Confide – « All Is Calm »

- 18/08/13 18:00

c

Confide sortaient en 2008 Shout the Truth chez Science Records puis Recover, deux plus tard, sur Tragic Hero Records. Deux albums relativement satisfaisants qui ont pourtant conduit au hiatus du groupe pour une durée indéterminée. Trois ans plus tard, voilà que la bande, à nouveau au complet, signe chez Rise Records et sort son troisième album, All Is Calm, grâce au désormais répandu principe de crowdfounding.

Si sur ses deux premiers opus, les Confide officiaient dans un post-hardcore tout ce qu’il y a de plus honnête sans être véritablement révolutionnaire, ce troisième long jeu est celui du changement, mais pas le bon… All Is Calm regorge de pistes metalcore électronique tantôt peu inspirés (« We Just Want Freedom »), tantôt dégueulasses (« Somewhere To Call Home »). Douze titres tous plus insupportables les uns que les autres comme en témoigne le premier single (« Rise Up ») à la fois pompé sur « Chelsea Smile » de Bring Me The Horizon et véritablement irritant quand on arrive au refrain. Si on peut ensuite faire l’impasse sur le chant insipide de Ross Kenyon, on ne peut pas laisser filer tous ces éléments électronica grossiers qui enfoncent le groupe dans le cliché jusqu’à un point de non-retour (« I Won’t Let You Go »).

Le peu de bonnes mélodies qu’on peut noter sur l’album sont immédiatement rendues obsolètes par le chant autotuné jusqu’à la nausée ou par des breakdowns à une note dont la mode est dépassée depuis Homesick, le second opus d’A Day To Remember. Et alors que l’infarctus est proche, impossible de terminer le titre « Days Are Gone » où Confide se la joue hip-hop/crunk et se rapproche à grands pas de Brokencyde. All Is Calm s’achève sur « Do You Believe Me Now » où on retrouve le scream retouché pour donner un aspect Oliver Sykes qui se heurtent à des refrains ultra-autotunés pour la touche Tyler Carter. Cerise pourrie sur le gâteau resté trop longtemps au four.

Il m’aura suffi d’une seule écoute pour gâcher mon week-end tant All Is Calm agace et fait naître des pulsions meurtrières. Le disque de l’été à accrocher dans votre cerisier pour effrayer les moineaux et faire des clafoutis sur fond de bonne musique ou à utiliser en guise de dessous de verre pour éviter de salir la table de papa et maman parti en vacances, eux.

Reagir a cette chronique :