Interview // Dagoba

- 24/06/13 11:35

Dagoba
Troisième interview réalisée dans le cadre du Sonisphere Festival d’Amnéville, c’est cette fois avec Werther, qui tient la basse dans Dagoba, que nous avons taillé le bout de gras. 

 

Salut ! Pour commencer, qu’avez-vous pensé de votre prestation d’aujourd’hui ?

Salut les gars ! Nous sommes très contents. On était un peu stressés au début parce que ça faisait longtemps que nous n’avions pas joué et que c’était l’une des premières dates depuis la sortie de Post Mortem Nihil Est, mais l’accueil du public a été époustouflant. C’est une très bonne surprise, et on sent la pression se relâcher.

Le temps de set étant très court par rapport aux concerts habituels, comment adaptez-vous votre setlist ?

Nous sommes obligés de faire un condensé de toute notre discographie en piochant des titres issus de tous nos albums, tout en essayant de donner un avant-goût du dernier sans noyer le public avec ces nouveaux titres. Le fait de jouer aussi tôt nous force aussi à jouer des morceaux qui rassemblent pour éviter un effet de pétard mouillé. Vu la réaction du public aujourd’hui, je pense que c’est réussi !

Quels sont les premiers retours depuis la sortie de Post Mortem ?

Au sein du groupe, tous le monde est très content. Les retours de la presse sont assez unanimes et ça fait plaisir dans la mesure où beaucoup de journalistes nous prédisaient une mort prématurée. Sur le web, les réactions sont un peu plus mitigées mais on sait à quoi s’attendre. Dagoba, soit les gens kiffent, soit ils détestent. On ne va pas les occulter les mauvais commentaires mais la majorité des retours du public sont positifs, c’est ça qui nous fait plaisir.

Je suppose que l’arrivée d’un nouveau guitariste [Yves Terzibachian] sur Post Mortem à influé sur le processus de composition et d’enregistrement. Peux-tu revenir sur la genèse de l’album ?

C’était une période assez sombre pour le groupe, l’ambiance n’était pas au top parce que l’on savait qu’Izakar était sur le départ alors qu’il y avait un certain nombre de concerts à assurer.  Quand on a appris sa décision, Shawter avait déjà composé la majeure partie des chansons, et Frank avaient déjà quelques titres lui aussi. On a répété ensemble avant de se mettre au travail chacun chez soi, sur nos ordinateurs. Après quelques nouvelles répétitions pour peaufiner les derniers réglages, Yves, qui est un ami de longue date nous a rejoint pour enregistrer l’album.

Vous avez déjà tourné une fois aux Etats-Unis, comment expliques-tu que des groupes comme Dagoba ou Gojira arrivent à dépasser nos frontières et cartonnent parfois plus ailleurs qu’en France ?

Les Etats-Unis possèdent une culture musicale qui leur est propre, et de qualité. Ils ont quand même accouché des plus grands groupes de rock, de metal et de punk qui existent. En France, le public reste persuadé que la variété franchouillarde est ce qu’il se fait de mieux dans le monde de la musique et nous, on passe encore pour les hirsutes du coin. Si des groupes comme Gojira ou Dagoba dépassent les frontières, c’est en partie parce que l’on chante en anglais.

On commence à voir en France une scène résolument metal et hardcore qui commence à émerger même si elle ne s’exporte pas encore… Est-ce que vous êtes proches de certains de ces groupes ?

Je suis proche de tous les groupes à partir du moment où ils font de la bonne musique. Si la musique devient une mode vestimentaire, je ne suis plus d’accord. Dagoba est arrivé lors des années rapcore et frenchcore et tout le monde nous prenait pour des fous parce qu’on chantait en anglais alors que la mode était au chant en français. On a fait ce qu’on a voulu et suivi ce que l’on pensait être juste, et aujourd’hui nous voilà. Personnellement, je ne suis pas vraiment un fan de la nouvelle scène metalcore, mais tant mieux si des groupes français se développent et amènent un souffle nouveau à toute la scène metal.

Une anecdote de festival à nous raconter ?

Jouer avec Metallica à Bilbao, discuter avec eux et se rendre compte que ce sont des gens très accessibles…

On te laisse le mot de la fin.

Merci à tous de nous suivre, ne faites pas attention aux ragots ni aux rumeurs et supportez la scène française. Venez aux concerts, aux festivals.  Et puis n’hésitez pas à partager Post Mortem Nihil Est et à venir nous voir. A bientôt sur la route !

Interview : Nathan Le Solliec et F. Van Der Twix
Transcription : 
F. Van Der Twix
Remerciements : Sonisphere Festival – Sabrina – Verycords

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