Cortez – « Phoebus »

- 05/02/13 19:13

59. Cortez - Phoebus

Phoebus est le nom du nouvel effort studio des suisses de Cortez. Huit longues années après Initials, et moins d’un an après un split 10’’ avec Plebeian Grandstand, le quintette nous revient avec un deuxième LP sous le bras, il était temps.

Entre post-metal et noisecore, la musique du groupe n’est pas facilement accessible : il faut passer outre une production qui parait brouillonne (mais propre au style noise) et des structures qui pourraient en décourager certains. Et pourtant, il n’y a qu’à écouter le premier titre de la galette, « Temps-Mort », pour ne pas douter un seul instant de la véritable qualité de Phoebus. Entre tempos plus lents (« Nos Souvenirs Errants ») et rythmiques enragées (« Au-Delà Des Flots »), l’album regorge de jolies choses malgré tout de même une homogénéité lorsqu’on arrive à la moitié.

L’interlude/morceau de moins de deux minutes « L’autre Estime » amène un courant d’air bien mérité à Phoebus avec son côté The Prestige ayant bouffé un Sith* pour le déjeuner. Un autre éloge est à faire : le pont de « Un Lendemain Sans Chaîne… » scinde littéralement le titre en deux parties ; le temps d’un larsen et d’un riff mid-tempo de guitare toute seule pour prendre un bol d’air et attaquer la fin du titre et son final apocalyptique qui nous rappelle un tantinet les français de The Rodeo Idiot Engine. Phoebus s’achève sur une version longue de « Borrelia ». Ce dernier titre fait office de bouquet final car tous les éléments rencontrés dans l’album sophomore se donnent ici rendez-vous pour un titre d’anthologie de près de huit minutes, qui nécessite malgré tout un certain courage !

Dans un style pas forcément innovant et encore moins accessible à tous, les dix morceaux de Phoebus gardent une grande sincérité d’un bout à l’autre. Un album qui a vocation d’être écouté après une dure journée afin de laisser sa rage exploser une bonne fois pour toute. En tout cas, Throatruiner sait nous proposer de belles choses ! Il aura fallu attendre huit ans aux fans du Cortez pour voir arriver ce deuxième effort, ils ne seront pas déçus. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre !

* référence à la saga Star Wars

Alex’


Reagir a cette chronique :