Bells – « Our Forest Our Empire »

- 12/11/12 20:06

Our+Forest+Our+Empire
Le post-rock/ambiant a le vent en poupe ces dernières années avec pléthore de groupes proposant des formules à chaque fois rafraichissante et innovante. On avait découvert les ricains de Bells dans l’édition spéciale du dernier album d’August Burns Red Leveler. Rapprochement étrange me direz-vous. Eh bien pas tant que ça ! Ils avaient, avec brio, remixé l’incroyable « Pangea » du groupe de metalcore américain, transformant ce brulot en un morceau incroyablement atmosphérique et, il est vrai, peu ressemblant à l’orignal à la première écoute.

En se penchant sur la bio du groupe, on se rend compte que si Bells apparaît sur un album d’ABR, ce n’est pas un hasard. En effet, Jon Hershey, premier chanteur du groupe de metalcore américain est partis fonder Bells en 2006 suite à son départ d’ABR. De plus, lors des, rares, concerts du groupe, Matt Greiner le batteur fou prête main forte à ses camarades.

Voici donc le premier album de Bells qui se présente comme du post-rock/ambient. Je vous préviens de suite, m’initiant petit à petit au post-rock purement instrumental, le dépaysement n’est pas trop brutal avec Bells. Evidemment, comme seul extrait de voix, il faudra vous contenter de gangs vocaux sur la très énergique « Youth ». Post-rock énergique ? Oui, oui ! L’album s’écoute très bien car il alterne entre morceaux assez catchy avec toujours ces ambiances notables (« Youth », « We’re Lost in Winter ») mais aussi de morceaux beaucoup plus relax et clairement ambiant comme la sublime « Lights ».

Les lignes de guitares sont assez mélodiques et simples pour suppléer le chant et ainsi permettre aux moins d’avertis de se raccrocher à un élément afin de ne pas perdre le fil ! Cependant, cette simplicité exaspère parfois et l’album aurait pu tourner à la catastrophe si le groupe avait suivis la même ligne de conduite que sur l’indigeste « Always Invisible » qui semble avoir été composée comme une chanson pop standard sauf que l’on en a oublié les lignes de chant. Bon… 1 raté sur 11, on leur pardonnera.

Si vous aimez le remix de « Pangea », vous ne serez pas complétement perdu non plus. On retrouve ces lignes de guitares par à coup qui apportent de légers frissons dans les passages les plus ambiants puisqu’ils sont distillés avec beaucoup de subtilité. Certaines pistes prennent l’allure de véritable chanson space-rock comme Angel and Airwaves a pu nous y habituer ces dernières années.

En conclusion, très bon album que nous livre Bells. On se prend à fantasmer à ce que Matt Greiner emporte avec lui de cette expérience du contenu pour influencer le futur album d’August Burns Red (prévu pour l’été 2013… Quand on vous dit que c’est une véritable machine de guerre !) Et ainsi, mettre une claque à tous ces groupes de metalcore pompeux. Le 10 décembre prochain, le groupe dévoilera en ligne la vidéo de l’unique concert qu’ils ont donné aux Etats-Unis durant lequel ils jouent l’album intégralement. On vous en reparlera…

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