Chronographs – « Nausea EP »

Chronographs est un quintette britannique, plus précisément originaire de la petite ville de Worcestershire. Si outre-Manche le groupe est en plein essor, ici ce nom ne vous dira probablement rien. Malgré un premier essai intitulé Outhouse Sessions en demi-teinte, les anglais reviennent moins de trois ans plus tard avec Nausea, un extended play à l’ambition démesurée.

A mi-chemin entre du post-hardcore et du metalcore (qu’on ira jusqu’à qualifier de progressif tant il ne sonne pas commun), les cinq morceaux qui composent Nausea sont toutes de véritables bombes de qualité. D’un côté les riffs de « Veritas » nous rappellent les premières heures d’ Of Mice & Men, de l’autre les refrains au chant clair de Jon Sinfield – et tout particulièrement celui d’ « Opticks » – ne sont pas sans nous rappeler ceux d’Aaron Gillepsie quand il officiait encore pour les regrettés Underoath.
Ici, les ambiances torturées du post-hardcore se mêlent à l’énergie du metalcore qui est revisité de manière plus technique, tendant ainsi vers le djent. L’autre atout de charme de Nausea réside dans les interludes aériens qui se trouvent en plein milieu  d’ « Opticks » et du morceau éponyme, « Nausea » ; amenant un courant d’air salvateur et essentiel à la recette du groupe qui n’en devient que plus délicieuse. « Resolve » clôt ce premier EP de manière plus violente. En effet plus math que hardcore, ce dernier titre voit Chronographs effleurer Architects pendant leur glorieuse heure Hollow Crown. Un morceau à la fois plein de rage et d’émotion avec ces cœurs qui accompagnent la voix de Jon Sinfield sur le plus beau refrain du groupe à ce jour et également l’un des plus touchant qu’il m’ait été donné d’entendre.

Nausea est une tuerie. Cinq titres qui se valent tous autant les uns que les autres pour moins de vingt minutes de plaisir pour les oreilles. Chronographs est à surveiller de très très près car à cette allure ils ne devraient pas tarder à venir fouler notre capitale, c’est tout le mal qu’on leur souhaite ! En tout cas, Outhouse Sessions est toujours à télécharger gratuitement sur leur page Facebook et Nausea ne coûte moins de 7 euros.  Voilà donc de quoi dépenser utilement les sous de noël de papy et mamy.

Alex’

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