Defeater – « Letters Home »

dw19ht - 22/07/13 18:09

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BIM.

Dès « Bastards », on comprend que Defeater n’ira pas par quatre chemins pour nous mettre un taquet derrière la tête. Dans la lignée du très bon Empty Days & Sleepless Nights, le combo du Massachussets prend toujours autant aux tripes. Viscéral, c’est peut être l’adjectif qui convient le mieux à cet album au final, à l’image du chant braillé de Derek Archambault, terriblement prenant. Écoutez attentivement « Blood In My Eyes » pour une démonstration des éléments précédemment cités.

Que ça soit par le riff final de « No Shame« , le rapide « Hopeless Again » ou la passage de chant seul de « Blood In My Eyes« , ils nous prouvent une nouvelle fois que le hardcore peut laisser transparaître une émotion latente, sans pourtant avoir à baisser son froc. L’apparition furtive du chanteur de Blacklisted sur « No Relief » arrive à point nommé, pour définitivement enfoncer le clou et s’avouer que oui, Defeater nous met encore une fois une branlée dont eux seuls ont le secret. Cependant, c’est aussi le moment où on commence à tourner un peu en rond dans cet album. Non pas que les titres sont moins bons, mais que tout finit par se ressembler, dans les intonations de voix comme les harmonies de guitares. Peut être ce qui me fera préférer l’album précédent.

Heureusement, le très mélancolique « No Saviour » vient mettre du relief et met en exergue le très bon « Rabbit Foot » qui suit, concentré du talent des américains. « Bled Out », qui clot l’album est le lien parfait entre Letters Home et son prédécesseur : avec un riff qui n’est pas sans rappeler « Empty Glass« , Archambault ne cesse d’hurler la conclusion de l’album, en echo à la punchline du premier titre (« And still all you see is that bastard in me« ). Et ce n’est qu’un exemple du travail d’écriture brillant, qui dure depuis Travels et ne cesse de se recouper entre chansons et albums. Bientôt dans They’re Just Words ?

Dans tous les cas, j’ai beau chipoter un peu, et même s’il faut plusieurs écoutes pour entrer pleinement dans cet album, Letters Home est sans conteste le nouveau joyau du hardcore modern. Sincère, vrai et viscéral.

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