Report: Circle Takes The Square + Code Orange Kids + Full of Hell + Taste the Void @Glaz’art (28.07.13)

- 30/07/13 21:25

CTTS

Quel dommage de voir si peu de monde s’être déplacé pour venir voir cette affiche pas loin d’être sensationnelle. En tête de gondole on avait un groupe que j’affectionne depuis toujours Circle Takes The Square, les jeunots de Code Orange Kids et leurs récents partenaire de split Full of Hell. 100% sueurs et couilles/ovaires posées sur la table de salon, supplément cris torturés. Hélas le tout s’agrémentait d’à peine ¼ du Glaz’art rempli…

 

Ceux qui ont eu l’honneur d’ouvrir pour cette belle troupe furent les nantais de Taste The Void, remplaçants de dernière minute pour parer à l’absence de Regarde Les Hommes Tomber. Je connais un peu le combo et j’ai plutôt aimé leur EP Sun’s Heat donc cela ne me déplaisait pas de les voir combler le vide, même si j’étais un poil déçu de l’absence de RLHT. Je ne sais pas si ils ont beaucoup de concerts dans les pattes mais je pense qu’il y a encore un petit manque d’expérience ; je ne dis pas cela à cause des problèmes techniques, car ils arrivent à tout le monde, mais plus sur la manière de gérer les temps morts et les parties instrumentales (et il y en a un paquet). Pourtant je les adore ces parties mais je me suis surpris à m’endormir un peu ou plutôt à me réveiller en sursaut une fois que le hardcore reprenait le dessus sur la mélodie. La prestation dans sa globalité était cependant bonne, assez frais et les compos sont de toute façon excellentes. Je n’étais peut-être simplement pas d’humeur.

 

Dans une soirée placée sous le signe du pluriel, Full of Hell faisait figure de vilain petit canard avec « seulement » un chanteur, quand les autres groupes avaient tous au moins trois micros. Ceci dit il a fait plus de bruit à lui tout seul que les dix autres réunis, une prestation de rêve, du homard premier choix. J’avais qualifié le groupe de « un peu plus violent » que le reste de la soirée ; je crois qu’on n’avait jamais fait d’euphémisme aussi prononcé que celui ci. À la fin du show j’aurai deux certitudes : le chanteur a des couilles en acier trempé (balls of steel), et le batteur n’est pas loin d’être un dieu. Empruntant tant au hardcore, qu’au grind, au black et au punk, j’en ai clairement eu pour mon argent ; car même si ce style de musique ultra violent et ultra extrême peut paraître redondant à la longue pour certains, Full of Hell a cette faculté incompréhensible de n’être jamais rébarbatif, et de parvenir à être captivant du début à la fin. La demie heure de set paru bien courte mais elle m’aura mis l’une des plus grosses claques en matière de violence cette année, et elle m’aura donné une nouvelle personnalité à explorer, celle de ce chanteur à la grande gueule, à la voix qui fait vraiment n’importe quoi mais qui dégage une telle patate qu’on est sans s’en apercevoir poussé à la fascination. Wow, juste wow !

 

Découverts en début d’année à la sortie de leur premier album Love Is Love//Return To Dust, les Code Orange Kids font parti des groupes autour desquels règne une certaine excitation, une certaine émulation qui ne semble pourtant pas atteindre les membres de la formation tant ces derniers dégagent une simplicité ahurissante. C’est donc pour eux que je (Nathan) suis là ce soir. Bien que les autres groupes de l’affiches font que Glazart accueille ce soir une soirée exceptionnelle, mes yeux et mes oreilles veulent surtout se faire défoncer par les 4 gamins roux de Pittsburgh.

Et ça commence plutôt bien d’ailleurs puisqu’on se prend « V (My Body Is A Well) » dès le début du set. La chanson, présente sur le Split avec Full Of Hell justement symbolise tout ce que Code Orange Kids peut être. Une rythmique lourde et dégueulasse, une basse bien baveuse, une chant hurlé pas maitrisé du tout mais d’une rage et d’une fougue monstre et surtout, toujours cette ambiance putride qui sent la rouille à plein nez et qui nous envoie dans les tréfonds d’une cave isolée dans laquelle, notre corps et notre esprit se font pervertir par 1001 vices.

Sur « Nothing (The Rat) » on rentre dans l’album qui a fait exploser C.O.K au grand jour. Un jeune homme viendra pousser la gueulante, prouvant qu’en plus d’être le batteur de Full Of Hell, il pouvait lui aussi apporter sa contribution vocale à l’ensemble ! Un petit passage vers l’EP Cycles avec la chanson titre avant de véritablement rentrer dans le vif du sujet grâce à l’incroyable « Liars//Trudge » qui est, pour moi, le chef d’œuvre des rouquins. D’abord violente, puis extrêmement malsaine, on atteint le paroxysme des émotions lors du passage atmosphérique sur lequel Reba, la guitariste chanteuse, murmure ces paroles si criantes « Endless fucking trudge. Recognition vs. the ability to let go of the places and people that destroy me the most in ways there is no rhythm or reason. And in that lies the sickness. You. Just. Know ».

