m’apercevoir que je suis à la traîne puisque le set des ricains est déjà commencé.
A mon arrivée, c’est avec émotion que je constate la venue en masse du public (faux !) pour voir l’un des groupes les plus adulé en France (faux !) et pour un prix abordable (faux !). C’est donc devant 20 pèlerins que le groupe jouera ce soir, et c’est assez malheureux. Contrairement à votre serviteur, les quelques courageux (et riches personnes) ayant honoré le groupe de leur présence sont sinon des fans, des auditeurs avertis qui connaissent la majorité des titres du quartet. Ouf, c’est déjà ça.
C’est donc avec deux titres tiré de leur dernier opus, « Renacer » (le morceau éponyme) et « Canine » que le groupe commence son show. Deux titres que je n’ai pas pu apprécier donc, puisqu’encore en train de taper la discut’ à l’extérieur à ce moment là. En arrivant, j’assiste donc à un retour dans le temps : à peine arrivé devant le groupe, ce dernier balance « Cute When You Screan » et « Lady In A Blue Dress » (le seul titre m’étant familier), tous deux issus de leur premier LP sorti il y a maintenant presque 10 ans. C’est après cet enchaînement que le groupe prendra la parole pendant un court instant. Moment unique s’il en est dans la mesure où la bande à Buddy Nielsen restera silencieuse jusqu’à la fin du set après cet échange, enchaînant les morceaux sans s’arrêter. Sur le coup, Buddy nous avoue que le groupe est heureux de revenir à Paris, quelques années après leur show à l’Elysée Montmartre. Et le bougre tient aussi à nous dire qu’ils ont eu toutes les peines du monde pour arriver jusqu’ici, notamment à cause de ces putains de véli’b qui leur ont foutu la trouille. Evitez donc d’aller jouer aux Pays-Bas les mecs.
Ni une ni deux, le groupe retourne au charbon pour envoyer le pâté. Alternant les morceaux plus anciens (« Bonecrusher », « Shark Attack ») avec des titres de son dernier album (« Closure/Rebirth », « The Path »), la bande réussit à nous immerger dans son univers avec des pistes tantôt screamées et aux relents hardcore (« Closure/Rebirth), tantôt teintée de pop-punk dans la pure tradition (« Calling All Cars », « Buried A Lie »). Parfois en mélangeant parfaitement les deux (« Mi Amor »). Le public, bien qu’épars, est néanmoins à fond : poing levé, paroles scandées, il réussit à faire honneur à la formation malgré son petit nombre. Une mosheuse ira même jeter ses poings et ses high kicks dans le vide avec grâce, sous le regard amusé du guitariste Zack Roach et de sa coupe mulet (Joue moi un rigadon Zack, ou je te mange le mulet !). Le show se termine sur « Can’t be Saved », malgré un « Bite To Break Skin » présent sur la setlist et qui sera finalement occulté. On sent que le groupe a hâte d’en finir et d’aller se coucher, Buddy filant rejoindre ses potes au stand de Merch aussitôt la dernière note jouée, mais on ne peut qu’admirer l’efficacité et l’intensité d’un tel concert. Dommage que si peu de personnes aient été présentes pour l’apprécier.

Van Der Twix

Merci à Emodays !

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