Andy Rive – « Odyssey » EP

- 13/08/13 14:32

82. Andy Rive - Odyssey EP

Originaire de Denzlingen en Allemagne, Andy Rive est un quintette de jeunes beaux garçons qui sortait en Novembre dernier, « Sirens ». Un premier morceau en demi-teinte qui inscrivait d’emblée le combo dans la lignée des formations hardcore/metalcore qui ont tendance à se prendre pour des marins perdus en haute-mer. Une poignée de mois plus tard, les allemands reviennent avec un premier opus sous le bras, Odyssey. A première vue on se dit qu’Andy Rive souhaitent revivre le naufrage du Titanic, mais de bonne humeur en ce mois d’Août ravissant, on se plonge dans l’écoute de ce cinq titres.

A peine le cul posé sur ma chaise que j’en tombe dès les premières secondes du titre d’ouverture, « Open Sea ». Un riff qui sonne déjà épique, très metalcore, très lourd qui jouent sur les changements de tempo du batteur, Benjamin Jäger. Après un joli pont introductif, le groupe envoie un couplet des plus énergiques dans la trempe d’un August Burns Red gentillet. Les lead guitars et le chant saturé de Dominik Rockenberger viennent compléter la base rythmique très nü-metal avant un refrain bien trempé. Au fil des titres, on est ne peut plus content de constater l’absence de breakdowns (tout du moins toujours accompagnés d’un lead guitar), de chant clair ultra-autotuné et de riffs pseudo-djent (comme c’est encore la triste tendance). Non, du bon metalcore pure et dure qui se laisse bien écouter comme sur « Flotsam ».

Malheureusement, les allemands ont eu la mauvaise idée de nous garnir à nouveau de leur titre « Sirens » qui reste, malgré une bonne dizaine d’écoute, toujours aussi insipide. Autre petite chose qui agace : « Tempest Rising ». Pendant près de cinq minutes, le morceau est truffé de lead guitars assourdissants perdus dans une rythmique qui sent le mauvais Matt Greiner (batteur d’August Burns Red) perdu dans ses aspirations. Enfin, Odyssey s’achève sur une b-side (gag ?) intitulé « Breaker » où le quintette jongle assez maladroitement entre recette metalcore asilaydyienne pour enfants, breakdowns, lead guitars aux allures de solos interminables et riffs pop-punk malvenus ; le tout comblé par des paroles aussi profondes qu’une tasse à café McDo (« Blinded by the shine, we feel divine / Leaving behind the sympathy for our kind »). Pour tout vous dire, deux cents secondes de désastre pour nos conduits auditifs.

Deux titres qui se laissent écouter et nous permettent de sortir de la triste routine metalcore/hardcore, mais trois qui frôlent le zéro pointé au point de nous faire tomber les cheveux. Le bilan de ce premier jet des allemands n’est pas forcément réjouissant (même si je ne m’attendais pas à grand-chose lorsque j’ai lancé Odyssey) qui laisse tout de même la place à une efficacité naissante. Un disque qui fait l’effet d’une parodie porno, l’érection en moins.

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