Notre amie Reba, parlons en justement ! Bien qu’elle ne réponde objectivement pas aux critères de la canonitude aujourd’hui, il faut dire qu’elle dégage une telle puissance, une telle sensualité sur scène qu’il est difficile de ne pas craquer. Après on l’entend hurler et l’on se dit que l’on n’aimerait pas une engueulade conjugale avec elle mais… Reba, épouse moi bordel.

« Flowermouth (The Leech) » vient tout péter et fait honneur à son statut de single de l’album. D’ailleurs, on sent que la fosse réagit plus à ce morceau qu’aux autres. Bandes de nuls. Toujours est-il qu’après ce passage absolument salvateur, on se trouve vraiment bien dans le set de Code Orange Kids et le sentiment que c’est l’un des concerts de l’année qui se joue devant nous est de plus en plus présent. Le groupe enchaîne et c’est toujours aussi fougueux, on ne perd pas une miette de rage et voir ces gamins dégager une telle violence est véritablement…/ « We are Code Orange Kids, thank you ».

Non pas de coupure d’électricité ni autres problèmes intempestifs pouvant écourter la durée d’un concert, juste 20 minutes de set et puis s’en vont. Bon. Autant comme les 35 minutes de Birds In Row étaient frustrantes mais on y trouvait une certaine cohérence avec le discours. Mais là, 20 minutes sérieux ? C’est pire que de la frustration ! C’est… iarrggh ! Bref, vous l’aurez compris, 20 minutes absolument incroyables de C.O.K. MAIS 20 MINUTES QUOI !

 

Maintenant on passe au groupe que je (Tom) étais venu voir. Circle Takes The Square que l’on connaisse ou pas leur musique on connait au moins de nom, c’est un classique de la vague screamo/skramz américaine, et les voir en France après les avoir raté l’année dernière est une aubaine, d’autant qu’ils ont l’air bien en forme aux vues des lives (de Tilburg notamment) des précédentes dates de la tournée que l’on pouvait trouver sur notre site de partage de vidéos en streaming préféré. Un quatuor, quatre micros (même si il n’y en a que deux qui serviront réellement), de la mélodie, de la crasse et de la classe.

Ce n’est pas comme si il m’en fallait beaucoup pour m’extasier devant les américains, mais j’ai cru devoir changer de caleçon après les premières notes de « A Crater to Cough In » jouée en introduction ; morceau qui reprend LA mélodie qui parcourt sous différentes formes les morceaux de l’album déjà classique As the Roots Undo. Sérieusement cette mélodie qu’elle soit sifflée, mis sous un gros riff ou jouée au ralenti me donnera toujours des étoiles dans les yeux (on la retrouvera un peu plus tard). Directement après, enfin « directement » après les 8minutes, c’est « Enter by the Narrow Gates » l’introduction de Decompositions qui vient nous caresser les oreilles de ses chants indigènes, et c’est reparti pour une autre croisade. On aura ensuite un très joli condensé de leur discographie que je ne connais malheureusement pas par cœur donc c’est assez dur d’en donner le contenu, je crois cependant que l’on a eu droit à « A Disclamer to the Self », « Patchwork Neurology » ou encore « Crowquill » ; et on a surement eu un tas de morceau de Decompositions que je n’ai écouté que trop peu. Le rappel achèvera tout le monde avec le combo Intro/Same Shade As Concrete d’anthologie (ces derniers reprenant la fameuse mélodie).

Ils fascineront toute la salle pendant une heure tout pile, yeux écarquillés pour les uns, pogos et crowd surfing pour les autres, ce sera silence abasourdi pour ma part. Il y a une telle poésie qui se dégage de ce CTTS, chaque mot prononcé qu’il soit hurlé ou chanté ou parlé est mis à cet endroit pour une raison bien précise, et je ne sais pas si les enregistrements studios rendent bien compte d’à quel point leur travail est prodigieux de ce point de vue là. La mécanique entre Kathleen et Drew ne sera pas sans me rappeler celle entre les deux chanteurs de A Lot Like Birds, parce qu’il y a une parfaite entente live, et les échanges cris torturés/spoken words vaut clairement le détour. Peut-être l’un des duos de voix qui m’a le plus satisfait, car j’en suis resté bluffé par tant d’alchimie ; ce qui fonctionne aussi pour le groupe en général, qui bouge comme un seul homme. Une immense claque qui se confirme avec le fait que je n’écoute plus que CTTS depuis que je suis rentré chez moi.

 

PS : On a choisi l’affiche alternative de Brian Cougar comme couverture parce qu’elle est jolie, elle était en vente au Glaz’art ce soir là et on espère qu’il en a vendu une paire.

 

 

Tom & Nathan

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