August Burns Red « Rescue & Restore »

- 15/07/13 19:49

Rescue And Restore
Si la régularité devait être un groupe, ce serait August Burns Red. Véritable machine de guerre, le groupe américain tient un rythme effréné depuis quelques années déjà, nous pondant un album de leur metalcore burné et technique tous les 2 ans quasiment jour pour jour. Là où certains de leurs potes ne donnent toujours pas signes de vie 6 mois après la parution d’un premier single (All Signs Point To A Day To Remember), August Burns Red enregistrent en 3 semaines, mixent en 1 et sortent l’album 2 mois plus tard. Rescue And Restore est donc le 5ème album des dudes de Lancaster, il fait suite au sublime Leveler (je pèse mes mots) et a donc décidé de tout niquer.

Ce qui impressionne le plus chez ABR, c’est leur capacité à ne jamais trop s’éloigner des sentiers battus, à garder une identité puissante toute en agrémentant leur musique d’éléments nouveaux suffisamment bandants pour qu’on puisse toujours écouter leurs albums avec cette fraicheur. Quoique, fraicheur n’est pas vraiment le mot puisque l’album cultive une ambiance assez chaude, lourde et étouffante sur les premières pistes (toujours le même ressenti par la suite mais en plus respirable). « Treatment » réussi le même tour de force qu’ « Internal Canon » il y a 2 ans en balançant un break acoustique d’une pureté dingue. Véritable merveille, cette chanson toute en nuance et en progression est véritablement le chef d’œuvre de l’album.

Si l’album présente un peu moins d’intérêt en son milieu (attention, c’est toujours du très haut niveau), le rythme reprend et de quelle manière avec le premier single « Fault Line » et sa punchline « Whisper your grief. Scream your sorrow. Proclaim your love. Just don’t call me your hero. ». Sans déconner, c’est quoi votre problème ? Pourquoi sommes-nous tous obligés de concrétiser toutes vos attentez à chaque fois ? Laissez nous tranquilles bordel.
Matt Greiner a toujours 6 mains, bien que son jeu se simplifie encore avec le temps, primant les passages efficaces à la véritable démonstration de batterie. Le sieur ne peut évidemment pas s’empêcher de balancer quelques mesures d’un duo basse-batterie plus qu’inattendues au milieu de « Creative Captivity ». Chanson au titre évocateur n’est ce pas ? Au début instrumentale, la voix s’impose petit à petit au gré des expérimentations, prouvant que l’esprit créatif d’August Burns Red n’est pas mort.

Jake se permet même quelques expérimentations à la voix (le passage modern hardcore sur « Provision ») et lorsque l’on ajoute tout ça aux nombreux break très calmes au milieu des chansons (sans qu’ils soient beaucoup trop prévisibles, on ne parle pas d’Asking Alexandria svp), l’album se révèle être d’une richesse incroyable. Il faudra encore de longs mois pour en explorer chacune de ses contrées. Beaucoup plus de temps qu’il n’aura fallu pour le composer je suis sur. La différence entre August Burns Red et nous en fait. Des Dieux vivants, s’adressant au commun des mortels et la seule chose qu’on puisse trouver à dire est évocatrice : Amen.

Reagir a cette chronique :
Leveler