Anorak – « Go Up In Smoke »

- 04/10/13 20:00

ANORAK

Dans un style que l’on pourrait qualifier de soft Converge, Anorak balance son son à sa propre sauce, tout en violence vocale et en agressivité sonore ; un beau bordel auditif qui arrive à accrocher n’importe qui se posant quelques minutes devant leur musique.

Lors d’une splendide matinée où je n’ai ouvert mes yeux que lorsque le soleil était à son zénith, on m’apporte sur mon plan de travail un paquet qui laissait apparaître à l’intérieur deux galettes. Me voilà tout surpris puisque les seuls skeuds que j’avais commandé étaient des vinyles, et le nom de l’expéditeur ne me disait rien. Ce gracieux cadeau m’est venu de Basement Apes, un label dont j’ignorais l’existence, à l’inverse de leur roster séduisant qui ne m’était pas inconnu. DONC Go Up In Smoke est une énorme décharge d’adrénaline très cohérente en tant qu’album, plutôt long pour ce style (42 minutes), on en a un poil marre à la fin ce qui me fait regretter le manque d’interlude. Mais le fait que j’ai écouté l’album pour la première fois dans un train bondé joue peut-être sur le fait que j’ai ressenti une légère fatigue en bout de course. Ma chronique a débuté par une comparaison avec un soft Converge, parce que je trouve dans la voix de Moe une ressemblance avec les élucubrations caverneuses de Jacob Bannon, ce qui doit être pris comme un compliment. Musicalement on balance entre du hardcore assez chaotique et du plus ‘dansant’ à la southern, mais en restant tout de même à l’intérieur de certains codes, comme le prouvent les quelques parties instrumentales qui feraient presque stoner si il y avait plus de basse (« Red Cellar (Part 1) »).

Les amiénois d’Anorak suivent le mouvement très plaisant de cette scène française décomplexée et rock & roll qui n’a peur de rien et qui exprime toute sa rage et toute sa beauté sur une scène dans une cave (chose que j’ai hâte de voir avec eux), type The Rodeo Idiot Engine, Comity, Love Sex Machine… ; ou encore Converge et The Armed sur le plan international.

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